Nouvelle cascade de rappels massifs des airbags Takata
par Nicolas Anderbegani

Nouvelle cascade de rappels massifs des airbags Takata

Une histoire sans fin ? La firme Takata, responsable de la fabrication de millions d'airbags défectueux, a beau ne plus exister depuis 2018, elle continue de contrarier plusieurs constructeurs, tel un caillou dans une chaussure.

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En 2014, les autorités américaines révélaient que l’équipementier nippon avait, pendant plus d’une décennie, dissimulé l’existence d’un défaut majeur dans ses airbags, susceptibles de dysfonctionner voire d’exploser littéralement au moment du déclenchement, en projetant des fragments de métal sur le conducteur ou le passager. Des dizaines de décès et des centaines de blessés liés à cette avarie avaient été constatés, conduisant l’agence de la sécurité routière américaine (NHTSA) à ordonner sur le territoire américain le rappel des véhicules équipés de ces airbags, dont environ 100 millions ont été installés dans le monde.

La firme japonaise avait plaidé coupable en 2017 et signé un accord avec les autorités américaines, qui s'était soldé par une amende de 1 milliard de dollars. Takata ne s'en est pas relevé et a déposé le bilan, avant d'être finalement racheté par un équipementier...américain. Cette affaire a également déclenché des "Class actions" chez l'Oncle Sam: Ford, Toyota, Subaru, Honda, BMW, Nissan et Mazda ont versé au total 1,2 milliard de dollars d'indemnisations aux victimes américaines.

Depuis 2014, les campagnes de rappels se succèdent, faisant augmenter sans cesse le chiffre vertigineux des véhicules concernés par le remplacement des dispositifs non conformes. Les estimations sont sans cesse révisées à la hausse et le chiffre de 70 millions est avancé désormais pour le seul marché américain. Après le gros rappel annoncé fin 2018 par Honda, qui est le principal constructeur concerné, le début de l'année 2019 s'est traduit par une nouvelle salve de rappels massifs : Ford a annoncé le rappel de 953 000 véhicules (dont 782 000 aux États-Unis), suivi par Toyota qui a annoncé un rappel - le 3e en quelques mois seulement - de 1,7 millions d'unités en Amérique du Nord (y compris Lexus). Dernier en date, FCA a annoncé un rappel mondial de 1,6 millions de véhicules, dont 1,4 million rien que pour les USA. Ce sont principalement des modèles Jeep, Ram et Dodge qui sont concernés. Le groupe italo-américain avait déjà du faire face en 2018 à un gigantesque rappel de 4,8 millions de véhicules aux USA pour un problème affectant le logiciel de contrôle du régulateur de vitesse.

Il s'agit de l'une des plus grosses campagnes de rappels de l'histoire des États-Unis, 10 millions d'opérations étant attendues cette année. On peut y voir aussi une réaction forte de la NHTSA, qui a été récemment critiquée pour sa gestion des campagnes de rappels et les retards pris dans leur exécution.

L'avis de leblogauto.com

Ce que l'on pourrait appeler le "Takatagate" coûte bien cher aux constructeurs, en plus des sanctions liées au "Dieslegate", mais force est de constater leur réactivité sur le marché américain, où on ne badine pas avec ce genre d'affaires, qui se terminent en général par des amendes très salées. Sans oublier le pouvoir des consommateurs, dont les "class actions" sont bien plus redoutables qu'en Europe...

Source : automotive news, clubalfa

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Une histoire sans fin ? La firme Takata, responsable de la fabrication de millions d'airbags défectueux, a beau ne plus exister depuis 2018, elle continue de contrarier plusieurs constructeurs, tel un caillou dans une chaussure.

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