Nom de code PFO
Dévoilé en décembre dernier, le nom de la bête, Battista, est un hommage évidemment à Gian-Battista Pininfarina, co-fondateur de la marque en 1930.
La Battista est construite en partenariat avec le constructeur croate Rimac, qui a déjà développé ses propres modèles électriques Concept One et Concept Two. D'ailleurs, les caractéristiques de la Battista sont très proches des supercars croates. Rimac est surtout connu pour fournir le système hybride KERS de l'Aston Martin Valkyrie ainsi que le système de batteries de la Koenigsegg Regera.
Reposant sur une structure monocoque en fibre de carbone, la Battista est une hypercar électrique de luxe mue par 4 moteurs électriques (un par roue) à transmission intégrale adaptative, revendiquant 1900 chevaux et 2300 nM de couple, rien que ça... Produite en petite série (150 exemplaires sont prévus: 50 pour l'Amérique du Nord, 50 pour l'Europe et 50 pour la zone Moyen-Orient/Asie), la Battista devrait avoisiner entre 2 et 2,5 millions de dollars. Électrisant !
Les performances annoncées donnent le tournis, avec moins de deux secondes pour attendre 100 km/h et moins de douze secondes pour accrocher 300 km/h. Sa V-max est attendue à 350 km/h (la barrière des 400 avait été dans un premier temps annoncée) mais un «Performance Package» sera proposé aux clients qui jugeraient ces prestations "de base" frustrantes. Évidemment, attendons le verdict d'une piste pour juger du potentiel réel du bolide. Le développement de la voiture n'en est qu'à ses débuts, comme en atteste la signature d'un partenariat avec Pirelli pour développer des enveloppes spécifiques. Rendez-vous au Nürbürgring ? La batterie de 120 Kwh est censée assurer une autonomie de 450 kilomètres(dans quel contexte d'utilisation ?), avec une charge ultrarapide prévue en 40 minutes.
T'as le look coco
Parlons design justement, ce qui est, rappelons-le, le cœur de métier d'origine de Pininfarina. Adoptant un profil de sportive à moteur central-arrière, l'avant est agressif comme il se doit, mais sans exagération, avec de jolis galbes. Le nez surélevé est parcouru dans sa largeur par un liseré lumineux qui relie les deux optiques. On lui trouvera évidemment un air de Ferrari, voire aussi de McLaren avec le petit effet boomerang des phares.
Le travail sur les prises d'aires latérales est sculptural, mais c'est à l'arrière que le design de la Battista est le plus original et impressionnant, avec un pavillon plongeant sous un double ponton parcouru par des feux à LED très fins. De ce double ponton peuvent alors se déployer deux ailerons qui font office d'aérofrein.
L'intérieur n'est pas en reste, avec des lignes tout en courbes, à la fois modernes et futuristes. Le cockpit est composé de 3 écrans : un moniteur central indique les informations de base de conduite, alors que l'écran de gauche renseigne sur le fonctionnement du groupe motopropulseur et celui de droite est consacré à l'infodivertissement. Deux molettes rotatives, situées de part et d'autre du cockpit (portière et console centrale) permettent au conducteur de paramétrer le mode moteur et de régler l'ensemble des fonctions.
L'avis de leblogauto.com
Pininfarina réussit son entrée dans la galaxie des constructeurs de supercars et d'hypercars. Il est difficile de se démarquer tant les projets se multiplient, mais les chiffres annoncés pour la Battista éloquents, en attendant le verdict des pistes. Toutefois, sans le bruit envoûtant des moteurs thermiques, cela fera-t-il autant rêver ?