Pour une subvention à l'achat des hybrides rechargeables
Lors du Grand Jury pour RTL, Le Figaro, LCI, le remplaçant de Nicolas Hulot a indiqué dimanche qu'il plaidait en faveur du retour d'une prime comprise dans une fourchette de 1.000 à 2.000 euros environ pour l'achat d'un véhicule hybride rechargeable, à moteurs thermique et électrique.
Rappelons que le dispositif avait été supprimé au 1er janvier 2018, seules les voitures électriques pouvant en bénéficier depuis cette date.
"Sur l'hybride rechargeable, nous allons discuter au sein du gouvernement, nous allons en discuter avec les constructeurs, il faut qu'il y ait une subvention à l'achat", a ainsi déclaré le ministre.
Alors que le manque d'autonomie constitue un des principaux freins à l'achat des véhicules 100 % électriques, les véhicules hybrides rechargeables sont dotés de batterie pouvant être rechargée sur le réseau électrique conventionnel. Un atout par rapport aux véhicules hybrides qui ne se rechargent qu'en roulant.
Priorité à tout électrique
Souhaitant démontrer que le tout électrique demeure l'objectif, tout en tentant de doper la vente des véhicules hybrides - en clair, ménager la chèvre et le chou - François de Rugy considère toutefois que la prime concernant les hybrides rechargeables devrait être moins importante que sur les voitures électriques. Cette dernière approchant les 6.000 euros.
Il estime que la nouvelle prime devrait être égale à la prime à la conversion, versée lors de l'achat d'un véhicule moins polluant.
Pas de prime sur les hybrides classiques
Les véhicules hybrides dits classiques ne devraient pas être concernés par ce retour de la prime. Selon François de Rugy, « le marché permet aujourd'hui de vivre sans prime".
"On vise zéro utilisation d'énergie fossile, c'est-à-dire zéro essence, zéro diesel dans les transports, à l'horizon 2050. Si on peut faire plus vite, on le fera" a déclaré le ministre.
Soigner l'image écolo du gouvernement à moindres frais ?
Mais cette annonce pourrait avant tout être une manière d'envoyer un signe aux constructeurs …. sans trop débourser d'argent.
Carlos Tavares, tout à la fois patron de PSA et président de l’ACEA (Association des constructeurs d’automobiles) réclamait une telle prime. Manière pour le constructeur de lancer ses premiers hybrides rechargeables (DS7, Peugeot 3008 et 508) dans un contexte favorable …
Autre élément notable : cette mesure gouvernementale ne devrait pas plomber le budget de l'Etat. De tels véhicules sont loin de s'arracher, compte-tenu notamment d'un prix de vente très élevé. Les acheteurs sont le plus souvent des clients aisés pour qui 1000 ou 2000 euros représentent peu par rapport au coût d'achat du véhicule. A noter également que la plupart des véhicules hybrides rechargeables sont intégrés à des flottes automobiles.
Sources : Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI
Crédit Illustration : DS /PSA