FCA Fiat Chrysler retire son offre de fusion avec Renault
Après plusieurs jours de flottement, Fiat Chrysler Automobile (FCA) a décidé de retirer son offre de fusion avec le groupe Renault.
Après plusieurs jours de flottement, Fiat Chrysler Automobile (FCA) a décidé de retirer son offre de fusion avec le groupe Renault.
Après plusieurs jours de flottement, Fiat Chrysler Automobile (FCA) a décidé de retirer son offre de fusion avec le groupe Renault.
Le conseil d’administration de Fiat Chrysler Automobiles N. («FCA») (NYSE: FCAU / MTA: FCA), réuni ce soir sous la présidence de John Elkann, a décidé de retirer sans délai sa proposition de fusion présentée au Groupe Renault. FCA reste fermement convaincu de la raison impérieuse et transformatrice d’une proposition largement appréciée depuis sa présentation, dont la structure et les termes ont été soigneusement équilibrés pour offrir des avantages substantiels à toutes les parties. Cependant, il est devenu évident que les conditions politiques en France n'existent pas à l'heure actuelle pour qu'une telle combinaison se déroule avec succès. FCA exprime ses sincères remerciements au Groupe Renault, en particulier à son président et à son directeur général, ainsi qu’aux partenaires de Nissan Motor Company et de Mitsubishi Motors Corporation pour leur engagement constructif sur tous les aspects de la proposition de FCA. FCA continuera de respecter ses engagements en mettant en œuvre sa stratégie indépendante. |
Evidemment, sans être dans le "secret des dieux", il est bien difficile de savoir précisément ce qu'il s'est passé. Cependant, FCA donne un indice puisque le communiqué parle clairement de la politique en France. En effet, l'état français a demandé des garanties sur l'emploi dans le pays. De plus, il aurait voulu repousser le vote.
Le Conseil d'Administration de Renault se réunissait une nouvelle fois hier, mercredi 5 juin 2019, dans la soirée. Un vote en faveur du plan de fusion était prévu. "Le Conseil d’administration n’a pas été en mesure de prendre une décision en raison du souhait exprimé par les représentants de l’Etat français de reporter le vote à un Conseil ultérieur".
Mais, FCA aurait sans doute pu attendre quelques jours de plus. C'est visiblement un prétexte pour ne pas perdre la face. Selon Reuters et le Wall Street Journal, les deux représentant de Nissan au sein du Conseil d'Administration du groupe Renault n'étaient pas en faveur de la fusion. La place de Nissan au cœur de ce dispositif n'étant pas claire, le constructeur nippon a sans doute eu "peur" de se retrouver sur le bas-côté malgré l'alliance Renault-Nissan.
Sur ce point de vue, l'état français rejoint Nissan. En effet, pour Bercy, la fusion avec FCA ne pouvait se faire qu'avec des garantie de maintien de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Mais, la France a aussi réclamé plus d'influence dans le nouvel ensemble. Avec la fusion, de 15% de Renault avec des droits de vote doublés (loi Florange de 2014), la France serait passé à 7,5% du nouvel ensemble, derrière les premiers actionnaires à 14,5%, la famille Agnelli. Une perte de contrôle impensable visiblement.
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Comment rejeter poliment une offre tout en laissant une porte de sortie honorable au prétendant ? Faire traîner et mettre des conditions élevées.
Désormais, soit FCA décide de refaire une offre plus favorable à Renault (peu probable), soit le groupe italo-américain va chercher un autre groupe d'envergure avec qui fusionner pour financer les énormes développements qui attendent l'automobile : électrique, autonome, connecté.
Un temps au cœur des rumeurs d'accord avec FCA, PSA Peugeot Citroën avait été éconduit et Renault préféré. Retour du lion dans la danse ? D'autres fusions ou rapprochements sont à attendre ses prochains mois comme BMW et Jaguar-Land Rover qui viennent d'annoncer un partenariat dans les moteurs électriques.
Du côté de Renault, on se retourne désormais vers son partenaire au sein de l'Alliance. Après un "coup de semonce", Nissan va-t-il être plus enclin à discuter d'une relation plus étroite (pour ne pas dire fusion) avec Renault ?
Après plusieurs jours de flottement, Fiat Chrysler Automobile (FCA) a décidé de retirer son offre de fusion avec le groupe Renault.
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