Fusion avec FCA: les syndicats de Renault attentifs à l’impact sur l’emploi

En matière de fusion, ce sont « les salariés qui paient le prix fort » car « on sait que lorsqu’on parle de synergies », d' »économies d’échelle », cela conduit à « la suppression des doublons », à des « suppressions d’emplois » et « cela concerne à la fois les salariés de Renault et ceux de Fiat », a déclaré Fabien Gâche, délégué central CGT du constructeur automobile français, lors d’une conférence de presse.

Le constructeur italo-américain Fiat Chrysler (FCA) a affirmé lundi dans un communiqué que la fusion n’entraînerait aucune fermeture de sites de production. Il a aussi estimé à 5 milliards d’euros les synergies annuelles pouvant être générées par ce rapprochement, notamment grâce à des économies sur les achats ou la recherche et développement. Au total, 8,7 millions de véhicules seraient vendus chaque année par le groupe fusionné, classé troisième constructeur automobile mondial.

Au-delà de Renault, « il est évident que la suppression des doublons aura des conséquences sur toute la filière automobile française », dont les salariés « sont impactés par la stratégie des donneurs d’ordre », a ajouté M. Gâche, en notant qu’il était « trop tôt pour estimer le nombre d’emplois menacés » par ce projet.

Evoquant l’Alliance scellée depuis 1999 par Renault avec le groupe japonais Nissan, le syndicaliste CGT a dénoncé « les prises de participation capitalistiques » qui « n’ont pas d’impact positif sur les volumes de production et donc sur l’emploi en France ». De 2005 à fin 2018, les ventes de la « gamme historique » de Renault ont baissé « de 13% », souligne la CGT. Le deuxième syndicat du groupe relève aussi que, sur la même période, « plus de 22.000 emplois » ont été supprimés en France.

« Beaucoup de questions »

Autre analyse pour la CFDT Renault, qui juge que ce mariage « à 50% – 50% » avec FCA est « une opportunité pour Renault et l’Alliance » (avec les japonais Nissan et Mitsubishi), dans une industrie automobile gourmande en investissements.

« Les synergies de nos deux groupes avec l’Alliance nous positionneront parmi les meilleurs constructeurs mondiaux », estime le troisième syndicat du constructeur français.

Mais « beaucoup de questions restent en suspens », retient toutefois dans un communiqué la CFDT Renault, qui promet d’être « attentive ».

Le syndicat « veillera tout particulièrement à préserver l’emploi, notamment dans les sites de production et dans l’ingénierie en France ». Il souhaite aussi une gouvernance d’entreprise qui « intègre les partenaires sociaux ».

« Les salariés ont besoin de rêver et de se motiver sur un projet industriel et technologique, et non sur un projet capitalistique », a estimé sur Twitter Franck Daoût, délégué central CFDT, en plaidant pour un « renforcement de l’activité en France » et pour « la préservation de l’équilibre de l’Alliance » avec Nissan et Mitsubishi.

Si l’emploi préoccupe la CGT, le syndicat s’inquiète également du poids réservé dans le groupe fusionné à l’Etat français, actuellement premier actionnaire de Renault, dont il possède 15% du capital.

Cette part descendrait logiquement à 7,5% dans le nouvel ensemble. Pour la CGT, l’Etat doit conserver « une minorité de blocage » au sein de la future entité, afin de « faire prévaloir les intérêts français ». Le syndicat, qui craint que l’actionnaire italien ne choisisse « de privilégier sa base nationale », a demandé lundi matin un rendez-vous avec le gouvernement.

Au programme aussi pour la CGT: une réunion « dans les 15 jours » avec « tous les syndicats Renault et Fiat » en Europe.

Par AFP

(60 commentaires)

    1. Plus simple encore que Bilderberg, avec la vente de Renault on a le casse du sciècle.
      On voit ici l’Etat Français qui ordonne à Renault, énorme fleuro économique d’organiser au grand jour son exile fiscale pour ne plus jamais payer d’impôt en France.
      Les Pays Bas qui n’ont pas de constructeurs automobile disent merci au petit peuple Français pour le siège social de Renault qu’il vont récupérer.

      Le titre pourra continuer à être coter à la bourse de Paris mais les bénéfices seront déclarés dans le paradis fiscal choisi par Etat Francais en tant que 1er actionaire de Renault.

  1. Aux infos de ce matin, Bruno Lemaire a répété et répété « Pas de casse sociale, préservation de l’emploi » et en face la journaliste est incapable de lui parler des 5 ou 6 milliards de synergies déclarées.
    Tous ceux qui ont déjà vécu les synergies, que la boite soit petite ou grosse, savent ce que le mot veut dire.
    Fusionner provoque toujours des doublons et la suppression des doublons rentre dans le cadre des synergies.

    Synergie, définition Larousse
    « Mise en commun de plusieurs actions concourant à un effet unique et aboutissant à une économie de moyens : Profiter des synergies entre deux entreprises. »

  2. Je vais réécrire ce que j’avais mentionné pour les rumeurs de Fiat avec PSA.
    Fiat n’est surement pas le bon partenaire et surtout l’état de ses finances n’incite pas à se précipiter pour travailler avec lui.
    Renault comme PSA aurait du attendre que le fruit soit vraiment mur, en quasi faillite, pour l’acquérir. J’espère que Renault n’a pas été trop vite avec Fiat dans le simple besoin de peser plus lourd dans les futures discussion internes entre Renault et Nissan. Nissan souhaite reprendre son autonomie vis à vis de Renault et Renault à tout à perdre dans ce cas.
    Ce jeu d’échecs n’est pas nouveau et il risque de se reproduire dans le monde de l’automobile qui ne va pas bien. Les normes du thermique et mutations vers l’électrique coûtent chères , très chères et surtout fabriquer une voiture va devenir de moins en moins une affaire de spécialistes avec la fin du thermique et même les PAC seront comme les moteurs électriques aux catalogues des équipementiers, idem pour les batteries……

    1. « fabriquer une voiture va devenir de moins en moins une affaire de spécialistes avec la fin du thermique »
      Pourquoi?
      On le voit bien avec Tesla, fabriquer une bonne voiture est déjà difficile, fabriquer plein de bonnes voitures ET générer des bénéfices est très difficile, et requiert une grande expertise.

      1. La production va se localiser car les techniques comme l’impression 3D vont réduire le besoin d’outillages lourds, complexes et onéreux de montage. De plus pour diminuer le poids des voitures et augmenter leur autonomie en diminuant leur besoin énergétique, les voitures de demain seront fabriquées en matériaux composites recyclables.
        Tout cela, c’est déjà aujourd’hui dans des « startup » et en production mais il faut les chercher sur le web….. Les grands groupes industriels ne subsistent que par le thermique et conçoivent toujours des voitures fabriquées sur le même principe en mécanosoudé et/ou collé, mais demain tout cela sera du passé avec les conséquences énormes sur l’emploi. L’aéronautique a fait sa conversion dans les matériaux composites, l’automobile la fera aussi, c’est la logique des choses……

        1. Les matériaux composites, c’est très cher. Le moins cher de tous, c’est l’acier

          Si en aviation, on a adopté massivement les matériaux composites, c’est pour le gain de poids. Contrairement à la voiture, on doit dépenser de l’énergie pour maintenir en l’air un avion ou un hélico.

          L’automobile, c’est un marché ultra concurrentiel, avec des couts très tirés vers le bas. Le cout des outillages lourds est une chose. Le cout de revient de la pièce fabriquée en est une toute autre chose aussi, et c’est ce dernier qui compte. Il ne faut que quelques secondes pour emboutir les tôles d’une porte, d’un capot, une bielle… Il faut déjà des longues minutes pour imprimer une petite pièce, et des heures pour une grande. Or, la cadence de production des usines d’assemblage moderne c’est 1000 voitures par jour. Ce n’est pas pour rien que lorsque le volume de production de l’Espace a augmenté, Renault a arrêté de les produire la carrosserie en composite…

          Pour des pièces mécaniques exigeantes en métal, après l’impression 3D, il est nécessaire d’homogénéiser la structure cristalline des atomes. Il faut alors faire un long traitement thermique, très couteux. Autant partir à partir d’un bloc produit en fonderie
          Certaines pièces mécaniques sont d’une ultra haute précision. Piston, cylindre, soupape….ce sont des pièces où on n’a que quelques microns de tolérance dimensionnelle. Dans ce cas, les pièces imprimées 3D doivent être réusinées. Dès lors….autant partir d’un bloc produit en fonderie!

          L’impression 3D est bien pour des pièces qui doivent être en monobloc, de forme très compliquée, à faible cadence et sans contrainte de cout unitaire.
          C’est crétin de concevoir un moule de fonderie pour fabriquer 10 carters de boite de vitesse de F1 (c’est pour cela que c’est usiné dans la masse). On peut envisager l’impression 3D.
          En revanche, pour produire de quoi équiper 500000 Dacia par an, à moins de 6000€, faut oublier l’impression 3D

    2. FCA est industriellement une coquille vide au sens où si il ne se passe rien, ça va régresser très vite. En échange, la mariée est belle de l’extérieur car la bourse ne retranscrit surtout que la partie financière (gonflée par les épisodes Ferrari, Magnetti, etc) et non l’avenir à long terme. Ça vaut quelque chose mais ça ne vaut pas un 50/50, peut être à la bourse mais pas industriellement.

      1. Je crois que ta lecture des événements est biaisée.
        La lecture de ce qui se passe chez FCA sans comprendre la partie financière mène à une impasse.
        Toutefois le plus faible actuellement n’est pas celui à qui tu penses.
        En effet l’alliance est sur le point d’éclater et Renault ne peut pas compter sur Dacia ou Autovaz pour aller de l’avant face à Toyota ou VAG

        1. Si la coquille n’était pas vide, les infos seraient partout sur le net, les projets, nouvelles plateformes, accord avec X ou Y sur l’autonomie, les batteries, les nouveaux moteurs dépollués, les plans produit respectés, etc …
          Dans les faits, on a quoi ?

      2. D’accord avec vous. On le voit aujourd’hui avec Renault qui ne reflète pas sur les marchés sa valeur réelle. Du côté de FCA, les parts de marché sont en berne en Europe, la rentabilité est médiocre, les usines tournent à – de 50% parfois de leur capacité, une absence de l’électrification…. FCA a beaucoup à gagner avec Renault et l’Alliance avec Nissan, d’ailleurs c’est eux qui sont demandeurs. Même si les volumes sont supérieurs chez FCA, rien ne justifie l’offre d’une prise de contrôle ( et non pas un 50/50 comme évoqué parfois dans la presse) par FCA ( famille Agnelli et potentiellement l’état italien) mais l’état français semble prêt à l’accepter.

    3. FCA – Renault c’est l’alliance de 2 boiteux !

      leurs resultats financiers respectifs n’incitent pas à l’euphorie surtout si on compare aux bénéfices des constructeurs allemands et effectivement Renault a tout à perdre surtout à moyen terme.
      Pour NISSAN effectivement, vu leur taille ils n’ont qu’à s’emanciper et continuer leur route en solo.

  3. l’Alliance n’est pas sur le point de s’éclater
    Renault veut une fusion pour davantage de synergie
    Nissan ne veut pas
    la discordance est là

    1. Sans Carlos Ghosn l’Alliance ne pourra pas tenir.
      C’est une question de temps.
      NISSAN ne pourra pas accepter cette situation éternellement.

  4. La voiture électrique va devenir de moins en moins une affaire de constructeurs automobiles à l’avenir, il faut s’y préparer et avoir une puissance d’investissements et d’alliances très développée. Mieux vaudra être gros et mondial.

    1. + voiture connectée, autonome, l’hybridation, nouveaux carburants dont hydrogène, … Les chantiers sont vastes, coûteux et une coopération (en alternative à la fusion) est de toute façon incontournable, quel que soit le groupe automobile.

  5. Qu’elle erreur du joueur Français !

    S’associer à FCA c’est pire que tout ….. ?

    Fiat ne survit que grâce à sa 500 ses Tipo et Panda sont totalement éclipsées par les Dacia vendues à prix équivalent et qui se vendent au bas mot 14 fois mieux …

    Alfa dont la dernière nouveauté date de 2017 , eux qui en 2016 annonçaient fièrement « nous allons sortir 10 nouveaux modèles d’ici 2020 ! » A 7 mois de l’échéance ils auront pondu une seule caisse , le tout combiné aux classiques ventes catastrophiques …

    Maserati dont la dernière nouveauté remonte à 2016 , des ventes en berne , une usine à l’arrêt et Ferrari qui arrête de leur fournir des moteurs .. Autent dire qu’ils ne sont plus rien ….

    Lancia qui s’est fait chasser à coup de bote dans le fondement de la totalité du monde , ne survit dans son pays d’origine que grâce à quelque fanboy espérant garder sous perfusion éternellement un véritable boulet …

    Finalement le seul intérêt à FCA , c’est les marques Américaines , bien que pas dans la meilleure des formes pour Chrysler et Dodge ( comme la totalité du reste du groupe dailleur ) ça permet à Renault d’envisager d’autre continents ….

    Sur les 8 marques du groupe FCA , y’a que Jeep qui porte le reste sur ses épaules avec les jambes qui flagellent , les poids morts commencent à se faire sentir et pas sur que Renault y change grand chose … ?

    1. Je pense que tu devrais postuler pour diriger FCA.
      Il est clair qu’avec ce genre de conseil tu vas faire fureur !

    2. « Fiat ne survit que grâce à sa 500 »
      Et Fiat te fait visiblement beaucoup parler. Le jour ou la marque disparaîtra, on ne t’entendra plus (et le monde ne s’en portera pas plus mal).

      1. « Le jour ou la marque disparaîtra »

        Content de voir que même toi t’en à conscience … ?

        Mais au fait mon petit Zaf’ , comme on te l’a déjà fait remarqué plusieurs fois , toi qui poste sur les sujets d’Italienne autent que moi , comment se fait il qu’un amoureux fou de voitures Italiennes comme toi , avoue publiquement rouler en Opel … En voiture Allemandes … En Panzervagen …. ?

        Vous êtes marrant les fanboys d’Italienne quand même , vous les adorés , mais comme la totalité du reste du monde y’en a pas un pour prendre le risque d’en acheter une ….. Pourtant …. Vu la classique décote des voitures Italienne ( pour rappel une Giulia vendue neuve en 2016 pour 41 000€ se trouve d’occase à 17 000€ 3 ans plus tard ) c’est pas les voitures les plus inaccessible du monde …. ??

    3. Tu oublies les gros utilitaires: le FIAT Ducato carton absolu en Europe, et en association avec le Master ça risque de faire encore plus mouche, c’est pour ça que je suis dégoûté que Fiat laisse tomber PSA dans les gros utilitaires 🙁

  6. AVENUE , en fait sous le pseudo de SEB , l’ami est un membre du directoire de FCA et Renault en même temps , donc , il à connaissance de tout les paramètres. ils sait ce qu’il dis quand même .!!!!!!

    1. Non, c’est Pagani-Zonda, dont l’aversion pour FCA est légendaire.
      « il à connaissance de tout les paramètres. ils sait ce qu’il dis quand même .!!!!!! »
      Oui… des c…ies. 😉

  7. il est certain que les mauvaises ventes Renault (Espace – Talisman – Koleos – Scénic) vont passer à la trappe et les usines qui vont avec.!

    Ce sera une belle opportunité pour Renault de se débarasser de ses poids morts, invendables et pas rentables.

  8. J’ai un Stelvio donc pas vraiment anti ou pro quoi que ce soit.
    Mais je n’arrive pas à comprendre où est l’intérêt de Renault dans cette fusion.
    En Europe Fiat est morte ou presque, ils en sont réduit à acheter des crédit co2 à tesla.
    Si on traduit ça, cela veut simplement dire qu’ils n’ont pas su développer la techno pour être dans les clous ?
    Au usa merci ram et jeep ça fonctionne, la synergie avec elles ? un 1500 badgé Renault ?(lol)
    Je lis la presse généraliste qui en parle, divers site auto qui en parle aussi.
    Tous sont d’accord pour l’intérêt de Fiat, je ne trouve pas encore ceux de Renault.

    1. Évidemment, c’est bancal. FCA aurait plus de retours que Renault. Ensuite pour ce qui est à créer, c’est idem puisque ce serait le même groupe.
      Et le plus risible est que FCA ayant une capitalisation boursière supérieure à Renault (env 2 milliards), FCA ferait un dividende exceptionnel à ses actionnaires de plus de 2 milliards avant la fusion pour compenser. Ne serait pas plus utile de réinvestir en ce moment ou de quoi reprendre des parts du nouveau groupe pour les ex actionnaires de FCA ?

      1. et même aux USA, il sera difficile pour Renault de réussir, en étant fusionné avec FCA. Il suffit de voir l’état actuel des ventes en interne de FCA aux USA

        Fiat est dans le même groupe que Jeep, Ram, Dodge, Chrysler
        Les voitures Fiat sont vendues dans le même réseau
        Le Jeep Renegade est le cousin du 500X, fabriqué dans la même usine
        La Fiat 500X n’est pas une voiture au rabais par rapport au Jeep Renegade
        Et pourtant,aux USA, il s’en vend 100.000 Jeep Renagade pour à peine 5000 Fiat 500X
        http://carsalesbase.com/us-car-sales-data/fiat/fiat-500x/

        Pour le moment, FCA réussit aux USA, mais uniquement via Jeep et RAM. Le reste est en pleine débandade, à cause des véhicules d’un autre âge complètement à la rue

        https://blogautomobile.fr/wp-content/uploads/2013/06/Renault-Nissan-CMF1.jpg
        La plateforme CMF est très modulaire, très flexible, permettant de concevoir une large gamme de véhicules : berline compacte, grande berline, SUV, vrai monospace (si nécessaire), compatible 4 roues motrices…

        Une fusion FCA Renault, c’est du pain béni pour FCA, qui pourra développer une large gamme de véhicules modernes et se relancer

        Une fusion FCA Renault, ce dernier vendra ses voitures dans le réseau FCA (si c’est pour vendre dans un réseau indépendant où tout est à faire, autant ne pas fusionner). Or, on a vu que Fiat ne se vend pas face aux marques américaines de FCA. Renault ne fera pas mieux, tout en ayant permis la renaissance de ces marques américaines

        Bref, pour Renault, mettre un pied aux USA grâce au réseau de FCA??? C’est une illusion

  9. Après le feuilleton Renault divorce avec Nissan » qui a tenu tout l’hivers, le feuilleton « Renault fait la cours à FIAT promet nos beaux jours ,d’été ! Décidément, la mariée a été vite à se recaser

    1. @shooby : heuuu, c’est l’inverse c’est FIAT qui court après Renault et surtout après Nissan pour pas mal de chose, tout en ayant les poches pleines mas en fait totalement trouées !

  10. Fred 21 le bon résumé est que l’europe produit 1% de batterie, la chine 65% et le reste va à le corée du sud. Vu que tu n’est pas un mec idiot, tu veut rouler chinois ou européens . T u crois le boss de Renault stupide, au point de ce marier à une coquille vide . !!!

    1. Côté batterie, la coquille est autant vide chez FCA que chez Renault donc ça, oui la fusion permet de se lancer plus fort et vous pouvez même y associer PSA ou VW, ça ne sera pas de trop face à la Chine.
      Pour le présent, ce qu’il y a actuellement chez FCA versus Renault, la coquille est remplie de vielles choses chez FCA. Ne reste que 2 marques qui fonctionnent (Jeep, Ram), 3 dont la gamme est obsolète ou très limitée : Fiat en Europe mais ça marche en Amérique du sud et Alfa + Maserati qui réclament des gros investissements.
      Renault a plus à y gagner à fusionner avec Nissan plutôt que fusionner avec FCA et à peu près certain, jamais fusionner le tout avec Nissan et peut être même mettre fin à l’alliance actuelle.
      Peut être même que cette histoire est une histoire de pression sur Nissan.

  11. Résumons grâce à Ghosn Renault vit de ses « rentes Nissan » pendant des années et fait la cigale se permet d’aller en Russie sauver Autovaz pour faire plaisir à Poutine. Renfloue Dacia pour inonder le marché de low-cost à marge quasi-nulle.
    Ensuite Renault récupère la technologie de la Leaf pour pondre un oeuf non pardon une Zoe.
    Mais patatrac les Nippons voient rouges et stoppent Carlos dans sa foulée.
    Aie aie crie Lemaire. Au secours dit Macron qu’est ce qu’on va faire de nos usines à faire palir d’envie Toyota Valenciennes.
    Et même Mercedes qui s’en va en Chine pour produire sa future Smart allala c’est pas de chance.
    Mais bon tant que papi croit que sa Twingo Slovène et la Clio Turque de sa fille font travailler les usines Françaises on va pas lui dire le contraire ça pourrait lui faire de la peine.
    Vite dit l’état major diluons le capital dans une belle fusion en faisant croire que c’est toujours le cocorico Renault qui mène la danse.

    1. Ah bon Dacia c’est du low-cost à marge quasi-nulle ? Il me semble pourtant que c’est une gamme ou Renault marge justement beaucoup.
      Ah bon Renault récupère la technologie de la Leaf pour pondre la Zoé ? Ca doit être pour cela qu’elles n’ont aucune pièce en commun, pas plus la batterie que le moteur ou les boutons de climatisation…

      1. Comment croire que Dacia n’est pas du low cost?
        Une marge de 15 % sur un petit prix ça fait toujours que de petits profits.
        On te montre la lune mais toi tu ne vois que le doigt qui la pointe.

        1. @AVENUE : 1 million de produits vendus à 10 euros avec 1,5 euro de marge (15%), cela fait 1,5 million de profit.
          10 000 produits vendus à 100 euros avec 10 euros de marge (10%) cela fait 100 000 euros de profit.

          Qui fait le plus de profit ? 😉

          Et « de passage » a entièrement raison, il n’y a rien de la Leaf dans la Zoe.
          Le moteur est soit un Continental, soit un moteur Renault maison (Cléon) plus efficient avec chargeur intégré (d’ailleurs pour le coup c’est la Leaf qui s’est inspiré de la Zoe pour la phase 2 de la 1ère Leaf).
          Les cellules ne sont pas les mêmes et ne sont pas assemblées au même endroit.
          Mécaniquement, rien en commun 🙂

          1. Je rajouterai que les batteries de Renault étaient fournies par LG, et que les prochaines le seront par le chinois CATL

            De son côté, Nissan avait ses propres usines de production de batterie, pour la Leaf. Nissan vient de revendre ces usines, et la prochaine génération de batterie sera fournie par….CATL

            Un peu d’histoire
            On se souvient tous de ces annonces que Renault allait construire une usine de batterie en France. Des batteries développées avec l’expoertise du CEA. Carlos Ghosn avait annoncé des futures ventes des VE à des niveaux stratosphériques….mais il est prudent. « on construira une usine de batterie en France lorsque les voitures électriques auront décollées… ». Les ventes des VE de Renault, c’est peanut. Et cette usine, elle attendra…

            Lorsque Nissan était en quasi faillite, reprise par Renault, Carlos Ghosn devenait PDG de Nissan, avec objectif de redresser le constructeur. Les Japonais étaient alors humbles, bien modestes (et surtout parce que acculés dos au mur). Il fallait mettre un maximum d’effort dans Nissan pour redresser rapidement cette marque et de récupérer les parts de marché de Nissan aux USA et en Chine, rapidement avant que Nissan disparaissait du paysage : une fois que les autres se seraient installés à la place de Nissan, ce sera difficile de reprendre. Tous les efforts financiers étaient dirigés sur Nissan, souvent même au détriment de Renault.
            Très rapidement, Nissan était redevenu bénéficiaire, et avait remboursé sa dette avant la date prévue
            Très rapidement aussi, c’était Nissan qui rapportait le max de bénéfice dans l’alliance

            ……..et peu à peu, le melon est revenu chez Nissan. Carlos était écouté. Carlos dirigeait. Mais Nissan faisait quand même des « projets à la con ». Par exemple, pendant que Renault développait le 1.2 TCE 4 cylindres, Nissan avait opté pour un 3 cylindres 1.2 DIG, atmo ou à compresseur volumétrique. Si au moins, ce 3 cylindres était dérivé du 4 cylindres 1.6 DIG/TCE, alors on aurait dit bravo pour la synergie R&D. Or, ce 3 cylindres est un moteur entièrement indépendant, et c’est un bide.
            Ou encore, pendant que l’Europe était dans l’euphorie du diesel, tout le monde proposait du diesel à toutes les sauces. Bien ou pas bien, c’est une chose. Mais si c’est ce que veulent les clients, c’est une autre chose. La Micra K13 partageait les même bases que la Clio, mais Nissan avait refusé d’y mettre un moteur diesel. Il n’y aura que leur 3 cylindres 1.2 DIG. Cette Micra K13, nouvelle, a réussi l’exploit de se vendre moins bien que la précédente K12 en pleine crise post 2008

            Ce melon, Nissan l’avait aussi sur la voiture électrique. Carlos était contre la construction d’une usine de batteries, tout comme il était contre celle en France. Mais chez Nissan, ils la voulaient. La Leaf a beau être la voiture élect la plus vendue au monde, mais c’est peanut en volume. Impossible à amortir les couts fixes. Impossibles à faire des développements en continue. Ce n’était pas une usine, ni deux mais trois: une au Japon, une aux USA et une en Grande Bretagne. Une seule aurait pu suffire et transporter dans le reste du monde selon les besoins. Toutes les Prius sont fabriquées au Japon avant d’être exportées dans le monde entier. Et Toyota se comporte très bien…. A la fin, récemment, Nissan a fini par jeter l’éponge et a revendu ses 3 usines au chinois Envision

            Bref, avec toutes ces dérives qui n’ont amené que des déboires, Ghosn allait taper sur la table et couper quelques têtes chez Nissan. Mais ces têtes ont été plus rapides que Carlos, avec toutes ces accusations à la chaine

    2. et AVENUE en roue libre sur l’autoroute des âneries…
      Dire que certains voudraient que ce genre d’énergumène puisse lancer et participer à des RIC ?

      1. Zeboss bravo tu montres une nouvelle fois ton visage.
        Une pensée émue pour les orphelins de feu la Regie Nationale des Usines Renault.

  12. Fred 21 , l’important c la courtoisie. nous avons des avis différents , chacun sur ce site ; Et c temps mieux . Pour ce mariage………….. qui vivra verra.!!!!!! Mais je souhaite quand même la réussite à ces deux groupes européens. Rouler chinois cela me ferait mal et ils sont forts les mecs. Donc résistance.

    1. Ok Robert. Oui, la Chine est très forte et la façon dont le gvt chinois force le destin est impressionnante avec ce capitalisme « patriote ». Je n’ai jamais lu avec quel argent Geely a pu autant investir, acheter Volvo ou 10% de Mercedes.
      Pour info. côté téléphonie et 5G : le gvt chinois avait fait un plan. 5 ans après, Huawei est partout, Alcatel, Lucent, Nokia, etc sont où ?
      Et leur 2e force est que bien souvent devenir leader chinois (population + reste Asie) est équivalent à devenir leader mondial. Pour l’automobile, c’est juste une industrie plus lente, moins malléable, avec des normes, avec des gros investissements donc ça prend juste plus de temps.

  13. Porsche – Prix moyen 90 096 € – marge = 18 %
    BMW – Prix moyen 41 913 € – marge = 10,3 %
    Mercedes – Prix moyen 47 475 € – marge = 9,1 %
    PSA – Prix moyen 16 137 € – marge = 8,7 %
    Audi – Prix moyen 60 651 € – marge = 8,2 %
    Toyota – Prix moyen 23 674 € – marge = 7,2 %
    Volkswagen (groupe) – Prix moyen 33 451 € – marge = 6,7 %
    Renault – Prix moyen 15 580 € – marge = 6,7 %
    Nissan – Prix moyen 21 274 € – marge = 6,3 %
    Ford (Europe) – Prix moyen 15 789 € – marge = 4,2 %

    1. Et donc ? Si je vends 256 000 Porsche à 90 000 euros avec 18% de marge cela donne ? 4,2 milliard d’euros.
      Si je vend 4 millions de Renault à 15 580 euros et 6,7% cela donne ? 4,2 milliards d’euros

      Ah mince dites donc… 😉

      Et même pas un mea culpa pour la « fake news » sur la Zoe issue de la Leaf ?

    2. AVENUE
      dans tes exemples, la marge la plus faible est celle de Ford Europe, 4.2%

      c’est étrange, je n’y vois pas la marge de FCA…

      cet oubli, est ce involontaire….ou tellement à la ramasse qu’il vaut mieux éviter de mentionner???

      (vas y, clique -1 si ça peut te faire plaisir….)

      1. Mon sujet n’était pas FCA mais bien Renault .
        FCA doit avoir une marge de 3.5% environ et cela doit être facile à retrouver.
        Mais à ce petit jeu il faudrait comparer ce qui est comparable et connaitre la marge opérationnelle des différentes branches contrôlées par EXOR dans le domaine du transport et de l’automobile. Je sais on va me dire que cela n’a rien à voir avec le sujet et je suis d’accord. Toutefois ça donne un autre éclairage sur la capacité de peser ou pas sur un éventuel accord de fusion entre deux acteurs majeurs de l’automobile sur le plan capitalistique et actionnarial.
        Je reviens à mon propos initial selon moi sans Carlos Ghosn Renault est et sera en difficulté.
        La question est de savoir comment vont se séparer ou pas les deux membres de l’Alliance.
        Nous n’avons pas la possibilité de voir le dessous des cartes.
        Mais avouons tous humblement que la situation demeure très compliquée pour Renault dans ces discussions autant avec NISSAN qu’avec FCA si fusion il y a…

        1. « FCA doit avoir une marge de 3.5% environ et cela doit être facile à retrouver.
          Mais à ce petit jeu il faudrait comparer ce qui est comparable et connaitre la marge opérationnelle des différentes branches contrôlées par EXOR dans le domaine du transport et de l’automobile. Je sais on va me dire que cela n’a rien à voir avec le sujet et je suis d’accord. Toutefois ça donne un autre éclairage sur la capacité de peser ou pas sur un éventuel accord de fusion entre deux acteurs majeurs de l’automobile sur le plan capitalistique et actionnarial. »

          Non AVENUE
          ça ne compte pas dans le cas de négociation sur une branche en particulier, comme celle de l’automobile

          Il y a plusieurs exemples, mais je prendrai le plus flagrant : Tata.
          C’est une famille indienne multi milliardaires, dans l’automobile, poids lourds, aciéries, mines, usines textiles, industries chimiques, informatique, banques…. Question de puissance financière, les familles Peugeot, Qwant ou Agnelli peuvent aller se rhabiller.

          Mais sur le secteur automobile, Tata est un nain, n’est pas en position de s’imposer face aux groupes automobiles en cas de négociation fusion. L’ensemble Tata vaut plusieurs fois Renault, PSA ou FCA, mais Tata ne s’imposera pas autour de la table de discussion avec l’un de ces acteurs. Toute la fortune du groupe Tata ne servira pas dans la discussion

          En revanche, ce dont à quoi ça sert, c’est en interne. La famille Tata peut accepter que la branche automobile ne gagne pas d’argent, ou perde pendant X années. Ce n’est pas grave pour eux puisqu’ils gagnent des milliards ailleurs avec les autres branches. Ils peuvent décider de faire un investissement, une dépense dont l’issu n’est pas clairement gagnant. La famille Tata peut se permettre de faire des choses avec Tata automobile, des choses que n’osera pas faire un constructeur solo.

          Par contre, en externe, une relation, un partenariat, une fusion avec une autre entité automobile, toute la fortune de la famille Tata, tout l’empire économique de Tata, ça ne sert à rien dans la négociation

          1. Ta réponse est tirée par les cheveux mais tu as fait l’effort de répondre. C’est ton point de vue il est honorable mais tu n’es pas dans le jeu et tu n’as pas toutes les cartes en mains car ni toi ne connaissons les intentions des différents actionnaires.
            Ce qui est sur c’est que la part d’un actionnaire public à hauteur de 15% ne met pas Renault en position de force.
            La question encore une fois c’est le sort de Renault et pas de FCA Exor trouvera toujours une solution pour placer ses billes.

  14. De ta dernière citation de Lao-Tseu, je déduis que tu es le sage, et moi l’imbécile. C’est sympa, merci.

    Je n’ai pas réfuté le terme lowcost pour Dacia, mais le fait que tu parles de marge quasi-nulle.
    Le bénéfice global est le résultat de la multiplication :
    – du taux de marge unitaire (élevé chez Dacia, ne t’en déplaise)
    – par le prix unitaire (faible chez Dacia : évidemment on ne peut faire 20 k€ de marge unitaire sur un produit vendu 15 k€, alors qu’on le peut sur un véhicule à 100 k€)
    – ET par le nombre d’unités vendues. Et il se trouve qu’il est beaucoup plus facile de vendre beaucoup de voitures à 15 k€ qu’à 100 k€.

    1 000 € de marge par véhicule sur 200 000 voitures font au final beaucoup plus de marge (200 000 000 €) que 10 000 € de marge sur 2 000 voitures (20 000 000, soit 10 fois moins de marge globale).

    Ne t’inquiètes donc pas pour ma vision de la lune et du doigt…

  15. donc si tu n’es pas dans le jeu non plus, ni n’as toutes les cartes en main, et ne connaissant pas les intentions des constructeurs, alors pourquoi avoir tiré de telles conclusions sur l’avenir de Nissan, sur l’avenir de l’Alliance, sur l’Etat français qui selon toi chercherait à se débarrasser de sa participation suite à la baisse de Renault depuis le mois de mai???

    https://www.leblogauto.com/2019/05/fiat-chrysler-officialise-projet-de-fusion-renault.html
    « Ceci dit depuis la mise hors jeu de Carlos Ghosn dans l’Alliance il est clair que l’état veut retirer sa part de Renault pendant qu’il en est encore temps.
    La preuve en est que l’action chute depuis le début du mois de mai. »

    doit on t’appeler AVENUE ou Monsieur Bruno Lemaire???

  16. les Boxer et Jumper totalisent environ 135000 unités
    et donc les Ducato et ProMaster font dans les 160000 (puisque l’usine est proche de 300000 unités produites)

    les Renault Master, c’est autour de 100000
    https://group.renault.com/groupe/implantations/nos-implantations-industrielles/usine-batilly-sovab-2/

    le partenariat Fiat-PSA produit davantage de véhicules que celui Fiat-Renault. Ça ne fait pas « encore plus mouche »

    L’usine Batilly s’en sort avec moins de 150.000 Master-Movano
    PSA devrait pouvoir s’en sortir sans difficulté avec ses 170.000 Boxer-Jumper-Movano. Et si en plus, il y aurait quelques Toyota Truc Ace, ça ne sera que bonus…

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