La sensation Herta
Colton Herta, fils de Bryan Herta (vu en CART et Indycar entre la fin des années 90 et début 2000), s'est mis en valeur en dominant la plupart des séances et en réalisant le meilleur chrono absolu. Le vice-champion Indy Lights 2018 est engagé au sein de la structure Harding Steinbrenner qui s'est lancée dans l'aventure en 2018 et bénéficie d'un partenariat technique avec Andretti Autosport. Herta avait terminé la journée de roulage du mardi avec une belle marge de 0"7 sur la Penske de Will Power.
Rossi en forme, les français discrets
Le trio Andretti-Penske-Ganassi poursuit sa domination du plateau, mais avec des écarts aussi resserrés, difficile d’anticiper une quelconque hiérarchie. C'est ce qui fait le charme de l'Indycar. Alexander Rossi, battu dans la course au titre l'an dernier par Scott Dixon, a cependant confirmé ses dispositions avec un excellent meilleur temps le mercredi, juste devant Colton Herta.
Du côté des Français, c'est resté plutôt en retrait. Simon Pagenaud, toujours chez Penske, a terminé respectivement 6e et 7e des deux journées au COTA (mais avec le 5e meilleur temps absolu sur les deux jours), tandis que Sebastien Bourdais a squatté le fond de classement avec deux 20e places...
Côté vétéran, Castroneves (qui ne fait plus les saisons entières), Power et Dixon sont toujours au top contrairement à Tony Kanaan qui n'a pas du tout semblé dans le coup. Serait-ce la saison de trop pour celui qui a débuté en CART en...1998 !?
Côté rookie, signalons les prestations satisfaisantes d'ancien champion d'Europe F3 2015 Felix Rosenqvist (6e meilleur temps absolu) et de Santino Ferrucci (10e), qui se relance après son éviction de la F2 pour comportement antisportif . Quant au suédois Marcus Ericsson, évincé de Sauber en fin d'année et recrue du Sam Schmidt Motorsport, il s'est positionné en milieu de tableau.
Succès du COTA
Les monoplaces Indy roulaient pour la première fois sur la piste F1 d'Austin et les pilotes n'ont pas été déçus. «La piste est phénoménale», a déclaré Power, champion de la série 2014 et vainqueur du Indianapolis 500 avec le Verizon Team Penske. "J'aime, j'aime, j'aime! Très technique, évidemment … D'excellentes installations, tous les pilotes sont ravis d'être ici."
En empruntant la même piste que les F1, il était tentant de faire des comparaisons. Le verdict est implacable puisque avec un chrono de référence en 1'46, la meilleure Dallara DW12 échoue à 14 secondes du temps de la pole en Q3 réalisé par Lewis Hamilton en 2018. Évidemment, les deux bolides n'ont rien de comparable sur le plan aérodynamique (et en coût de fabrication...), ce qu était très visible en voyant évoluer les Indys dans les esses du premier secteur. Si l'on se réfère aux chronos du grand prix, l'écart est d'environ 7-8 secondes. Mais par contre, côté spectacle et suspense, c'est plutôt la F1 qui devrait s'inspirer des Américains : à chaque session, environ 12 à 13 voitures se sont tenues dans la même seconde. Et Rossi a estimé que 10 à 12 pilotes pourront se disputer régulièrement la victoire au cours du championnat. A bon entendeur...
Source : Indycar
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