D’abord parce que dès le premier coup d’œil, Minimo nous fait penser à un autre produit similaire qui a plutôt fait un flop en France, le Renault Twizy. Un concept de véhicule électrique assez audacieux, qui n’est pas une voiture, ni une moto et qui n’a ni les avantages de l’un, ni de l’autre. Trop audacieux, un peu trop en avance sur son temps, l’échec de Twizy n’a pas rebuté Seat qui présente un concept qui s’en approche d’assez près.
Même gabarit, mais plus séduisant
Malgré la présence de ces quatre roues et d’une carrosserie enveloppant les deux passagers, les dimensions de Minimo sont justes en dessous de ce qui qualifie une auto : 2,5 mètres de long et 1,24 mètre de large. Tout comme à bord de Twizy, conducteur et passager s’installent à bord l’un derrière l’autre.
Sur place, l’habitacle ne nous est pas accessible, mais de l’autre côté du cordon de sécurité, l’espace à bord semble correct. On s’interroge tout de même si les risques auxquels s’expose le passager en cas de choc par l’arrière. La carrosserie parait bien mince, en tout cas sur ce concept-car.
Au-delà de la cinématique plutôt amusante et quelque peu futuriste du mécanisme d’ouverture des portes, lorsqu’on y regarde de plus près, Minimo a tout de même « de la gueule ». Les couleurs sont volontairement "flashy", mais pour Seat, constructeur automobile, ce n’est que cosmétique.
Minimo a d’autres atouts pour lui tels que les éclairages ou encore ses plaques d’immatriculation numériques. D’ailleurs à y regarder de plus près, le logo Seat qui trône à l’avant du véhicule est lui aussi numérique. Pour Luca Di Meo, président de Seat, cela permettrait tout à fait d’imaginer que Minimo ne soit pas directement ou encore exclusivement commercialisé sous la marque Seat, mais sous une autre marque.
De la mobilité sous toutes ses formes
A l’heure du tout numérique, c’est presque sans surprise que Seat a apposé derrière le volant un écran LCD qui fait office de compteur de vitesse. Et à terme, pourquoi pas, de système d’infodivertissement. Car si Minomo dispose bien d’un volant, pour Seat, cette capsule aurait tout son sens dans un écosystème où le véhicule autonome est en libre-service. Voilà un élément clé qui le distingue fortement de Twizy.
Selon le constructeur espagnol sitôt qu’un cadre légal permettra le déploiement des véhicules à conduite robotisée, Minimo pourrait tout à fait accueillir les capteurs nécessaires à une conduite autonome de niveau 4 – le volant est toujours là en cas de prise de contrôle nécessaire, mais la conduite est grandement automatisée.
Mais dans un futur plus proche du nôtre, l’engin s’adresse aussi à une clientèle prête à acheter (évidemment, même si on ne connait pas le prix) mais aussi à le louer. Pour cela Seat dispose d’une application mobile, Respiro, qui permettrait d’envisager un tel service.
D’ailleurs, tout a été prévu pour faciliter l’accès à la location de ces véhicules électriques, jusque dans la gestion des batteries. La plateforme électrique de Minimo aurait recours à un moteur 48V (basse puissance donc) alimenté par un pack de quatre batteries lui conférant une centaine de kilomètres d’autonomie. A noter que la vitesse maximale de Minimo est de 90 km/h.
Quoi qu’il en soit, chacune des batteries pèse une quinzaine de kilos et elles peuvent assez facilement s’extraire du véhicule. D’une part par des professionnels chargés d’entretenir une flotte de véhicules électriques fonctionnels pour un service de location. Et d’autre part, pour les particuliers qui ne disposeraient pas d’une prise de courant dans leur parking ou place de stationnement. Avec les efforts nécessaires pour porter un ou deux packs de 15 kg, ces derniers pourraient partiellement refaire le plein de leur Minimo.
Enfin, Seat ne communique aucun prix ni aucune date de disponibilité de Minimo, mais selon Luca Di Meo, lancer la production d’un tel engin pourrait prendre entre 2 ans et demi et trois ans.