Michelin la Roche-sur Yon fermerait plus tôt faute de compétences
La fin d'année s'annonce pleine de stress pour les salariés Michelin de la Roche sur Yon, dont l'emploi s'avère chaque jour un peu plus précaire.
La fin d'année s'annonce pleine de stress pour les salariés Michelin de la Roche sur Yon, dont l'emploi s'avère chaque jour un peu plus précaire.
La direction du groupe français de pneumatiques a en effet annoncé vendredi qu'elle n'excluait pas de fermer le site avant 2020, date initialement prévue. 619 emplois sont impactés.
Faisant un point des négociations syndicats-direction devant la presse, la direction de l'usine Michelin de la Roche sur Yon, a ainsi affirmé qu'il était "difficile" de préciser à quelle date le site fermerait. Celle-ci pourrait être avancée.
Drôle d'argument mis en avant par Sophie Benchetrit-Balmary directrice des relations sociales chez Michelin, chargée de conduire les négociations pour les salariés de La-Roche-sur-Yon et les 74 de Cholet, concernés aussi par la fermeture : rappelant qu'une fermeture à horizon fin 2020 avait été annoncée …. elle a ajouté que le site pourrait fermer plus tôt … en l'absence de compétences clé sur certains domaines.
Une fermeture à très brève échéance n'est pas à l'ordre du jour a toutefois déclaré la directrice. "Il y a quand même de la production à faire, c'est leur activité, c'est leur travail" a-t-elle ajouté. Selon elle, « il faut décorréler la fermeture de l'usine et la production".
D'autant plus qu'elle considère que "travailler, c'est se préserver des risques psycho-sociaux". Laissant ainsi entendre que cet aspect du dossier constitue un des éléments clés dont Michelin doit tenir compte … au moins dans son discours …. Enfonçant le clou, Sophie Benchetrit-Balmary a ainsi déclaré que la priorité est donnée à l'accompagnement social. Détaillant les mesures d'accompagnement évoquées lors d'une cinquième réunion de travail jeudi avec les syndicats.
La directrice des relations sociales de Michelin a ainsi confirmé que 120 millions d'euros avaient d'ores et déjà été provisionnés, cette somme recouvrant les coûts prévisionnels de la fermeture, en terme de dépréciation d'actifs et mesures d'accompagnement social.
Le dispositif pour la mobilité interne des salariés souhaitant demeurer au sein de l'entreprise – mais contraints de changer de site - a été détaillé : une indemnité de 33.000 euros brut et une aide aux familles en cas de déménagement.
Les salariés de Michelin qui opteront pour le départ bénéficieront quant à eux de mesures d'accompagnement : jusqu'à 52.000 euros d'indemnité supra-conventionnelle pour un salarié de plus de 30 ans, et 15.000 euros de subvention à la création d'entreprise.
Des mesures de préretraites sont également prévues ainsi que le versement d'indemnités – d'un montant non précisé - pour les salariés ayant vécu plusieurs restructurations. 54 personnes seraient concernées.
Selon la direction, un tiers des salariés de La Roche-sur-Yon souhaite demeurer chez Michelin et la moitié de ce tiers voudrait aller à Cholet, les autres à Bassens (Gironde), Clermont et Vannes".
La direction a par ailleurs indiqué maintenir son objectif de finaliser les négociations d'ici la mi-décembre.
Drôle d'argumentaire ... pour ne pas dire autre chose : Michelin a ainsi poussé son personnel vers la porte … et s'appuie désormais sur la perte de savoir faire liée aux suppressions de poste pour motiver une fermeture plus rapide.
Pour un peu, l'avancée du planning serait due aux salariés déjà partis … et non aux mesures de la direction les ayant conduit à quitter l'entreprise. Un peu gonflé Michelin, non ?! Pas sûre que cette méthode proche du "diviser pour mieux régner" soit du goût de tout le monde ...
La fin d'année s'annonce pleine de stress pour les salariés Michelin de la Roche sur Yon, dont l'emploi s'avère chaque jour un peu plus précaire.
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