Fiat Chrysler Automobiles (FCA) serait sur le point de nommer Pietro Gorlier, PDG de Magnetti Marelli, et Directeur d'exploitation de ses activités composants (MOPAR), en tant que nouveau responsable Europe. La mesure serait prise dans le cadre d'une vaste réorganisation qui pourrait être annoncée dès cette semaine, si l'on en croit des propos de sources proches du dossier rapportés par Bloomberg.
Gorlier successeur d'Alfredo Altavilla ?
Gorlier, originaire de Turin, serait ainsi le principal candidat à la succession d’Alfredo Altavilla, qui a quitté la société à la fin du mois d’août, après le choix du conseil d'administration de FCA de nommer Mike Manley pour remplacer Sergio Marchionne.
Aucune décision finale n’aurait toutefois été prise à l'heure qu'il est, la candidature d’autres dirigeants seraient encore en cours d’examen, indique-t-on de même source. Informations que FCA a refusé de commenter.
Le constructeur automobile devrait annoncer son nouveau responsable Europe dans le cadre du remaniement de la direction, mené par Manley. Lequel a pris ses fonctions de PDG le 21 juillet dernier alors que la santé de Marchionne s’aggravait.
L’ancien dirigeant est décédé le 25 juillet, le jour même où Manley déclarait aux investisseurs que le constructeur revoyait à la baisse ses objectifs de résultat pour 2018.
Les sources ont par ailleurs affirmé que le nom du nouveau responsable Europe pourrait arrêté lors d’une réunion du conseil exécutif de Fiat Chrysler, organe de direction de la société, à la fin de cette semaine. Ajoutant que Gorlier serait probablement remplacé par un responsable interne de Magneti Marelli.
Gorlier : un proche de Marchionne
Gorlier était l’un des plus proches collaborateurs de Marchionne. Il a rejoint Fiat en 1989 en tant qu'analyste de marché du constructeur de poids-lourds Iveco et a rejoint la société mère en 2006. Lorsque Fiat a accepté de prendre le contrôle de Chrysler en 2009, Gorlier était l'un des rares dirigeants à quitter Turin. En 2015, il a été nommé à la tête de Marelli et a mené son redressement alors que Fiat se préparait à se désengager de l'unité.
De vastes défis à relever
Le gestionnaire italien devra faire face à un certain nombre de défis : maintenir le profit en zone Europe, partie du monde où les résultats du constructeur sont généralement inférieurs à celui de Fiat Chrysler en raison de la concurrence des prix et de la baisse des marges, parfaire le passage d'une production de masse à des procédés industriels plus rentables chez Alfa Romeo et Maserati. Sans oublier l'évolution vers des véhicules hybrides ou électriques.
De même source, on indique que la réorganisation voulue par Manley pourrait également inclure des postes de premier plan en Amérique du Nord.
Sources : Automotive News, Bloomberg
Crédit Illustration : MOPAR