Genève 2018 Live : Rimac C-Two, arme d'accélération massive
Ah qu'il est loin le temps où Mate Rimac bidouillait une vieille BMW Série 3 pour en faire une voiture électrique.
Ah qu'il est loin le temps où Mate Rimac bidouillait une vieille BMW Série 3 pour en faire une voiture électrique.
Au Salon de Genève, l'inventeur croate présente la "monstrueuse" C-Two. Oui monstrueuse. 1 914 chevaux ! 2 300 Nm de couple ! Un 0 à 100 km/h pulvérisé en 1,85 seconde ! Le 0 à 300 km/h est annoncé en 11,8 secondes ! Et une vitesse maximale de 412 km/h. Et ce, malgré les 1950 kg à vide.
Voilà juste quelques chiffres pour entamer la découverte. Esthétiquement, la C-Two est une évolution de la Concept One. le profil évolue avec des lignes qui se tendent. Les portières sont toujours creusées pour créer un "tunnel" aérodynamique.
A l'avant, le style est plus affirmé, plus acéré. Le capot est plus long et les ailes plus galbées. Les lignes un peu "simplistes" du C-One, notamment sur le bouclier avant sont de l'histoire ancienne. A l'arrière, là aussi cela se "méchantise" avec une signature lumineuse qui n'est pas sans rappeler la BMW i8.
Un énorme diffuseur aspire la voiture vers le sol. Il est secondé par un énorme aileron. La C-One savait s'en passer. Visiblement ici, il le faut vu le couple et l'énergie phénoménale à passer au sol.
Si elles ne sont pas forcément élégantes, les jantes ont un rôle très important. Elles créent un flux aérodynamique pour refroidir les freins carbone-céramique. A noter que les Pirelli de cette Rimac C-Two sont spécifiquement dessinés et conçus pour elle.
Comme une voiture de course, la Rimac Concept Two a un capot avec des ouvertures pour créer un flux aéro. Les ouvertures latérales du bouclier donnent dans les passages de roues puis dans le fameux tunnel des portières. L'aileron arrière est mobile et se dresse en se braquant pour freiner plus court. Même le diffuseur est actif avec des ailerons qui en modifient le volume dynamiquement.
La Rimac C-Two repose sur une coque carbone avec un caisson intégré pour les batteries. Cela rigidifie le tout et protège la partie sensible de la chaîne de traction. La batterie est comme sur la C-One, en forme de T. D'une capacité énorme de 120 kWh (!) elle est composée de 6 960 cellules Lithium/Manganese/Nickel. Elle est évidemment refroidit par un radiateur à liquide. Rimac annonce 650 km NEDC, ce qui donne une consommation de 18,46 kWh/100km. Optimiste sans doute.
4 moteurs sont en charge des roues. Hyper efficients (Rimac parle de 97%), ils font partie de la gestion dynamique du couple. A chaque instant, chaque moteur reçoit des informations pour moduler la puissance envoyée et ainsi optimiser l'accélération sur chacune des roues. La différence est qu'à l'avant, dans chaque moteur, il y a une boîte à 1 rapport, contre une boîte à 2 rapports à l'arrière. C'est le R-AWTV Rimac All Wheel Torque Vectoring.
Mais, la Rimac C-Two n'est pas qu'un monstre de puissance. Son ordinateur de bord embarque une intelligence artificielle alimentée par plein de capteurs (certains au centre de la calandre NDLA). Freinage automatique, angles morts, régulateur adaptatif, assistance au maintien sur la voie et même un "pilote de traffic" (sorte d'auto-pilot de Tesla). La voiture peut même adapter le mode de conduite à la météo. Très pratique pour éviter d'envoyer la bestiole dans le décor.
L'intérieur est tout aussi technologique. 6 écrans (!) tactiles ou non permettent d'afficher là les compteurs, ici des infos pour le passager, là encore de piloter toutes les fonctions de la voiture. Le carbone et le cuir le disputent à l'aluminium.
Pour le moment, aucun prix n'est évoqué. Mais, il sera très salé à n'en pas douter. 150 exemplaires sont prévus avec les premières livraisons en 2020. Le tout est fabriqué dans l'atelier Rimac en Croatie à Zagreb.
Illustration : Leblogauto.com
Ah qu'il est loin le temps où Mate Rimac bidouillait une vieille BMW Série 3 pour en faire une voiture électrique.
Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.