De citadine à crossover
Après les salons, la voici maintenant dans la rue ! Et c’est là qu’on en apprécie mieux les proportions. Son look interpelle. Elle ne passe pas inaperçue, aucun doute ! La DS 3 Crossback se dévoile tout en rondeurs, et très moderne à l’image des feux. Certains la voient même comme un concept-car. On vous laisse vous faire votre propre opinion.
Toutefois en étant aussi haute sur pattes, on a du mal à faire le lien avec la première du nom. Il fallait coller à la philosophie et aux codes de la marque, d’où le choix d’un petit crossover. Voici le lien fait avec le « Crossback » dans l’appellation. Pour ne pas oublier d’où elle vient, on retrouve l’aileron de requin, mais ici sur la portière arrière au niveau du montant B. Un détail qu’on adore, les poignées rétractables.
Des matériaux finement choisis
A l’intérieur, DS démontre le meilleur de son savoir-faire. La présentation flatte l’œil, et les détails de finition la placent dans le haut du panier. Certains matériaux finement choisis n’ont rien à envier à ce qui se fait de mieux sur le segment. La sellerie remarquable d’abord, puis les placages de cuir parcourus par de superbes surpiqures impressionnent. Les commandes en aluminium complètent le tableau. On regrettera pour le reste des plastiques trop granuleux en partie basse, qui gâchent un peu l'excellence du travail de certains revêtements.
La technologie s’invite également à bord avec la disparition notamment des compteurs analogiques. Les écrans couleurs prennent le pouvoir, et le principal tactile distille toutes les fonctions que l’on désire aujourd’hui. Carplay et Android Auto, navigation et une sono de bonne qualité font partie de la liste. Les pictogrammes des boutons n’étant pas toujours très clairs à distinguer, il faudra un temps d’adaptation pour s’y habituer. En revanche la place manque aux jambes pour les passagers arrière. Le coffre accuse une contenance un peu trop modeste également.
Un moteur un peu sonore
Sous le capot bombé de notre modèle d’essai, un essence THP de 155 chevaux. On entend déjà les détracteurs dire : « C’est tout ? » En tout cas, on n’en aura pas plus pour le moment, et nous nous contentons très bien de ses performances bien honorables. Les 240 Nm de couple, et le 0 à 100 km/h exécuté en 8,2 secondes n’ont en effet rien de ridicule. Pour l’accompagner, pas de boite manuelle, mais une automatique à 8 rapports.
L’ensemble se montre plutôt convaincant pour la conduite de tous les jours. Dans ces conditions, on n’a pas trop à se plaindre de la mécanique. Sauf quand on commence à aller taquiner les tours sur les superbes routes environnantes de l’arrière-pays niçois. D’abord le bloc se fait entendre, la transmission automatique se montre hésitante, et il faut sérieusement surveiller sa consommation qui flirte aisément avec les 10 litres. Le programme de conduite d'homologation (appelé "normal" sur le tableau de bord) si l'on peut dire est à éviter, et il faut le prendre le réflexe d'activer le mode "sport" systématiquement, que nous qualifierons de vrai "normal".
Bon compromis confort / dynamisme
Le reste du temps on se sent plutôt bien au volant, en profitant en premier lieu du bon confort de la voiture. Nous nous inquiétions un peu de cela à cause des grandes roues, mais il n’en fut rien. Encore une fois chez PSA les liaisons au sol ont été bien peaufinées, avec des mouvements de caisse très bien contenus. D’où un très bon compromis avec le dynamisme. Car le conducteur prend du plaisir à sa place.
La direction consistante et précise facilite la tenue de cap, et on enchaine les courbes sans encombre. Quand il s’agit seulement de rallier une destination tranquillement par l’autoroute, DS n’a pas oublié de doter son dernier modèle des assistances permettant une conduite autonome de niveau 2. Pour cela, l’aide au maintien de file fonctionne de concert avec le régulateur de vitesse intelligent.
Bien VuLes aérateurs dans sur les contre-portes | | L'aileron de requin rappel de DS3 | |
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40 500 € pour notre modèle d'essai
Le constructeur premium tricolore ne s’est pas contenté de faire une voiture au niveau de la concurrence allemande. Elle la supplante dans le choix de certains matériaux à bord, l’égale au moins en termes de technologies et s’en détache largement au chapitre du style. Car au niveau des tarifs, notre DS3 Crossback n’a rien à envier à un Audi Q2 très bien équipé pour ne citer que lui. Encore faut-il avoir le coup de coeur visuel. L'avenir nous le dira.
+ | ON AIME |
- Un look qui se démarque
- Technologies embarquées
- Compromis confort/dynamisme
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- | ON AIME MOINS |
- Boite hésitante en conduite rapide
- Un look qui se démarque...
- Peut-être un peu chère
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DS 3 Crossback |
Prix (à partir de) | 23 500 € |
Prix du modèle essayé | 40 500 € |
Bonus / Malus | + 45 € |
Moteur |
Type et implantation | 3 cylindres en ligne Turbo injection directe - Ess. |
Cylindrée (cm3) | 1 199 |
Puissance (kW/ch) | 115 / 155 |
Couple (Nm) | 240 |
Transmission |
Roues motrices | Avant |
Boîte de vitesses | Automatique 8 rapports |
Châssis |
Suspension avant | Pseudo McPherson |
Suspension arrière | Essieu souple à bras tirés |
Freins | À disques |
Jantes et pneus | 215/55 R18 |
Performances |
Vitesse maximale (km/h) | 208 |
0 à 100 km/h (s) | 8,2 |
Consommation |
Cycle urbain (l/100 km) NEDC | 6,5 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) NEDC | 4,9 |
Cycle mixte (l/100 km) NEDC | 5,5 |
CO2 (g/km) NEDC | 126 |
Dimensions |
Longueur (mm) | 4 118 |
Largeur (mm) | 1 988 |
Hauteur (mm) | 1 534 |
Empattement (mm) | 2 558 |
Volume de coffre (l) | 350 |
Réservoir (l) | 44 |
Masse à vide (kg) | 1 205 |