Emissions CO2 : 1ere hausse en 10 ans en 2017
Effet pervers du déclin progressif des motorisations diesel et conséquences de la percée des SUV : les Europe en 2017.
Effet pervers du déclin progressif des motorisations diesel et conséquences de la percée des SUV : les Europe en 2017.
Effet pervers du déclin progressif des motorisations diesel et conséquences de la percée des SUV : les émissions moyennes de CO2 des véhicules neufs vendus ont progressé de 0,3 g/km en Europe en 2017.
La valeur moyenne est ainsi passée de de 117,8 g/km à 118,1 g/km. Un chiffre qui s’éloigne de plus en plus de l’objectif de 95 g/km pour 2021 fixé par les politiques.
Selon le rapport établi par l'entreprise JATO, la hausse enregistrée constitue une première depuis 2007.
Un des deux facteurs principaux d'une telle évolution : la part de plus en plus importante des SUV au sein du marché européen. Même les modèles hybrides rechargeables vendus de ce segment n'auront pas permis d'obtenir un meilleur résultat d'ensemble. Ils auront toutefois permis d'abaisser la moyenne de 134,9 à 133 g/km pour les SUV. Ces véhicules sont effet généralement plus encombrants, plus lourds et moins aérodynamiques. De ce fait, ils consomment davantage et rejettent plus de CO2 qu’une voiture traditionnelle.
Si PSA peut se réjouir du succès commercial du 3008, il n'en demeure pas moins qu'une telle performance l'aura desservi en terme de valeur moyenne des émissions CO2 de se véhicules, en hausse de 2,7 g/km. A contrario, Toyota aura pu quant à lui bénéficier de l'avantage obtenu grâce à ses modèles hybrides, obtenant au final une moyenne en baisse, évaluée à 101,2 g/km.
Mais le déclin du diesel aura eu une incidence notable sur la valeur du résultat. Rappelons que les motorisations essence ont repris 10,9 % de part de marché en 2017. Elles représentent désormais 50 % du marché européen.
Or, les données 2017 démontre que la moyenne d'émissions de CO2 des véhicules diesel enregistrées sur le marché s'établit à 117,9 g/km. Chiffre à comparer à celui obtenu pour la moyenne des véhicules à essence, qui s'établit à 123,4 g/km. Une différence de taille de 5,5 g/km.
De même, la puissance moyenne produite par un moteur diesel enregistré dans l'UE était de 142 ch, avec 117,9 g/km de CO2 émis. La puissance moyenne d'un moteur à essence enregistré dans l'UE a été estimée à 123 ch, avec 123,4 g/km émis, ce qui montre que les diesels sont choisis par les clients qui privilégient la puissance et le couple.
Or, la perception de plus en plus négative du public à l'encontre des moteurs diesel, combinée à une réglementation gouvernementale accrue ont abouti à une diminution du nombre de voitures diesel enregistrées de 7,9% à 6,77 millions d'unités en 2017. Les voitures diesel représentaient ainsi 43,8% des immatriculations totales en 2017, ce qui correspond à une chute de 11,1 points de pourcentage par rapport au sommet atteint en 2011, et à la plus faible part de marché de ce type de carburant depuis 2003, année où les moteurs diesel représentaient 43,4% du total des immatriculations.
Alors que la demande de voitures diesel continue de baisser, les consommateurs se tourneront de plus en plus vers les véhicules à essence et ceux qui recherchent une puissance et un couple plus élevés émettront des émissions de CO2 moyennes plus élevées que s'ils utilisaient du diesel, estime par ailleurs le rapport.
Ce qui conduira probablement à une augmentation moyenne des émissions de CO2 à l'avenir prédit JATO.
Parallèlement, les véhicules dotés de systèmes à énergies alternatives n'ont connu qu'une légère augmentation du volume. Malgré la baisse de la popularité des diesels, leur part de marché est passée de 3% en 2016 à 5% en 2017.
Les véhicules full électriques à batterie ont ainsi affiché une faible croissance. Une situation due notamment au scepticisme des consommateurs en ce qui concerne les gammes proposées par les constructeurs et le faible nombre de points de recharge disponibles actuellement sur le réseau routier. La part de marché des véhicules hybrides n'aura quant à elle augmenté que d'un point de pourcentage.
Une progression très lente qui n'aura donc pas permis de changer la donne.
Effet pervers du déclin progressif des motorisations diesel et conséquences de la percée des SUV : les Europe en 2017.
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