Marché électrique France - Février 2018 : du plomb dans l'aile
par Thibaut Emme

Marché électrique France - Février 2018 : du plomb dans l'aile

Le début d'année 2018 est morose sur le marché électrique. Le thermique reprendrait-il du poil de la bête ?

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Le début d'année 2018 est morose sur le marché électrique. Le thermique reprendrait-il du poil de la bête ?

VE en baisse dans un marché en augmentation

En tout cas, on peut le penser quand on voit les chiffres de février 2018. Les immatriculations de VE ont chuté de 8,81% dans un marché en augmentation de 4,3%. 2 071 VE particuliers ont tout de même trouvé preneur. Cela reste une part de marché (PdM) de 1,22%

La Renault Zoe reste reine du marché électrique avec 1 155 unités mises à la route, soit 55% de PdM. Mais, une baisse de 26% par rapport à 2017. La Zoe continue de subir le contre-coup de retards de livraisons. Toutefois, cela n'explique sans doute pas tout. Elle est suivie par la Nissan Leaf avec 306 immatriculations. Un regain de forme dû en grande partie à la "braderie" sur les anciennes versions en attendant le plein décollement commercial de la nouvelle Nissan Leaf.

Ensuite, on trouve les habituelles BMW i3 (181 au total dont 99 avec le prolongateur thermique), le Kia Soul EV (73) ou la Smart ForTwo (72) et toutes une série de véhicules vendues à quelques dizaines d'unités sur février.

640 utilitaires (merci la Poste)

Du côté des utilitaires, 640 véhicules ont été immatriculés. C'est une hausse de plus de 62% mais sur des chiffres bien plus bas. Le Renault Kangoo est toujours le leader. Mais avec 271 unités, soit 42% de PdM "seulement", il se fait rogner des ventes. Peugeot en profite en doublant le nombre de Partner vendus (à 92). Comme souvent, on retrouve le petit constructeur Goupil avec le G4 (89 ventes). Habituée du podium, la Renault Zoe se fait dépasser par le Berlingo et le e-NV200.

Après un mois de janvier en baisse de 24%, le marché électrique patine sévèrement en ce début 2018. Pourtant, on l'a vu à Genève, l'offre en véhicule électrique n'a jamais été aussi florissante.

Electrique ou thermique peu polluant. L'Etat pris entre deux feux.

Alors, comment expliquer cette différence entre une offre qui semble mature et un marché atone après l'euphorie de 2017 ? Déjà, ces nouvelles offres ont créé des attentes. Certains hésitent et sont tentés d'attendre les véhicules avec plus d'autonomie promis. L'arrivée du Jaguar i-Pace, ou même la nouvelle version 110 chevaux de la Renault Zoe vont-elles relancer le marché ? Pas sûr.

Car, dans le même temps, l'Etat, pressé par l'Europe de "faire quelque chose" contre la pollution urbaine, a étendu le champ d'application de la prime de conversion (*). Cela redonne de l'intérêt aux thermiques. Surtout que les constructeurs ont fait des offres "anticipant" la prime, ou l'augmentant (des ristournes commerciales). Comme les villes parlent surtout d'interdire les véhicules diesel, les acheteurs se tournent vers des modèles essence. L'électrique attendra.

Il y a eu aussi la fin du bonus pour les hybrides rechargeables. Avec 2 à 3 mois de décalage entre les achats et les immatriculations, cela devrait se rééquilibrer. Le marché électrique ne se suffit toujours pas à lui-même. Voilà l'enseignement de ce début 2018. Et ce, même si la France est l'un des champions européens en terme de ventes.

(*) prime donnée pour l'achat d'un véhicule neuf ou occasion récente, contre la mise au rebut d'un "vieux" diesel.

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Le début d'année 2018 est morose sur le marché électrique. Le thermique reprendrait-il du poil de la bête ?

Thibaut Emme
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