Les records déjà en sa possession
(stats avant la Russie)
Poles (79)
Détenteur du record depuis le Grand Prix de Belgique 2017 (ainsi que du nombre de premières lignes), Lewis Hamilton compte désormais 79 poles et devrait encore accroître ce score, la barre des 100 poles étant sans aucun doute envisageable. Certes, dans le cœur des aficionados, l’exercice de la pole semble moins « noble » aujourd’hui qu’à l’époque des séances de qualification avec pneus spéciaux et moteurs poussés à l’extrême, tant et si bien qu’Ayrton Senna, avec ses 65 réalisations en seulement 161 participations, reste et restera encore pour beaucoup le « king » de cet exercice. Cependant, ne boudons pas notre plaisir, Lewis Hamilton est un esthète du genre et ses prestations récentes à Singapour , Budapest et Melbourne rappellent les chronos stratosphériques que « Magic Senna » était capable de sortir pour éteindre la concurrence.
Points (2891)
De tous les records, celui-ci est le moins significatif puisque le barème introduit en 2010 a totalement faussé le classement, la victoire étant passée de 10 à 25 points, la seconde de 6 à 18 et la 3e place de 4 à 15 ! Si on compare le barème actuel à celui du début des années 90 par exemple, nous sommes passés de 160 à 525 points maximum possibles pour un pilote qui raflerait la mise sur toutes les courses. Bref, sur la période 2010-2018, Lewis Hamilton détient ce record, mais inutile de confronter son score aux autres monstres sacrés de la F1.
Les records dans la ligne de mire
Podiums (129 contre 155)
Avec la fiabilité redoutable des F1 modernes et la régularité au sommet d’Hamilton, qui emmagasine au bas mot une quinzaine de podiums par an, ce record semble envisageable pour le courant de la saison 2020, à condition que Mercedes garde le cap en performances.
Tours et Kilomètres en tête
Là aussi, Lewis Hamilton se rapproche à grands pas des statistiques de l’Allemand. Avec 5 à 6 courses de plus par rapport aux années 90-début 2000, les pilotes parcourent 1500 kilomètres supplémentaires en course sur une saison. De quoi manger du kilomètre et faire rapidement gonfler les stats.
Records potentiellement accessibles
Titres
A 33 ans, Hamilton approche d’un potentiel 5ème titre mondial. En considérant qu’il lui reste facilement 4-5 ans de top niveau, le Graal des 7 titres est envisageable. Égaler Schumacher semble à sa portée, mais un 8ème titre est moins plausible. Les périodes de domination ont rarement excédé 5 ans (4 pour RedBull entre 2010 et 2013, déjà 5 ans pour Mercedes, 5 aussi pour Schumacher avec Ferrari entre 2000 et 2004, 4 titres consécutifs pour McLaren entre 88 et 91) et il semblerait incroyable que la hiérarchie ne connaisse aucun bouleversement d’ici 2022-2023, alors même qu’un grand changement règlementaire interviendra en 2021, provoquant en général une redistribution des cartes.
Victoires (69 à 91)
Après les titres mondiaux, le nombre de victoires demeure le référentiel statistique le plus marquant de la F1. Hamilton a déjà accroché les records (certes plus anecdotiques) du plus grand nombre de victoires par grands prix et circuits différents, bien aidé en cela par l’allongement du calendrier et les nombreuses nouvelles destinations de la F1 depuis une dizaine d’années, alors que les calendriers des années 90-début 2000 furent assez stables, avec moins de nouveautés.
Entre 2014 et 2018, sur quasiment 5 saisons complètes, Hamilton est passé de 25 à 69 victoires, triplant presque son score. Au rythme de 8-9 victoires annuelles (voire plus), l’anglais pourrait dès 2020 mettre en danger le record mythique du Kaiser, là aussi à condition que Mercedes ne régresse pas dans la hiérarchie. Si l’anglais venait à continuer après 2020, la barre symbolique des 100 victoires pourrait même être envisagée. Il est certain que l’inflation des courses au calendrier (Schumacher a disputé en majorité des saisons de 16-17 GP, contre 20-21 actuellement) optimise les chances d’Hamilton dans sa chasse aux records.
Records pas évidents à atteindre
Meilleurs tours (40 contre 77)
C’est peut-être le record qui sera le plus difficile à atteindre pour l’anglais, qui totalise à peine plus de la moitié des meilleurs tours de l’allemand. Il faut dire aussi que la configuration des courses a changé. Au temps des ravitaillements en essence, les Gp étaient souvent une succession de sprints entrecoupés de pit-stops, permettant au Kaiser et à ses Ferrari dominatrices de claquer des records du tour. Avec les courses actuelles plus stratégiques et plus axées sur la gestion avec des configurations de gommes assez variées, le vainqueur n’est pas forcément très bien classé dans le classement des meilleurs tours. La preuve à Singapour où le best lap est réalisé par Magnussen, qui n’a terminé pourtant que… 18e ! Cette relative « faiblesse » de l’anglais dans le meilleur tour pourrait l’empêcher de viser le record des hat-trick (14 contre 22 à Schumacher) et celui du Grand chelem, détenu encore par…Jim Clark !
Source : statsf1.com pour les données statistiques