Face à l'émoi suscité par les rumeurs autour d'éventuelles suppressions de postes et de modèles, Ford se devait de réagir. C'est désormais chose faite, par le biais d'un démenti. Le constructeur tentant de rassurer salariés, clients, sans oublier les marchés financiers.
Pas de coupes sombres en terme de modèle et d'emplois selon Ford
Le Sunday Times a récemment indiqué que Ford allait sortir de son catalogue la Mondeo ainsi que d’autres modèles. Ces mesures s'inscrivant plus largement - selon lui - au sein d'une une vaste réorganisation mondiale pouvant conduire le constructeur à supprimer jusqu’à 24 000 emplois, en grande partie en Europe.
Mais, Ford vient en retour de rejeter ces informations, les qualifiant de "pure spéculation".
La Mondeo : une voiture essentielle dans la gamme de Ford en Europe
Répondant à l'article du journal, Ford a déclaré au contraire ne vouloir aucunement stopper la production de la Mondeo. Tenant même à préciser que ce modèle ferait l'objet d'une évolution dans le courant de l'année. Parmi les nouveautés annoncées : de nouveaux moteurs, une mise à jour de la version hybride et des modifications extérieures et intérieures du véhicule. Défendant haut et fort son modèle, Ford indique par ailleurs que la Mondeo reste une « voiture essentielle » de sa gamme en Europe.
Galaxy et S-Max demeurent
Le constructeur a également démenti les affirmations du Sunday Times selon lesquelles il envisageait de mettre fin à la production des Galaxy et S-Max. Lesquels sont fabriqués – ainsi que la Mondeo - dans l’usine de Ford à Valence, en Espagne. Le site - où sont également produits le Kuga et le Connect - emploie environ 3 480 personnes.
Le Sunday Times avait quant à lui basé son article sur une analyse de Morgan Stanley. Laquelle estime que le constructeur pourrait perdre 12% de son effectif mondial dans le cadre d'un important exercice de réduction des coûts.
Les analystes considérant parallèlement que les jours des Mondeo, S-Max et Galaxy seraient comptés. Ces derniers étant désormais victimes de la faiblesse de leurs ventes, la clientèle de ces modèles étant désormais plutôt tournée vers le marché croissant des SUV. Une telle stratégie est menée actuellement par Ford US. Lequel supprime des berlines de sa gamme, pour se concentrer sur les pick-up, les SUV et la Mustang.
Les salariés britanniques inquiets
Le syndicat Unite, qui représente les salariés des usines moteurs Ford, notamment à Bridgend et Dagenham, au Royaume-Uni, a indiqué pour sa part qu’il exhortait le constructeur à investir et à assurer l'avenir de se sites de production britanniques.
Restructuration en Europe
Reste qu'il n'y a pas de fumée sans feu … La « spéculation » sur d'éventuels changements apportés à la gamme voit le jour alors que Ford vient de reconnaître que ses entités opérationnelles en Europe nécessitent une refonte majeure pour que l'objectif financier puisse être atteint. Ajoutant qu'il concentrait ses efforts sur une politique « agressive » de réduction des coûts en vue d'améliorer ses performances. Une restructuration de 9 milliards de livres sterling (9,9 milliards d'euros) des opérations européennes de la marque est prévue. Des mesures nécessaires alors que Ford a enregistré des pertes de près de 57 millions de livres sterling (63,25 millions d 'euros) au deuxième trimestre 2017.
Sources : Bloomberg, Automotive News
Crédit Illustration : Ford