Dieselgate : un rapport mettrait en cause Renault
par Thibaut Emme

Dieselgate : un rapport mettrait en cause Renault

Le journal Le Monde a eu accès à un rapport d'expertise commandé par les juges chargés des enquêtes sur le dieselgate. Ce rapport renforcerait les soupçons qui pèsent sur le groupe Renault.

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Déjà soupçonné d'avoir minoré le fonctionnement des systèmes de dépollution en dehors des phases d'homologation, le groupe Renault est de nouveau mis sur la sellette. C'est l’Institut supérieur de l’automobile et des transports (ISAT) qui a été chargé par la justice de faire des tests pour détecter si oui ou non le fonctionnement de certains moteurs (de différents groupes) laisser penser qu'il y avait un dispositif "frauduleux" ou non.

Selon Le Monde, l'ISAT semble sûr de "l’existence d’une modification des dispositifs de dépollution permettant l’adaptation à la procédure d’homologation de façon différente de conditions d’utilisation réelles". Concrètement, la vanne EGR et le piège à NOx ont un fonctionnement optimal dans une fenêtre réduite. Pire, selon l'ISAT, aucune purge (nécessaire pour le fonctionnement des dispositifs) n'est faite en-dessous de 50 km/h. En cause notamment, Clio 4 et Captur.

Mêmes constatations qu'en 2016

Depuis la commission Royal (du nom de l'ancienne Ministre de l'Ecologie Ségolène Royal), on savait déjà que la vanne EGR ne fonctionnait pas en-dessous d'une certaine température pourtant rencontrée régulièrement en conditions réelles. Pour Renault, ce rapport pourrait s'annoncer "explosif". Les oxydes d'azotes et les particules libérés sans filtre en ville, l'opinion publique pourrait ne pas apprécier quand on sait que ce sont les principaux polluants responsables de diverses affections de santé en zone urbaine. Les tests précédents ont été menés par l'Union technique de l'automobile, du motocycle et du cycle (Utac) et l'Institut français du pétrole énergies nouvelles (Ifpen).

Comme précédemment, les discussions devraient porter sur la volonté de tromperie par le groupe. Contrairement au groupe VW qui a reconnu avoir installé un dispositif - Bosch - de détection de phase de test pour passer l'homologation puis désactiver les dispositifs "dépolluants" castrateurs (et onéreux), les différents groupes incriminés (VW, FIAT-Chrysler, PSA, et donc, Renault) mettent en avant des arguments techniques et de sécurité pour les dispositifs. Un "trou" dans la raquette légale européenne qu'ils tentent d'exploiter face aux juges toujours en train d'enquêter.

Crédit illustration : Renault

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Pour résumer

Le journal Le Monde a eu accès à un rapport d'expertise commandé par les juges chargés des enquêtes sur le dieselgate. Ce rapport renforcerait les soupçons qui pèsent sur le groupe Renault.

Thibaut Emme
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