Assouplissement des quotas de ventes de véhicules neufs
En 2019 et 2020, Guangzhou passera son quota annuel de vente de véhicules neufs de 100 000 à 160 000, tandis que Shenzhen augmentera son plafond annuel de 80 000 à 120 000, selon des informations publiées dimanche sur les sites web des deux villes.
Guangzhou et Shenzhen sont toutes deux situées dans la province du Guangdong, dans le sud de la Chine, le plus grand marché de véhicules neufs de l'Empire du Milieu. Chaque ville compte plus de 10 millions d'habitants.
De plus en plus de villes chinoises qui limitent à l'heure actuelle les ventes de véhicules neufs au moyen de systèmes de quotas (via limitation d'octroi de nouvelles plaques d'immatriculation) devraient faire de même.
Pékin, cherchant à inverser la tendance actuelle du marché intérieur des véhicules neufs, a en effet publié en janvier dernier des lignes directrices appelant les villes à «améliorer» les mesures limitant les ventes de véhicules neufs. Comprenez : les assouplir.
Outre Guangzhou et Shenzhen, au moins 10 autres grandes villes chinoises, dont Beijing et Shanghai, ont imposé des quotas annuels au cours de la dernière décennie sur les ventes de véhicules afin de réduire la congestion routière et la pollution.
Economie ou écologie : il faut choisir …
C'est en 2012 que le gouvernement municipal de Guangzhou, métropole tentaculaire qui est l'un des plus grands centres de production automobile de Chine, a lancé des enchères de plaques d'immatriculation et des loteries en vue de réduire de moitié le nombre de véhicules neufs dans les artères de la cité.
La « répression » exercée par la troisième plus grande ville de Chine était considéré comme l'une des mesures les plus restrictives prises par les grandes villes chinoises faisant passer - alors - les problèmes de qualité de vie avant la croissance économique à court terme. De telles mesures pourraient en effet contribuer à assainir l'air et l'eau, à réduire les coûts des soins de santé à long terme et à améliorer la qualité à long terme de la croissance chinoise. Mais affirmaient d'ores et déjà les économistes, elles imposent également des coûts à court terme, à un moment où les responsables politiques de Pékin et du monde entier s'avéraient préoccupés par le fort ralentissement économique chinois.
«Bien sûr, du point de vue du gouvernement, nous renonçons à la croissance, mais pour améliorer la santé de tous les citoyens, cela en vaut vraiment la peine», avait alors déclaré Chen Haotian, vice-directeur de la plus haute agence de planification de Guangzhou.
Face à la pression du public pour lutter contre les embouteillages et la pollution, les administrations municipales en provenance de la Chine entière avaient envoyé des délégations à Guangzhou. Mais le gouvernement national s'était alors opposé à de nouvelles restrictions sur les ventes de véhicules neufs en raison d'inquiétudes concernant une industrie automobile gigantesque.
Contraction du marché
Mais les livraisons de véhicules neufs en Chine se sont contractées en 2018 pour la première fois en près de trois décennies, tombant de 4,1% à moins de 23,7 millions d'unités.
En avril, les livraisons de véhicules neufs à travers le pays ont chuté de 15% par rapport à l'année précédente, pour s'établir à 6,8 millions d'unités.
L'avis de Leblogauto.com
Pauvre planète et pauvres chinois .... : entre économie et écologie, l'Etat chinois a semble-t-il fait son choix ....
Sources : Automotive News, New-York Times