De l’aveu même d’Opel, l’an passé on prenait le volant d’une Insignia Grand Sport qui avait peu de chance de traverser le Rhin. Cette version 4X4 essence de 260 chevaux a priori ne convenait pas du tout à notre marché. Et puis on nous a passé un coup de fil…
Le retour du badge GSi
C’est à l’aéroport de Marseille que nous découvrons notre monture du jour. Une Opel Insignia Grand Sport pas comme les autres. Elle remet au-devant de la scène trois lettres synonymes de Sport à Rüsselsheim : GSi. Et pour se différencier du reste de la gamme, la berline se pare de quelques bijoux, histoire de briller un peu plus sur les routes.
Logiquement les designers se sont concentrés particulièrement sur les boucliers. A l’avant, on note ainsi les deux entrées d’air entourées de deux grosses pièces façon alu brossé. Ajoutez à cela un parchoc arrière agrémenté de deux larges sorties d’échappement. Sans oublier un becquet de coffre. Surtout, on ne peut pas passer à côté des énormes jantes superbes, qui fuient les trottoirs comme la peste.
Des sièges hyper confortables et enveloppants
A bord, comme un peu trop souvent dans les versions dynamiques, il faut sortir la loupe pour voir ce qui change. Cela étant on exagère, car les somptueux sièges enveloppants nous informent assez clairement sur le vice de cette Insignia pas comme les autres. Simplement, il n’y a guère de différences avec les déclinaisons les plus huppées de la gamme. Heureusement cet habitacle s’avère plutôt de bonne qualité.
On reste cependant à distance raisonnable de ce qui se fait de mieux sur ce segment de marché. Il ne manque rien en termes d’équipements, que ce soit du côté des aides à la conduite, ou des petites attentions comme les sièges chauffants, ventilés et massants. On se sent dans un bon environnement pour aligner les kilomètres plutôt sereinement. Mais on a aussi envie de se lancer à l’assaut d’une piste.
Des pneumatiques de très haute performance
Ça tombe bien, se trouve sur notre route un des sites d’essais de Michelin, à Fontange près de Salon-de-Provence. Car cette Insignia Grand Sport GSi dispose de gommes Pilot Sport 4 de la gamme du manufacturier de Clermont-Ferrand. Et on peut d’ores et déjà vous dire qu’ils participent grandement à la performance de la berline allemande. Sur sol mouillée, ils assurent à notre belle rouge une bonne tenue de cap, avec une glisse tardive facilement gérable, notamment dans une des courbes à rayon moyen que l’on aborde à 80 km/h.
Sur le sec, toujours en mode compétition, ESP débranché et antipatinage permissif, là aussi les pneumatiques encaissent fermement l’exercice du slalom. Pour soutenir la motricité, la transmission intégrale tient son rôle. On aimerait quelque chose d’un peu plus radical encore. On sent bien qu’un tarage un peu plus ferme, aiderait à maximiser l’agrément en conduite rapide. Mais Opel tenait manifestement à garder un bon niveau de confort pour les rouleurs.
Un moteur à l’ancienne
Côté moteur, on a le sentiment d’avoir perdu une partie des 260 chevaux en route. En fait la puissance se distille sur une large plage, et il faut aller chercher la cavalerie assez haut dans les tours. Sur ce point, l’Insignia GSi nous rappelle un peu les berlines dynamiques d’antan. Mais dans un monde où les turbos soutiennent la nervosité à bas régime, on reste un peu sur notre faim.
La transmission 8 rapports assure le coup du moment qu’on ne lui demande rien. Elle passe les rapports de façon fluide, au bon moment. Surtout quand on fait de la route sans s’énerver. Quand on essaie de prendre la main sur la vitesse engagée via les palettes, à la descente comme à la monté, on regrette un manque de réactivité qui là encore, nourrit notre frustration. Car cette berline a clairement du potentiel !
Un malus qui vient gâcher la fête…
Cependant elle aura bien du mal face aux meilleures berlines du genre. Peut-être pour laisser la place à une hypothétique OPC. Avec un tarif frisant les 47 000 €, elle semble avoir une chance pour peser, compte tenu de sa dotation de série importante. Sauf que le malus vient tout gâcher… Il est maximal, 10 500 € pour l’essence et le diesel de 210 ch. Mais elle existe bel et bien au catalogue !
+ | ON AIME |
- Look élégant et sportif
- Richesse des équipements
- Monte pneumatique
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- | ON AIME MOINS |
- Pas assez radicale
- Boite manquant de réactivité en conduite rapide
- Malus décourageant
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OPEL INSIGNIA GSI |
Prix (à partir de) | 46 730 € |
Prix du modèle essayé | 46 730 € |
Bonus / Malus | 10 500 € |
Moteur |
Type et implantation | 4 cylindres en ligne essence – Turbo – Injection directe |
Cylindrée (cm3) | 1998 |
Puissance (kW/ch) | 191 / 260 |
Couple (Nm) | 400 |
Transmission |
Roues motrices | Intégrale |
Boîte de vitesses | Automatique à 8 rapports |
Châssis |
Suspension avant | Pseudo McPheron |
Suspension arrière | Multibras |
Freins | Avant: disques 435 mm |
Jantes et pneus | 20 pouces / Michelin Pilot Sport 4S |
Performances |
Vitesse maximale (km/h) | 250 |
0 à 100 km/h (s) | 7,2 |
Consommation |
Cycle urbain (l/100 km) | 11,2 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 7,1 |
Cycle mixte (l/100 km) | 8,6 |
CO2 (g/km) | 197 |
Dimensions |
Longueur (mm) | 4910 |
Largeur (mm) | 1871 |
Hauteur (mm) | 1445 |
Empattement (mm) | 2829 |
Volume de coffre (l) | 490 |
Réservoir (l) | 62 |
Masse à vide (kg) | 1683 |