Liberty Media veut renforcer la présence américaine en F1
par Nicolas Anderbegani

Liberty Media veut renforcer la présence américaine en F1

Depuis qu'elle a racheté la F1 en 2017, Liberty Media n'a jamais caché son souhait de développer la discipline aux États-Unis. Un pari sur lequel la F1 s'est souvent cassée les dents.

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Un 2e GP urbain ?

Pour Chase Carey, la priorité reste d'organiser une 2e course au calendrier, car le marché américain reste très important aux yeux des propriétaires de la F1: «Notre audience à la télévision (aux USA) a bien augmenté ici cette année. En ce qui concerne le numérique, la surprise est positive, car il y a quelques années, nous ne faisions rien dans le numérique. Nous avons donc commencé à mesurer notre engagement numérique aux États-Unis (...) La première étape serait probablement d'ajouter cette course dans une ville comme Miami ou Las Vegas". Le projet de Miami était très avancé, avec un circuit et un pré-accord, qui a finalement capoté en raisons des oppositions locales, refrénées par les contraintes de circulation qui auraient pesé sur la cité de Floride (sans oublier l'accueil très mitigé de certains pilotes quand le tracé fut révélé).

Reste la question du calendrier. L'élargissement à 22 courses prévu l'an prochain fait déjà grincer des dents certaines équipes. UN 2e GP américain se ferait au détriment d'une course en sursis, comme Barcelone ?

Plus d'Amérique sur la grille de départ

L'autre volonté de Liberty media est d'attirer " une autre équipe américaine, ayant un profil de haute valeur, et un pilote américain – cela prendra probablement plus de temps. » En effet, la présence de Haas ne peut suffire. Pragmatiquement , Gene Haas a choisi de construire une équipe très "européenne", avec des pilotes européens d'expérience et un partenariat avec Ferrari. Mais cela ne peut suffire pour créer un engouement aux USA, où le public sera plus sensible à des équipes et des pilotes américains qui jouent la gagne.

Cela pourrait passer par l'arrivée d'un constructeur, mais la règlementation moteur et les coûts encore prohibitifs de la F1 n'incitent pas à s'y lancer, d'autres formules plus économiques étant peut-être plus attirantes (Indy, Dpi). Mais la présence de Honda pourrait faire l'affaire, la marque nippone étant fortement implantée en Amérique du Nord. Le succès de Toyota en Nascar montre que la nationalité de la voiture n'est plus indispensable. C'est par contre plus vrai pour les pilotes. A l'heure actuelle, aucun américain n'est susceptible d'émerger des F3/F2. Un Alexander Rossi pourrait remplir ce rôle, étant encore jeune et très performant en Indycar.

Quelles équipes américaines de" haut niveau" pourraient rejoindre la F1, à condition que le plafond budgétaire entre en vigueur ? Penske, qui a déjà un (vieux) passé en F1, en aurait la capacité. C'est un important groupe de services automobiles et surtout une monumentale  équipe de course, aux gros moyens, qui dispose d'un partenariat avec Chevrolet en INdy mais aussi avec Honda en IMSA via sa filiale Acura.

On pourrait aussi imaginer la structure Andretti Autosport, très porteuse sur le plan marketing, partenaire de Honda en Indycar et qui a développé de nombreuses ramifications jusqu'en Formule E. Pourquoi pas Ganassi, qui a réussi un très fructueux programme Endurance avec Ford ?

L'avis de leblogauto.com

L'Amérique et la F1, c'est une longue et complexe histoire. La F1 a déjà connu un calendrier avec deux courses américaines, dans les années 70 et au début des années 80, mais la sauce n'a jamais vraiment prise. Et il fut un temps où les pilotes et les écuries américaines étaient nombreuses, avec Penske, Shadow, Parnelli, etc. Mais c'était il y a 40-45 ans, donc dans un monde automobile, sportif et économique très différent ! Wait and see...

Images : flickr, Penske

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Depuis qu'elle a racheté la F1 en 2017, Liberty Media n'a jamais caché son souhait de développer la discipline aux États-Unis. Un pari sur lequel la F1 s'est souvent cassée les dents.

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