eCall : l'appel d'urgence obligatoire à partir du 1er avril
A partir du 1er avril 2018, le bouton d'appel d'urgence embarqué, appelé eCall, sera obligatoire pour tous les nouveaux types homologués.
A partir du 1er avril 2018, le bouton d'appel d'urgence embarqué, appelé eCall, sera obligatoire pour tous les nouveaux types homologués.
C'est un système d'appel d'urgence embarqué. Souvent placé au plafond, ce bouton d'appel se déclenche automatiquement, en même temps que les airbags. Ainsi, cela permet aux secours éventuels d'être prévenus. Mais, le bouton peut être activé également manuellement. C'est le cas par exemple d'un malaise, ou d'un personne qui serait témoin d'un accident.
Au bout de cet appel, un opérateur dans l'une des deux plateformes françaises. 24/7 ils décrochent et cherchent immédiatement à savoir ce qu'il se passe. Ils peuvent géolocaliser la voiture, et même récupérer les données d'état de la voiture. Le tout passe par une carte SIM (Subscriber Identity Module) classique. Evidemment, il ne faut pas être dans une zone blanche...
L'Europe a décidé en juin 2014, après plusieurs années de discussions, de mettre en place ce bouton d'appel. La décision ferme a été prise fin avril 2015. Près de 3 années après, voilà enfin le eCall obligatoire pour les nouveaux modèles homologués. Comme pour l'ESP à son époque il faudra encore quelques années pour que toutes les voitures neuves en soient équipées.
Le eCall repose sur le numéro d'urgence européen, le 112. Partout dans l'Union Européenne, et quasiment partout en Europe, appelez le 112 et vous tombez sur un service d'urgence, et ce depuis l'an 2000 environ.
Sauf que lors d'un accident, vous pouvez ne pas être en mesure de composer un numéro. D'où l'idée d'avoir un appel qui se déclenche automatiquement en cas d'accident. Cela permet ainsi à l'opérateur, même si vous êtes incapables de communiquer, de vous envoyer les secours.
Et cet envoi rapide des secours, cela sauve des vies. En Europe, on estime que chaque année, entre 1 000 et 2 500 personnes pourront être sauvées avec la généralisation du eCall. Cela représente entre 4 et 10% des tués européens annuels. A noter que le service est théoriquement gratuit pour le consommateur et supporté par les constructeurs. Mais, le coût du service (environ 100 euros) est forcément payé à l'achat du véhicule, d'une manière ou d'une autre.
Le eCall est même disponible via des boîtiers dits de seconde monte. Ces boîtiers se branchent sur l'allume cigare ou sur le port USB de la voiture. A l'aide d'accéléromètres, et d'une SIM, ils lancent un appel d'urgence en cas d'accident, comme les boutons eCall intégrés à la voiture.
Splitsecnd est le premier fabricant certifié à proposer un tel boîtier depuis fin 2017. Enorme intérêt, on peut équiper sa voiture, même si elle n'est pas neuve et déjà équipée. Des applications sur téléphone mobile existent également. Cependant, si les boîtiers sont conçus pour résister à des accidents, les téléphones, moins.
Evidemment, le eCall ne fait pas que des heureux. Certains y voient un système de "flicage" de plus des véhicules. C'est interdit par la loi, mais en théorie, rien n'empêche le eCall de fournir en temps réel la position du véhicule par exemple.
Le code de la route prévoit un chapitre sur le eCall. Des questions sont même au programme de l'examen. Cependant, le eCall n'a rien d'obligatoire pour un conducteur pour le moment. Ainsi, même en achetant une voiture neuve, légalement équipée, vous pouvez démonter votre eCall en toute légalité. Mais son but est de diviser par deux le temps d'arrivée des secours en cas d'accident. A ne pas oublier.
Illustration : Europe
A partir du 1er avril 2018, le bouton d'appel d'urgence embarqué, appelé eCall, sera obligatoire pour tous les nouveaux types homologués.
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