PSA débute son retrait d'Iran, une dérogation possible ?
PSA a annoncé lundi qu'il se voyait contraint de préparer son retrait d'Iran. Une décision prise afin de respecter l'embargo imposé par les Etats-Unis à l'encontre de Téhéran après leur retrait de l'accord sur le nucléaire iranien. Reste à déterminer désormais le réel impact de telles mesures sur les finances du constructeur alors que l'Iran constitue son premier marché d'exportations en volume.
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Processus de suspension des Joint venture initialisé
Alors que les marques Peugeot et Citroën du groupe PSA avaient établi des sociétés en partenariat avec l'Iran sur le territoire iranien, le constructeur a annoncé dans un communiqué avoir débuté le processus de suspension des activités de ses Joint-Ventures "afin de se conformer à la loi américaine d'ici le 6 août 2018". Une décision qui fait suite au retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien annoncé le 8 mai 2018.
Le constructeur tient toutefois à préciser qu'avec le soutien du gouvernement français, il est en contact avec les autorités américaines en vue d'obtenir une éventuelle dérogation. PSA indique par ailleurs suivre attentivement l'évolution du contexte réglementaire et être en contact avec les autorités des pays concernés (Etats-Unis, Iran, France notamment), afin de rester en conformité avec toutes les réglementations. Laissant ainsi entendre à demi-mots une remise en cause des règles édictées par Washington. Tentant ainsi notamment de ne pas froisser ses interlocuteurs iraniens, tout en souhaitant s'appuyer sur la législation commerciale internationale.
Etablissement de Joint-ventures après l'accord sur le nucléaire iranien
Après la signature de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien le 14 juillet 2015 et la levée des sanctions internationales contre l'Iran en janvier 2016, PSA avait signé des accords de joint-venture avec Iran Khodro en juin 2016 et Saipa en octobre 2016. « L'objectif de ces JV, conformes aux résolutions de l'ONU et aux réglementations américaines, européennes et françaises en vigueur, est d'offrir aux clients iraniens des véhicules modernes Peugeot et Citroën, au meilleur niveau de sécurité, de confort et de protection de l'environnement » précise désormais le groupe.
L'Iran : un important marché pour PSA
Cette décision voit le jour alors que PSA a vendu en 2017 444.600 véhicules en Iran, pays où il est traditionnellement bien implanté et qui constituait jusqu'à présent son premier marché étranger devant la Chine (382.800 unités), le Royaume-Uni (279.100), l'Italie (265.200) et l'Allemagne (257.800).
Afin de rassurer les investisseurs, et tenter de maintenir le cours de son action, le groupe a tenu à apporter des précisions concernant ses activités en Iran.
"Les activités du Groupe PSA en Iran représentant moins de 1% de son chiffre d'affaires, ce contexte ne modifie ni les objectifs généraux du plan 'Push to Pass', ni les orientations financières actuelles", martèle ainsi le constructeur dans une véritable mise au point.
Sources : AFP, Reuters, Agefi-Dow Jones, PSA
Crédit photo : Iran Khodro
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Pour résumer
PSA a annoncé lundi qu'il se voyait contraint de préparer son retrait d'Iran. Une décision prise afin de respecter l'embargo imposé par les Etats-Unis à l'encontre de Téhéran après leur retrait de l'accord sur le nucléaire iranien. Reste à déterminer désormais le réel impact de telles mesures sur les finances du constructeur alors que l'Iran constitue son premier marché d'exportations en volume.