Des changements au sein du Conseil d'Administration ?
Selon l'agence de presse, Cherie Blair, avocate et épouse de l'ex-Premier ministre britannique Tony Blair, ne devrait pas être invitée à siéger pour un deuxième mandat de quatre ans au sein du Conseil.
Le mandat de Philippe Lagayette, qui prend fin en juin prochain, ne devrait pas être renouvelé, compte-tenu de l'âge de cet administrateur indépendant qui a d'ores et déjà connu 75 printemps.
Toujours de même source, on indique que Jean-Dominique Senard n'a pris aucune décision finale et que le mandat d'autres membres du conseil pourrait également être revu.
Reste toutefois que tout changement intervenant au sein du conseil doit être ratifié par les actionnaires.
Aucun des protagonistes cités n'a souhaité pour l'heure s'exprimer sur le sujet.
Quand Cherie Blair était soupçonnée de faire pression pour lâcher Ghosn
A la mi-décembre 2018, l’administrateur référent de Renault, Philippe Lagayette, avait tenu à préciser dans un communiqué que lors de sa dernière réunion, le conseil d’administration de Renault n’avait pas procédé à l’examen d’un successeur éventuel de son PDG, Carlos Ghosn, actuellement détenu au Japon, sur des soupçons de malversations financières.
Philippe Lagayette avait par ailleurs démenti l’existence de divergences sur la gestion de la crise au sein du conseil de Renault, contrairement à ce qu’avaient alors laissé entendre des articles de presse. Répondant ainsi aux affirmations de certains medias indiquant que plusieurs administrateurs du constructeur avaient exprimé des doutes sur la pertinence du maintien en place de Carlos Ghosn.
Cherie Blair à la tête d'une fronde ?
Cherie Blair, administratrice de Renault avait alors particulièrement appuyé le démenti de Philippe Lagayette via une déclaration transmise à la presse. Souhaitant ainsi remettre les pendules à l’heure alors que des articles avaient laissé entendre que certains membres du Conseil emmenés par l'épouse de Tony Blair, avaient fait part lors de la réunion de leur impatience face à l’inaction de Renault dans le dossier. Et ce, alors que Nissan et Mitsubishi avaient déjà mis fin aux fonctions de Carlos Ghosn.
« Ce qu’elle a dit, de fait, c’est qu’on ne peut pas rester éternellement dans cette situation », avait ainsi expliqué une source à l’agence de presse Reuters. Ajoutant : « a un moment donné, il faut aller de l’avant et faire quelque chose. »
Cherie Blair avait alors assuré en réponse que les informations de presse avaient retranscrit « de façon entièrement inexacte » sa « contribution » au conseil d’administration de Renault. Elle indiquait alors également avoir posé avec d’autres administrateurs - en accord avec le Conseil - « un certain nombre de questions aux avocats de Renault ». Lesquelles concernaient « leur connaissance du système judiciaire japonais, leur évaluation de la durée de la détention de M. Ghosn ainsi que leur meilleur estimation du moment où M. Ghosn sera disponible pour reprendre ses fonctions ».
L'avis de Leblogauto.com
Le départ de Cherie Blair serait loin d'être anodin, l'épouse de Tony Blair étant vue un temps par certains journalistes comme quelqu'un susceptible de rassembler autour d'elle des personnes en faveur du départ du Carlos Ghosn et de faire entendre leurs voix au sein du Conseil d'Administration. Un danger potentiel pour le nouveau dirigeant ou un retour de boomerang ?