La lignée des "Speed" chez Bentley, c'est une histoire qui remonte à 2007 avec la Continental GT. Ici, le Bentayga reçoit une cure de vitamines. 635 chevaux sortis de l'écurie du W12 bi-turbos de 6 litres, 900 Nm. Le Bentayga W12 "normal" affiche 608 ch, mais le même couple maxi.

Il n'en reste pas moins que ce Bentayga Speed arrache le bitume (et l'envoie en particules fines dans l'air...) avec un 0 à 100 km/h effectué en 3,9 secondes. 2 petits dixièmes de moins que la version "pas Speed". Il rajoute aussi 5 km/h à la vitesse maximale qui atteint désormais 306 km/h (et un paquet de sueur froide pour l'atteindre vu le poids du bestiau).

Esthétiquement, les boucliers à l'avant et à l'arrière sont redessinés. Un "splitter" est ajouté en partie basse à l'avant sans que le reste ne soit retouché. Sur le côté des bas-de-caisse, ton carrosserie, sont ajoutés. A l'arrière, les retouches sont encore plus discrètes et se concentrent tout en bas du bouclier. Ce qui se voit le plus est le béquet qui passe de plutôt discret à "un peu trop tuning". On notera aussi l'intérieur des phares assombri et les grilles de calandres noires.

Baleine hérétique

L'intérieur est paré de roturier Alcantara. Pas de cuir pleine fleur ! Shocking non ? Bon, une option gratuite permet de repasser au cuir. Ouf ! Si jamais vous oubliez que vous êtes dans un Bentayga Speed, un logo du même nom est apposé sur la console, côté passager, ainsi qu'en broderie sur les fauteuils à l'avant. Le tout est posé sur des jantes spécifiques, toujours en 22 pouces.

Bentley a retravaillé le mode sport pour un comportement plus "dynamique" (sic.). Pour faire bonne mesure, le son de l'échappement est plus "sportif" et les suspensions raffermies. Le freinage peut utiliser en option des disque carbone céramique (-20 kg par rapport à des disques métal). On dispose toujours de 4 roues motrices avec différentiel électronique et 8 modes de conduites (?).

La grosse bestiole (2,4 tonnes tout de même) sera en vente plus tard au cours de l'année 2019. Mais on pourra déjà l'admirer (ou le détester) au prochain salon de Genève début mars.