Essai Skoda Kodiaq Scout 4X4
Peu de gens osent aventurer leurs SUV sur des chemins hostiles empruntés par des 4X4 de franchissement. Nous, nous avons amené un Skoda Kodiaq sur un terrain au premier regard bien trop rude pour lui…
Peu de gens osent aventurer leurs SUV sur des chemins hostiles empruntés par des 4X4 de franchissement. Nous, nous avons amené un Skoda Kodiaq sur un terrain au premier regard bien trop rude pour lui…
Nous avions déjà pris le volant du Skoda Kodiaq il y a plusieurs mois. Il s’agissait à l’époque d’une version 4X2 équipé de pneus neige pour affronter l’hiver au cœur des alpes suisses. Et il se montrait déjà assez convaincant. Avec les beaux jours, nous avons mis à l'épreuve cette fois-ci une déclinaison 4X4 TSi de 150 chevaux au cœur du vignoble bourguignon et sur le terrain d’un club 4X4.
On redécouvre ainsi le SUV tchèque sous un nouveau jour. On est plutôt bien installé dans ce grand véhicule, qui s’appréhende assez facilement avec une bonne position de conduite. Les premiers kilomètres de route nous permettent d’en apprécier paisiblement le bon confort, bercé par la musique de notre smartphone. Puis nous nous sommes rapprochés des coteaux, pour emprunter des chemins serpentant au milieu des vignes.
Ces étroits et escarpés axes utilisés principalement par des engins agricoles, on ne peut pas vraiment les qualifier de « billard ». Sauf qu’au volant d’un Kodiaq, on avale les bosses et autres creux sans difficulté, là où avec une berline on passerait son temps à ralentir par peur de faire frotter les soubassements. Ici, la garde au sol fait surtout la différence. Avec ce temps sec, on ne note pas de problème de motricité, et ça nous paraît bien normal.
En s’enfonçant dans la forêt, tout d’abord on avoue que sans notre guide, nous n’y serions pas allés. Là encore, la hauteur de notre Kodiaq suffit à se jouer des trous et autres flaques qui jonchent notre chemin. Un Octavia Scout qui faisait partie de notre petit convoi s’en sortait tout aussi bien. Même la transmission 4X4 intelligente dans ces conditions n’apportait pas un gain important.
Évidemment on aurait peut-être un discours différent sur ces mêmes chemins un jour de pluie. A cet instant on culpabilisait juste d’avoir allégrement sali notre SUV tchèque, que nous avions récupéré tout propre au départ. Après cette petite balade forestière qui nous a permis de découvrir les paysages des vignes de Grand Crus, nous nous dirigions vers notre pause déjeuner, avant d’entamer le plus gros morceau de la journée.
Rendez-vous était pris sur le terrain du Team 4X4 Bourgogne à Arcey près de Dijon. L’association dispose ici de pentes rocheuses très escarpées, mais aussi de trous d’obus pour mettre à l’épreuve les plus remarquables franchisseurs. Croyez-nous sur parole, même au volant d’un Classe G ou d’un Defender, vous n’oseriez pas vous aventurer ici sans inquiétude. Alors avec un Kodiaq…
Franchement, on manquait de confiance avant de s’atteler à gravir tout ça. Pour nous guider, un instructeur à pieds nous devançait pour nous assister dans le placement idéal des roues. Mais pour le reste, la voiture et votre serviteur allaient devoir faire le travail. Avec des pneus pour la route et la transmission intégrale 4X4 automatique, la mission s’annonçait plutôt périlleuse, voire impossible. Point donc de modes « grimpe aux arbres » ou « Camel Trophy » pour nous assister.
Non, ce ne fut pas une mince affaire, à cause du grip des gommes. Il faut ainsi oser mettre de l’accélération progressivement, dans un endroit on a peur de voir la voiture bondir dans un arbre, ou basculer en contre-bas. On augmente doucement le régime moteur, pour forcer le patinage sur la roue qui grippe le moins, et ainsi modifier la distribution du couple qui se transfert là où ça accroche le mieux. Finalement, grimper ne fut pas le plus difficile pour notre Kodiaq. On reste toutefois bouche bée, on ne s’imaginait pas réussir.
Ensuite, il nous fallait affronter des trous d’obus pour le mettre dans des positions délicates, avec un croisement de ponts à la clé. Sur ce terrain sec fait d’herbe et de terre, là aussi il s’en sort, avec juste une gestion du frein ou de l’accélérateur. Pour rappel, nous ne disposions pas de modes sophistiqués. La garde au sol (194 mm) s’avère malheureusement assez pénalisante ici, ce qui expose les jolis boucliers.
Toutefois, il n’hésite pas à lever allégrement la patte pour passer là où on a envie de mettre plutôt la marche arrière… ou de chercher une pelle pour aplanir le chemin. Cela au prix toutefois de quelques frottements dus aux angles d’attaque (20,1°) et de fuite (22,8°) qui ne favorisent pas les manœuvres. Malgré les quelques coups de griffes sur ses dessous, il a passé l’examen !
Logiquement, les meilleurs du genre nous auraient rendus l’atelier bien plus aisé. Néanmoins on découvre ici que le Skoda, un SUV de tous les jours, peut se révéler bien plus polyvalent qu’on ne le pense. Le compromis nous paraît même meilleur, car il couvre plus de situations, avec le reste du temps un confort sur route impérial. Ce qui n’est pas toujours le cas d’un 4X4 plus spécialisé.
+ | ON AIME |
| |
- | ON AIME MOINS |
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SKODA KODIAQ SCOUT TSI 150 ch 4x4 | |
Prix (à partir de) | 25 300 € |
Prix du modèle essayé | 37 000 € |
Bonus / Malus | + 4 673 € |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres en ligne Turbo injection directe - Ess. |
Cylindrée (cm3) | 1 395 |
Puissance (kW/ch) | 110 / 150 |
Couple (Nm) | 250 |
Transmission | |
Roues motrices | Intégrale |
Boîte de vitesses | Double embrayage à 6 rapports |
Châssis | |
Suspension avant | Pseudo McPherson |
Suspension arrière | Multibras |
Freins | - |
Jantes et pneus | 235/50 R19 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 192 |
0 à 100 km/h (s) | 10,1 |
Consommation | |
Cycle urbain (l/100 km) NEDC | 8,5 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) NEDC | 6,3 |
Cycle mixte (l/100 km) NEDC | 6,9 |
CO2 (g/km) NEDC | 163 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4 706 |
Largeur (mm) | 1 882 |
Hauteur (mm) | 1 655 |
Empattement (mm) | 2 791 |
Volume de coffre (l) | 630 |
Réservoir (l) | 58 |
Masse à vide (kg) | 1 593 |
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