En lançant coup sur coup deux SUV, le Kodiaq et le Karoq, sur un segment en plein essor, Skoda a touché le jackpot. La demande croissante en Europe et en Chine a aidé les ventes de la marque à augmenter de près d’un tiers au cours des cinq dernières années pour enregistrer 1,2 million de voitures en 2017. Cette bonne santé commerciale ne va pas s’arrêter avec pas moins de 19 nouveautés, dont un SUV compact, programmées d’ici 2020.

Selon des sources internes Skoda pourrait perdre environ 360 000 ventes d’ici 2020 si la capacité est laissée inchangée. Autant dire que les responsables des ventes et de la production ont sonné l’alarme.

Le constructeur souhaiterait dans un premier temps augmenter la production de ses deux usines existantes. Le constructeur a proposé de créer 3 000 emplois en République tchèque si les dirigeants syndicaux acceptent des changements supplémentaires dans les deux usines. Ces changements permettraient d’augmenter la production de l’usine de Mlada Boleslav de 83 000 voitures par an, mais ils impliquent de prolonger la semaine de travail à samedi, ce à quoi s’opposent les syndicats.

Devant l’impasse, le groupe Volkswagen et Skoda réfléchissent à une troisième usine. Les dirigeants cherchent une usine avec des capacités sous-utilisées au sein du géant allemand. Mais la forte demande pour les marques du groupe Volkswagen ne laisse guère d’espoir de ce côté. Wolfsburg, Emden, Ingolstadt et Martorell sont au maximum de leurs capacités jusqu’à 2020.

Les dirigeants allemands et tchèques réfléchissent aussi à une toute nouvelle usine en dehors de la République tchèque dans laquelle seraient produits plusieurs modèles du groupe allemand.

Augmentation des capacités de production dans les usines existantes, utilisation d’usines avec des capacités sous-utilisées ou nouvelle usine commune au groupe ? Devant les impératifs du calendrier, les dirigeants auraient décidé de trouver une solution d’ici l’été.