Essai Nissan Juke DiG-T 117 chevaux
Après 9 longues années de carrière, le Nissan Juke de première génération laisse sa place à son remplaçant. Face à une concurrence qui s’est étoffée, il aura fort à faire. Nous l’avons essayé en Catalogne.
Après 9 longues années de carrière, le Nissan Juke de première génération laisse sa place à son remplaçant. Face à une concurrence qui s’est étoffée, il aura fort à faire. Nous l’avons essayé en Catalogne.
A son lancement, le premier Juke a surpris par son design que nous qualifierons de... clivant. Ses ailes gonflées à la testostérone, sa garde au sol, ou encore ses feux avant faisaient de lui un véritable extraterrestre dans la circulation automobile. Beaucoup d’observateurs se montraient alors sceptiques sur son succès. Il s’est plutôt bien vendu, mais arrive maintenant en bout de course commerciale (9 ans !), dans un contexte où Nissan doit retrouver des couleurs.
Le nouveau garde l’esprit de l’ancien en termes de style, mais gagne tout de même en sobriété. Les phares à deux niveaux marquant l’identité du modèle sont reconduits dans une interprétation plus moderne. Le profil ne manque pas de s’adoucir non plus, alors que l’arrière marque le lien avec d’autres véhicules de la gamme actuelle. En outre ses cotes grandissent, de 7 centimètres en longueur notamment.
A bord, on se sent tout de suite bien plus à l’aise à toutes les places. Le Juke 2 corrige les deux griefs majeurs qu’étaient l’habitabilité à l’arrière et la capacité du coffre. Côté présentation et finition, on passe littéralement d’un siècle à l’autre. Nissan a gardé le petit clin d’œil à l’esprit moto. Pour le reste, il prend des accents de petite sportive, à l’image de ses aérateurs ronds. Le design des sièges et notre coloris y participent également.
Outre sa finition largement en progrès, il se met à jour au chapitre des équipements et aides à la conduite, dont le Pro Pilot pour une conduite en partie automatisée. Notre « haut de gamme » avait droit également à la caméra 360, cependant à la définition dépassée. On regrette aussi la présence des compteurs analogiques, même s’ils entourent un modeste écran numérique. On peut commander bien entendu son smartphone depuis la dalle tactile grâce à Android Auto et Carplay.
Malheureusement à son lancement Nissan n’offre que le 3 cylindres 1.0 de 117 chevaux, ce qui le met en difficulté face à la concurrence. On attend vite les autres motorisations. Pour la vie quotidienne, il suffit largement pour la plupart des situations. Il faut un peu anticiper les dépassements, mais rien de rédhibitoire cependant. Peut-être étions-nous trop habitués à la confortable puissance du Renault Captur de 155 chevaux conduit la veille.
On ne conseillait pas forcément la transmission automatique de l’ancien Juke (une CVT). Désormais on ne peut que vous pousser à privilégier la boite automatique DCT à 7 rapports. Terminé le patinage sonore ! Cela booste son agrément d’abord en ville, mais aussi sur la route pour profiter facilement de la puissance disponible en enfonçant juste la pédale de droite. La possibilité de prendre la main sur le rapport engagé existe bien entendu.
Sur la route il se montre, et on n’en attendait pas moins, bien plus agréable à mener. Surtout quand on quitte les encablures de Barcelone, pour rejoindre le massif du Montserrat. Cependant, même s’il partage sa plateforme avec le Renault Captur, on le sent un peu moins incisif dans ses placements. Toutefois il faudra éviter les jantes de 19 pouces en option, qui percutent beaucoup sur les routes déformées et raccords de bitume trop prononcés.
En effet, le confort se trouve alors altéré si le voyage comporte trop d’axes en mauvais état. Néanmoins il sait se faire oublier sur autoroute notamment, malgré quelques bruits d’air parasites au-delà de 130 pour les clients allemands… Il sait bien mieux voyager que l’ancien, ce qu’apprécieront les propriétaires du modèle de première génération. D’ailleurs certaines « geekeries » comme la programmation du GPS par le téléphone pousse plus facilement à l’exploration de nouveaux horizons.
Nissan n’a pas le droit à l’erreur avec ce nouveau Juke, et la copie rendue va dans le bon sens. Il fait oublier ses principaux reproches, pour mieux s’intégrer dans le marché. Car en face, les poids lourds ne l’ont pas attendu et l’ont surtout devancé. Le combat s’annonce particulièrement rude. La relance du constructeur japonais en Europe passe par lui. Avec des tarifs resserrés allant de 19 990 à 27 650 €, il ne se voit pas trop beau. Un bon point pour gêner ses nombreux redoutables adversaires.
+ | ON AIME |
| |
- | ON AIME MOINS |
|
Nissan Juke | |
Prix (à partir de) | 19 990 € |
Prix du modèle essayé | 27 650 € |
Bonus / Malus | 0 € |
Moteur | |
Type et implantation | 3 cylindres en ligne Turbo - Injection directe essence |
Cylindrée (cm3) | 999 |
Puissance (kW/ch) | 86 / 117 |
Couple (Nm) | 200 |
Transmission | |
Roues motrices | Avant |
Boîte de vitesses | Double-embrayage à 7 rapports |
Châssis | |
Suspension avant | Pseudo McPherson |
Suspension arrière | Traverse déformable |
Freins | à disques |
Jantes et pneus | 225/45 R19 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 180 |
0 à 100 km/h (s) | 11,1 |
Consommation | |
Cycle mixte (l/100 km) | 4,9 |
CO2 (g/km) | 113 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4 210 |
Largeur (mm) | 1 800 |
Hauteur (mm) | 1 595 |
Empattement (mm) | 2 636 |
Volume de coffre (l) | 422 |
Masse à vide (kg) | 1 207 |
Illustrations : Leblogauto.com
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