Elon Musk n’a pas l’intention de renoncer à son double rôle de président et PDG de Tesla. C'est en tout cas ce qu'il a déclaré dans un entretien accordé au New York Times jeudi. Tout en avouant être surmené.
Des propos qui interviennent alors que le patron du constructeur fait l’objet d’un examen minutieux de la part de la Securities and Exchange Commission américaine (le gendarme US de la Bourse). Faisant même l’objet de poursuites judiciaires suite à son récent tweet laissant entendre qu'il pourrait retirer Tesla de la cote.
Elon Musk a accordé vendredi un entretien chargé d'émotion au New York Times, dans lequel il fait part de ses états d'âme.
Il a ainsi indiqué travailler 120 heures par semaine, être contraint de prendre un sédatif pour dormir et pouvoir de moins en moins profiter de ses proches.
S'entretenant avec le journaliste du New York Times, jeudi, chez lui à Los Angeles, Elon Musk semblait lutter pour maintenir son calme. "L'année écoulée a été l'année la plus difficile et la plus douloureuse de ma carrière", a-t-il déclaré. "C'était insoutenable."
Durant l'interview d’une heure, Elon Musk, la gorge nouée à plusieurs reprises, a ainsi indiqué qu’il avait raté le mariage de son frère cet été et passé son anniversaire dans les bureaux de Tesla.
Répondant à une question lui demandant si l’épuisement avait des répercussions sur sa santé physique, Musk a répondu que cela avait effectivement des incidences et que certains de ses amis étaient vraiment inquiets.
Des confidences qui ont pour effet de faire plonger le titre Tesla de près de 9 %.
Certains membres du conseil d'administration ont exprimé leur inquiétude non seulement à propos de la charge de travail de Elon Musk, mais aussi de son utilisation de sédatif, ont déclaré deux personnes proches du Conseil.
Ces membres ont notamment remarqué que parfois, le médicament – Ambien – n'endormait pas le dirigeant , mais qu’après sa prise, Musk avait une activité nocturne pour le moins « débordante » sur Twitter.
« Le conseil d'administration de Tesla doit agir et trouver un directeur des opérations dès que possible », a ainsi réclamé Ross Gerber, un des actionnaires, sur son compte Twitter. Selon lui, il n'est pas raisonnable de laisser Elon se consumer de la sorte.
Etalant au grand jour son état de fatigue et son surmenage, Elon Musk pourrait devoir en référer au Conseil d'Administration de Tesla, à qui il revient de déterminer s'il doit être secondé dans ses fonctions. Voire même prendre de la distance.
Des efforts sont en cours pour trouver un exécutif n ° 2 en vue d'aider à soulager une partie de la pression qui pèse sur Elon Musk, ont déclaré des personnes au fait du dossier. Les démarches en ce sens se seraient intensifiées à la suite des récents tweets de Musk. Le patron de Tesla a déclaré quant à lui qu' "à sa connaissance", il n'y avait "pas de recherche active à l'heure actuelle".
Certains experts estiment quant à eux qu'il doit être accordé – voire imposer ? - à Elon Musk le soutien d'un « lieutenant ». En reproduisant ainsi le modèle mis en place chez SpacEx, une des sociétés fondées par le patron de Tesla.
Un scénario déjà envisagé il y a quelques années. Sheryl Sandberg, la numéro deux de Facebook, aurait été même pressentie pour le poste, selon Elon Musk.
Une source proche du dossier a toutefois indiqué vendredi que le Conseil d'Administration de Tesla n'envisageait pas pour l'instant de relancer l'idée d'une telle tractation. Le constructeur s'est refusé à tout commentaire sur le sujet.
M. Musk a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de renoncer à ses deux rôles de président et de directeur général.
Mais, a-t-il ajouté, "si vous avez quelqu'un qui peut faire un meilleur travail, faites-le moi savoir, s'il vous plaît. Il peut avoir le poste. Y a-t-il quelqu'un qui peut mieux assumer la fonction le travail ? Il peut obtenir les rênes dès maintenant. "
Lançant ainsi un défi à un éventuel successeur....
Sources : AFP, New-York Times, Reuters
Crédit Photo : Elon Musk
Elon Musk n’a pas l’intention de renoncer à son double rôle de président et PDG de Tesla. C'est en tout cas ce qu'il a déclaré dans un entretien accordé au New York Times jeudi. Tout en avouant être surmené.
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