Nous attendions avec impatience ce jour où nous allions conduire la dernière Peugeot 508. D’abord parce que les occasions de prendre le volant d’une berline s’avèrent de plus en plus rares. Surtout la Sochalienne promet beaucoup. Il nous tardait de la découvrir sur la route.
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[Mise-à-jour] Ajout de la vidéo de l'essai le 25/11/2018
Un regard agressif, marqué par des crocs
Nous avons presque déjà tout dit sur le physique de la nouvelle 508, et pourtant l’observer à l’extérieur nous permet de la redécouvrir. Tout d’abord, elle paraît plutôt compacte. Son design fluide aux formes douces la rend à la fois moderne et classique, ce qui devrait la faire vieillir assez facilement. On note tout de même de l’agressivité dans son regard, marqué par les crocs lumineux verticaux.
En outre, ses ailes légèrement bombées, son pavillon rabaissé, son arrière court et fuselé lui donnent une allure aussi sportive. La finition GT exacerbe ce sentiment à l’aide de grandes roues, d’un bouclier arrière dynamisé par deux sorties d’échappement et d’un diffuseur esthétique. Elle donne un méchant coup de vieux à tout ce qui roule autour d’elle, et n’a récolté que de bons suffrages auprès du public qui nous a croisés.
Belle présentation intérieure
Quand on ouvre une portière, on touche l’univers du coupé du bout des doigts avec les vitres sans encadrement. On s’assied dans un siège bas, moelleux et massant, aux réglages multiples. Face à soi, un i-cockpit avec écran couleurs paramétrable, un petit volant identique à celui du Rifter ou du 3008. On en retrouve l’univers intérieur, mais avec une finition supérieure.
On craque pour la position de conduite, avec une console qui se prolonge directement sur l’accoudoir central. Dans les détails, on trouve du bois, du cuir, des plastiques valorisants, sauf peut-être dans le bas des portes. Questions équipements, il ne manque rien pour apprécier la route dans le confort. Carplay, prises USB, chargement par induction, il y a tout ce qu’il faut pour passer un bon moment à bord. Un mot sur l’arrière, où il y a de la place aux jambes, mais attention à la garde au toit.
Une boite sans vrai mode manuel (En fait avec)
Sous notre capot, le petit 1.6 Puretech qui développe 225 ch, soit le bloc le plus puissant à disposition. Associé à la douce EAT8, il offre un bon répondant et se fait plutôt discret. Elle se montre royale sur autoroute, bien aidée par son système de conduite semi-autonome, qui maintient dans la voie en douceur sans à-coups perturbants. De quoi tranquilliser ce moment pénible des longues liaisons à 130 km/h. Les gros rouleurs apprécieront beaucoup.
Sur les tortueuses routes du Mercantour et de l’arrière-pays niçois, la nouvelle Peugeot 508 rend une belle copie. Les envolés dans les tours sont quelconques, à cause d’une sonorité qui n’a rien de noble. Mais le moteur ne manque pas d’entrain, et la transmission choisit la plupart du temps le bon rapport. Cependant on a envie de prendre parfois la main, sauf qu’il n’existe pas de vrai mode manuel verrouillable. Erratum: il existe bien un mode manuel « verrouillable » sur EAT8 qui nous a échappé. Il est accessible via le sélecteur de mode, au-dessus du mode Sport ou sur le push situé à la base du levier BVA.
Un châssis impressionnant
Le dynamisme du châssis à amortissement piloté n’a pas d’égal sur le marché, on ose le dire. Le compromis confort / agrément / efficacité atteint le meilleur niveau. Le petit volant donne en outre le sentiment de conduire une plus petite voiture, ce qui met très à l’aise. Elle se montre rigoureuse sur ses appuis quand on attaque, et s’avère bien agréable le reste du temps. On peut ainsi s’amuser, sans sacrifier quoi que ce soit d’autre. Tout bonnement impressionnant !
Malgré le rythme effréné, on n’a jamais déclenché l’ESP, ni l’antipatinage. Par manque de talent peut-être. Cela donne une idée du bon équilibre et de la motricité exemplaire de la 508, qui s’apprécie particulièrement sur les petites routes des spéciales du rallye Monte-Carlo. Le freinage met en confiance. Le sentiment de maitrise qui en découle finit de nous convaincre que l’on conduit une sportive, le confort en plus.
Un peu chère. Encore mieux à venir!
A 46 000 euros, on pourrait trouver cette version un peu chère, c'est le cas. Mais elle coche beaucoup de cases, et en dispute même certaines avec les premiums sans complexe. Finalement, cette radicalité qui l’éloigne sur bien des points de la berline traditionnelle, pourrait peut-être faire s’interroger la clientèle habituelle.
Peugeot apporte une partie de la réponse, notamment aux professionnels, avec l’arrivée prochaine de la SW. Pour le reste, en face de cette 508 GT on a des Allemandes moins puissantes et/ou plus chères à équipement équivalent. En outre, selon le constructeur, il faudra même s’attendre à encore mieux dans quelques mois. Affaire à suivre !
+
ON AIME
Le look
Présentation intérieure
châssis d'exception
-
ON AIME MOINS
Pas de vrai mode manuel pour la boite
Garde au toit un peu basse à l'arrière
Version un peu chère
PEUGEOT 508
Prix (à partir de)
32 300 €
Prix du modèle essayé
46 000 €
Bonus / Malus
353 €
Moteur
Type et implantation
4 cylindres en ligne Turbo injection directe essence
Cylindrée (cm3)
1 598
Puissance (kW/ch)
165 / 225
Couple (Nm)
300
Transmission
Roues motrices
av
Boîte de vitesses
auto
Châssis
Suspension avant
Pseudo Macpherson
Suspension arrière
essieu multibras
Freins
-
Jantes et pneus
235/45 R18
Performances
Vitesse maximale (km/h)
250
0 à 100 km/h (s)
7,3
Consommation
Cycle urbain (l/100 km) NEDC
7,5
Cycle extra-urbain (l/100 km) NEDC
4,6
Cycle mixte (l/100 km) NEDC
5,7
CO2 (g/km) NEDC
131
Dimensions
Longueur (mm)
4 750
Largeur (mm)
1 859
Hauteur (mm)
1 403
Empattement (mm)
2 793
Volume de coffre (l)
487
Réservoir (l)
62
Masse à vide (kg)
1 420
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Pour résumer
Nous attendions avec impatience ce jour où nous allions conduire la dernière Peugeot 508. D’abord parce que les occasions de prendre le volant d’une berline s’avèrent de plus en plus rares. Surtout la Sochalienne promet beaucoup. Il nous tardait de la découvrir sur la route.