Après plusieurs mois consécutifs de baisse, le marché automobile chinois est face à une situation inédite. Car s’il est encore en très léger gain par rapport à l’année dernière sur les trois premiers trimestres, le marché pourrait bien basculer dans le rouge sur l’année. Du jamais vu depuis son décollage il y a une vingtaine d’années. Une situation qui inquiète les constructeurs automobiles, déjà confrontés pour nombre d’entre eux aux difficultés dues au WLTP sur le marché européen… Mais le gouvernement est lui aussi inquiet. L’industrie automobile occupe une place majeure dans l’économie chinoise. Et à l’heure où le gouvernement veut pousser ses constructeurs à investir dans les nouvelles technologies de voiture autonome et électrique, et les encourager à conquérir de nouveaux marchés, le moment est mal choisi pour les voir handicapés par un marché national déprimé…

La CAPA (China Automobile Dealers Association) comme la NDRC (National Development and Reform Commission) soutiennent ainsi un projet de baisse des taxes auprès du gouvernement. La taxe d’achat sur une voiture neuve pourrait ainsi passer de 10 à 5% pour les modèles dotés d’un moteur de cylindrée inférieure à 1.6. Une mesure qui avait déjà été adoptée avec succès de septembre 2015 à décembre 2016, et qui pourrait en théorie pousser le marché vers une hausse proche de 10% en 2019.

Mais il faudra aussi composer avec la mise en place des quotas de véhicules électriques. En 2019, les constructeurs qui vendent plus de 30000 voitures par an en Chine devront ainsi vendre au moins 10% de véhicules hybride rechargeable ou électrique. Importés ou produits en Chine.