Un 4motion suffisant pour le tout chemin
Entrons directement dans le vif du sujet en nous rendant au cœur du massif de la pointe nord de l’Ile de Beauté. C’est armé de la transmission 4X4 4Motion que nous nous attaquons à une piste défoncée, qui nous mène à chapelle Notre Dame Des Grâces. Et sur ce terrain cabossé, notre valeureux T-Roc s’en sort sans trop de difficulté.
L’opération s’avère en plus simplifiée par la boite automatique et les programmes électroniques gérant la motricité et la distribution du couple entre les essieux. Toutefois, malgré des porte-à-faux courts, on garde on garde un œil sur le placement de nos roues, pour éviter d’abimer les parechocs et les soubassements, car il n'est pas non plus fait pour le franchissement. D'autant que l'essentiel des ventes se fera sur les versions à 2 roues motrices...
Un style atypique dans la gamme Volkswagen
Mais prenons le temps maintenant de nous arrêter pour faire le tour de notre camarade de jeu du jour. C’est sous la bienveillance des cieux corses que nous observons ce T-Roc, dans un coloris particulièrement démonstratif. Il arbore un style qui le démarque franchement du reste de la gamme Volkswagen par trop classique.
L’avant reprend presque trait pour trait celui du concept qui annonçait son arrivée. Les feux de jours à LED en forme de flèches lui donne une personnalité bien à lui. Son profil plutôt ramassé pour un crossover, dynamise son style. En revanche à l’arrière, on se rapproche clairement du Tiguan, mais avec une vitre de coffre bien plus pentue.
Une finition en retrait
La présentation du T-Roc joue la carte de la couleur, à laquelle la marque ne nous a pas habitué. Les grandes zones de couleur, jaune ici, sont habillées d'un plastique satiné assez agréable au toucher. Et si les assemblages sont précis et semblent robustes, les plastiques employés ne sont pas tous du meilleur niveau. Durs, ils sonnent creux et leur aspect n'est pas aussi bien harmonisé entre planche et porte qu'il le devrait... Le T-Roc fait ainsi figure de mauvais élève sur le segment surtout à ce prix, et des C-HR ou HR-V, deux de ses concurrents les plus proches, font bien mieux.
Couple moteur / boite efficace
En repartant sur les routes tortueuses de cette belle partie de Haute-Corse, on profite de notre moteur 2 litres TDi de 150 chevaux, bien connu de la maison Volkswagen. Associée à la boite DSG 7, il facilitait la gestion de la puissance dans l’épreuve des chemins défoncés. Sur la route, on profite aussi du couple qui arrive avec douceur quand on ne le sollicite pas. Bonus, sans pour autant rager haut dans les tours, il permet des reprises énergiques dans toutes les phases de conduite. On le trouve juste un trop sonore quand on sonne la charge.
En termes de comportement, il y a peu à dire, du moment qu’on ne le prend pas pour ce qu’il n’est pas, une sportive. Malgré la hauteur de caisse, le T-Roc limite le roulis et va peu tâter ses butées. On le trouvera surtout un peu raide sur les raccords de bitume et les bosses abordées à basse vitesse. Rien de rédhibitoire pour autant (quoique vu l'état de certaines routes...), mais les Français notamment gèrent bien mieux à ce niveau le compromis confort / dynamisme.
Des prestations de Tiguan, pour moins cher
À 35 380 €, oui notre T-Roc paraît plutôt cher. Toutefois il s’agit d’un joli coup pour Volkswagen qui propose une alternative à ceux qui trouvent le Tiguan trop onéreux. On peut ainsi profiter de prestations quasi similaires à celles du grand frère, si on n’a pas nécessairement besoin d’autant de place. Le tout en évitant l’explosion du portefeuille. De façon général, ce T-Roc reste néanmoins plus cher que des C-HR, HR-V ou même Qashqai, et se rapproche en fait plus de la référence 3008...
+ | ON AIME |
- Le look
- Les équipements technologiques
- La simplicité du 4motion
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- | ON AIME MOINS |
- Les tarifs un peu élevés
- Amortissement un peu ferme
- Boucliers exposés en tout chemin
- La finition intérieure
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VW T-Roc TDI150 4Motion DSG7 |
Prix (à partir de) | 24 300 € |
Prix du modèle essayé | 35 380 € |
Bonus / Malus | 473 € |
Moteur |
Type et implantation | 4 cylindres en ligne Turbo injection directe - Diesel |
Cylindrée (cm3) | 1968 |
Puissance (kW/ch) | 110 / 150 |
Couple (Nm) | 340 |
Transmission |
Roues motrices | Intégrale avec différentiel Haldex |
Boîte de vitesses | Automatisée double-embrayage à 7 rapports |
Châssis |
Suspension avant | Pseudo McPherson |
Suspension arrière | Multibras |
Freins | |
Jantes et pneus | 215/60 R16 |
Performances |
Vitesse maximale (km/h) | 200 |
0 à 100 km/h (s) | 8,4 |
Consommation |
Cycle urbain (l/100 km) NEDC | 5,6 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) NEDC | 4,8 |
Cycle mixte (l/100 km) NEDC | 5,1 |
CO2 (g/km) NEDC | 133 |
Dimensions |
Longueur (mm) | 4234 |
Largeur (mm) | 1819 |
Hauteur (mm) | 1573 |
Empattement (mm) | 2590 |
Volume de coffre (l) | 392 |
Réservoir (l) | 55 |
Masse à vide (kg) | 1455 |