Le Lexus LF-30 est un concept électrique avec deux grandes portes, dites papillon, qui s'ouvrent sur un habitacle quatre places. Esthétiquement, c'est du concept comme on aime. Cela explore tout un tas de voies, tant stylistiques que techniques.
Stylistiquement, la grande calandre béante Lexus façon Langolier est ici dessinée, sans grille. Les entrées d'air sont latérales et triangulaires, façon Toyota Miraï. La signature lumineuse est complexe, suggère les feux et souligne les entrées d'air.
De profil, on trouve un habitacle rejeté en arrière. Le premier rang est au milieu de l'immense empattement, les places arrières juste devant l'essieu arrière. Ce n'est pas sans rappeler les concepts cars "en coin" de la fin des années 70, début 80 comme la Citroën Karin.
L'arrière aussi est tout en suggestion pour les feux. Stylistiquement on est plus sur Zurg (Toy Story) ici. Le concept Lexus LF-30 fourmille de détails stylistiques. On sent que les designers s'en sont donné à cœur-joie.
On est sur du concept qui voit 10 ans en avance. Lexus indique par exemple que les vitres latérales ont une opacité réglable, la carrosserie utilise une peinture métallisée, voltaic sky, spécifique, l'habitacle (concept d'habitacle dit "Tazuna") est centré sur le conducteur, le véhicule peut être en conduite manuelle ou autonome (et l'avant indique le mode de conduite aux autres usagers de la route), etc. Un drone porteur de valises, le Lexus Airporter, est même prévu pour ne pas se fatiguer.
110 kWh, 500 km d'autonomie, 2,4 tonnes
C'est un BEV (véhicule électrique à batterie). Mais comme on est en 2030, la technologie théoriquement largement plus avancée. On sait que le concept dispose de 4 moteurs-roues ce qui en fait une quatre roues motrices et permet un contrôle fin de la motricité, moteur par moteur. Le volant n'est pas mécaniquement relié à la direction. C'est du "drive by wire". Une promesse automobile de plus de 20 ans que l'on attend toujours. Plus de 5m de long pour près de 2m de large et 1,60m de haut, le concept LF-30 a un empattement de limousine rallongée : 3,20 m !
400 kW de puissance (544 ch) pour 700 Nm de couple, le bébé pèse 2,4 tonnes, mais fait le 0 à 100 km/h en 3,8 secondes pour atteindre 200 km/h en pointe. Lexus voit pour lui 500 km WLTP sur une seule charge de la batterie de 110 kWh (ce qui signifierait qu'il n'y a pas de saut disruptif dans les batteries d'ici 2030...). La charge peut grimper à 150 kW, sans fil. C'est quand même assez proche de ce que l'on peut déjà faire en matière de gros BEV. 10 ans d'avance ?
L'avis de Leblogauto.com
Joli concept d'un point de vue exploration du style. On aime ou pas, mais cela change des concepts "plan-plan". Techniquement, on s'attendait un peu à mieux. 110 kWh, 2,4 tonnes et 500 km WLTP c'est ce que l'on fait actuellement en termes de chiffres (22 kWh/100 km). Conceptualiser une batterie prochaine génération aurait eu un peu de cachet.
Plus prosaïquement, Lexus annonce un BEV pour novembre 2019. Aussi, Toytoa ne choisit pas de voie privilégiée en proposant du HEV (hybride), PHEV (hybride rechargeable), BEV (électrique à batterie), et FCEV (électrique à pile-à-combustible). De quoi être prêt quelque soit la technologie qui l'emporte ?