Lors d'une conférence conjointe entre Anne Hidalgo, maire de Paris, et Thierry Bolloré (aucun lien direct avec Vincent Bolloré NDLA), Directeur Général Adjoint du Groupe Renault, plusieurs annonces ont été faites.
Les VTC impliqués dans cette nouvelle mobilité
Déjà, Marcel, la société de VTC de Renault, devrait déployer des véhicules électriques pour Paris et sa région. Souvent montrés du doigt comme ayant "piqué" des clients à Autolib', les VTC sont ici intégrés à la solution de mobilité électrique.
Ensuite, Renault proposera bien une offre d'auto-partage en free-floating. Des véhicules électriques, accessibles 24/7, sans station, seront dans les rues de Paris. Un abonnement pour y accéder. Une application mobile pour localiser le véhicule le plus près. Déverrouillage également par téléphone mobile. Et surtout, la recharge gérée par Renault. Reste le point noir du free floating, l'absence de place réservée.
Mais, il y aura aussi une offre d'autopartage en boucle (il faut rendre la voiture au point où on la prend NDLA). Toujours des véhicules électriques, accessibles 24/7 depuis des parkings Renault ou partenaires. C'est le principe déjà mis en place à Madrid par exemple, ou même plus discrètement à Paris par Renault Mobility.
Lancé en septembre 2018, la flotte devrait grimper à 2 000 véhicules à fin 2019 et comporter des Renault Zoe, des Twizy, mais, aussi des Kangoo Z.E et des Master Z.E. De quoi faire pour les particuliers des déménagements ou du transport de marchandise par exemple.
Un groupe de réflexion
A plus long terme, Paris et Renault souhaitent engager une réflexion générale sur les évolutions de la mobilité et leur intégration dans des villes saturées. Un groupe de travail composé de métropoles et d'entreprises devrait donc être mis en place. C'est dans la droite ligne du réseau C40. Ce réseau d'environ 100 métropoles mondiales, présidé par Anne Hidalgo, souhaite peser face aux acteurs de l'automobile, des services de mobilité, etc.
On est pour le moment à l'étape du vœu pieux. Finalement, on est loin du grand remplacement d'Autolib' tant annoncé. Certes, ce n'est que le début. Mais, la Maire de Paris a annoncé vouloir environ 20 000 véhicules électriques en auto-partage sur le Grand-Paris. Pour le moment, ce sera 2 000 de la part de Renault.
PSA aussi lance son auto-partage électrique
De son côté, PSA annonce le lancement de son service Free2Move pour le dernier trimestre 2018. Le service est déjà déployé en Espagne ou au Portugal. 500 véhicules électriques (donc Peugeot iOn et Citroën C-Zéro) seront à disposition des adhérents. Là aussi en free floating, il n'y aura pas besoin de déposer les véhicules en station, mais sur n'importe quel emplacement dans la rue.
Le principe devrait être un abonnement annuel pour pouvoir utiliser une voiture à la demande. Reste à préciser le périmètre du service, ainsi que le prix et les modalités.
Comme un pied de nez, Anne Hidalgo, qui veut chasser la voiture de "sa" ville, lui fait désormais les yeux doux et déclare : "Les villes et les constructeurs automobiles ont vocation à s’allier pour l’avenir de la mobilité". Ou la revanche de la "bagnole".
Illustration : Mairie de Paris