24 heures du Mans 2018 : Toyota là pour longtemps
A l'occasion des 24 heures du Mans 2018, nous avons pu discuter avec Shigeki Tomoyama, Président du Gazoo Racing, ainsi que Hisatake Murata, Président de Toyota Motorsports et de l'écurie LMP1.
A l'occasion des 24 heures du Mans 2018, nous avons pu discuter avec Shigeki Tomoyama, Président du Gazoo Racing, ainsi que Hisatake Murata, Président de Toyota Motorsports et de l'écurie LMP1.
Cette année, Toyota n'aura pas le droit à l'erreur. Les dirigeants le savent, d'autant plus qu'ils ont dans leur rang un dénommé Fernando Alonso qui draine une foule de fans espagnols impressionnantes. Cette année dans les travées du circuit des 24 heures, on parle espagnole et on arbore fièrement les drapeaux.
Placée plus que jamais sous les feux des projecteurs, l'écurie Toyota sait que c'est à double tranchant. "Comme vous le savez, Fernando Alonso est un pilote très populaire. Et je pense que c'est très bon pour le Gazoo Racing. Il est très intelligent. Pas seulement rapide, très intelligent et très amical. Il nous stimule beaucoup et donne énormément à l'esprit d'équipe du Gazoo Racing" déclare le patron du Gazoo Racing.
Hisatake Murata ajoute : "La première fois que j'ai rencontré Fernando, il nous a envoyé un message pour expliquer pourquoi il voulait piloter pour Toyota. Il voulait être pleinement dans la course. Evidemment, il souhaite gagner Le Mans, mais nous lui avons demandé de continuer sur toute la saison s'il nous rejoignait en lui précisant qu'il devrait passer du temps dans le simulateur, avec l'équipe, etc. J'étais un peu inquiet de savoir comment il allait s'intégrer à l'équipe. Mais, il s'est fondu dès le début dans notre structure et il comprend notre état d'esprit. Ces commentaires sont très importants pour une équipe comme la nôtre, et il est un élément crucial pour le Gazoo Racing".
Visiblement chez Toyota, on ne craint pas que demain 15h, l'éventuelle victoire de Fernando éclipse ce qui serait la première victoire de Toyota en terre mancelle. C'est la vingtième tentative du constructeur.
Shigeki Tomoyama confirme également que la perspective du règlement 2020 convient à Toyota qui a été l'un des initiateurs de ces changements. "Nous voulions qu'il y ait du changement car comme vous le savez, nous avons lancé le GR Super Sport Concept. Et dans un futur proche, nous la produirons en série. Pour le moment, rien n'est arrêté mais nous pourrions débuter la course avec le GR Super Sport. Pour nous, le WEC a une très grande signification. C'est un 'stress test' plus important que la F1 par exemple pour nos technologies".
Envoyant un message direct à l'ACO, il poursuit : "Si le règlement le permet, nous sommes prêts à participer avec la GR Super Sport".
D'ailleurs, parlant du futur proche, Monsieur Tomoyama confirme que Toyota ne prendra pas d'année sabbatique en WEC ni au Mans. En effet, les dirigeants ont été surpris par la philosophie européenne de la course où il est très important d'avoir une histoire continue dans une épreuve, plutôt que de s'arrêter pour mieux revenir. Ayant pris conscience de cela, les dirigeants du Gazoo Racing ont décidé de rester en endurance les prochaines années et de "faire avec" le fait d'être la seule écurie usine pour encore une saison.
Réjouissons-nous donc, on devrait avoir du Toyota en locomotive du LMP1 jusqu'au nouveau règlement. Et après ? Sans doute une nouvelle bataille entre différents constructeurs pour remporter le pinacle de l'endurance.
Illustration : T. Emme/Leblogauto.com
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