par Elisabeth Studer

"Gilets jaunes": des CRS font usage de gaz lacrymogènes en Haute-Savoie

Le climat autour de la manifestation des gilets jaunes, opposés à la politique fiscale d'Emmanuel Macron, s'envenime dans les départements savoyards, ce samedi 17 novembre.

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Le climat autour de la manifestation des gilets jaunes, opposés à la politique fiscale d'Emmanuel Macron, s'envenime dans les départements savoyards, ce samedi 17 novembre.

Alors qu'une manifestante vient de trouver la mort en Savoie après avoir été heurtée par une automobiliste, des CRS ont fait usage de gaz lacrymogènes en Haute-Savoie.

Décès d'une manifestante fauchée en Haute-Savoie

Une manifestante est décédée samedi matin en Savoie après avoir été fauchée par qu'une conductrice prise de panique, panique générée à la fois par le blocage l'empêchant de conduire son enfant chez le médecin et des frappes sur sa voiture.

Des gaz lacrymogènes pour disperser les gilets jaunes

Quelques heures après, la préfecture de Haute-Savoie a quant à elle confirmé une information des médias locaux selon laquelle les forces de l'ordre ont fait usage samedi de gaz lacrymogènes pour disperser des "gilets jaunes" qui bloquaient l'accès au viaduc des Egratz à Passy.

"Entre 80 et 100 véhicules s'étaient rassemblés à partir de 8H00 et ont commencé à bloquer un peu avant 8H30", a précisé la préfecture, indiquant que les manifestants laissaient dans un premier temps passer quelques véhicules.

Mais peu à peu, la situation a évolué vers "un vrai blocage". Les CRS ont fait "un usage de lacrymogènes" face à "quelques personnes assez vindicatives" nous est-il précisé. La préfecture a toutefois tenu à ajouter que les faits s'étaient déroulés en plein air sans faire de blessés. Laissant ainsi entendre que l'impact sur les yeux et les poumons des manifestants seraient moindres de ce fait. Ce qui reste encore à voir … petite astuce en passant : le port de lentilles évite un insupportable picotement … reste tout de même à connaître l'impact à long terme sur la cornée ...

Du coté des manifestants, on affirme que la manifestation est « pacifique, même s'il y a un blocage des camions".

Démarche ambiguë dans une vallée très polluée

Simon Metral, un des manifestants, militant écologiste de longue date dans cette vallée si polluée reconnaît néanmoins "l'ambiguïté" de sa démarche aujourd'hui. En effet, même si la manifestation des gilets jaunes a pour but principal de s'opposer à la politique fiscale de Macron concernant le prix du carburant, elle peut également être vue comme étant contraire à des intérêts écologiques, la hausse des prix d'essence et diesel étant - selon le gouvernement - menée en vue de réduire les émissions polluantes.

Mais ajoute Simon Metral, "depuis 15 ans qu'on se bat pour le transfert des poids-lourds sur le rail, on a pas obtenu satisfaction" … et la pollution ne fait qu'augmenter. De quoi provoquer la lassitude … voire la colère.

Le blocage perdure

Si les autorités négociaient en fin de matinée avec les organisateurs, selon le quotidien régional Le Dauphiné Libéré, « les gilets jaunes ont été contraints de laisser passer quelques véhicules mais le blocage n'est pas encore levé".

La société ATMB (Autoroute et tunnel du Mont-Blanc) indique pour sa part que le blocage des camions était toujours en cours en début d'après-midi.

Elisabeth Studer avec AFP

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Le climat autour de la manifestation des gilets jaunes, opposés à la politique fiscale d'Emmanuel Macron, s'envenime dans les départements savoyards, ce samedi 17 novembre.

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