C'est par le biais du décret 2017-1851 paru au Journal Officiel du 31 décembre dernier que l'élargissement de la prime à la conversion, annoncé en septembre par le Ministre de l'Ecologie Nicolas Hulot, a été acté. Si précédemment la prime ne concernait que les véhicules diesel, ce n'est plus le cas cette année. Ainsi, le dispositif touche à présent aussi ceux qui envoient un véhicule essence à la casse. Et s'ouvre aux foyers imposables. Mais ce n'est pas tout, puisque la prime concerne désormais également les véhicules d'occasion en plus des voitures neuves.
La prime à la conversion ratisse désormais plus large
Première condition, l'âge du véhicule à remplacer. Si celui-ci fonctionne à l'essence, il devra avoir été immatriculé pour la première fois avant le 01/01/1997.
Pour les voitures diesel, une distinction est faite selon que le foyer est imposable ou non. Dans le premier cas il faudra qu'il ait été immatriculé avant le 01/01/2001. Et dans le second, avant le 01/01/2006.
De même, dans le cas du remplacement par un véhicule d'occasion, le montant de l'aide différera. Elle sera de 1 000 euros pour un foyer imposable, et de 2 000 euros pour un foyer non-imposable.
Qui plus est, le véhicule acheté devra, s'il est thermique, être sous la barre des 130 grammes de Co2, et être équipé de la vignette Crit'Air de catégorie 0, 1 ou 2. L'aide sera du même montant pour un véhicule électrique d'occasion.
Disparition de l'aide pour les hybrides rechargeables
Dans le cas de l'acquisition d'un véhicule neuf électrique, l'aide sera de 2 500 euros sans conditions de ressources. Précisons que les deux, trois-roues et quadricycles électriques sont également concernés par le dispositif. Dans ce cas, le montant accordé sera de 100 euros pour les ménages imposables, et de 1 100 euros pour les non-imposables. Enfin, l'aide de 1 000 euros pour l'achat d'une hybride rechargeable est supprimée. Toutefois, les véhicules commandés avant le 1er janvier et facturés avant le 1er avril restent éligibles dans ce dernier cas.
En résumé, voici un tableau résumant les différents montants alloués :
| Foyer imposable | Foyer non-imposable |
Véhicule thermique neuf | 1000 | 2000 |
Véhicule thermique d'occasion | 1000 | 2000 |
Véhicule électrique neuf | 2500 | 2500 |
Véhicule électrique d'occasion | 1000 | 2000 |
Deux, trois-roues et quadricycle électrique | 100 | 1100 |
A noter enfin que la prime à la casse cru 2018 n'est pas limitée aux véhicules achetés. Elle s'applique également aux véhicules loués (LOA ou LLD) sous réserve que le contrat de location ait une durée minimale de 24 mois. Et la demande de prime par le locataire ne pourra être effectuée qu'au bout d'un an de location, sur justificatif. Le véhicule concerné, neuf ou d'occasion, devra bien sûr satisfaire aux mêmes critères que ceux s'appliquant en cas d'achat.
Des offres identifiées sur le site internet de Qarson
Sur son site, le mandataire Qarson indique pour chaque véhicule disponible si celui-ci est éligible ou non à la prime à la conversion. Pratique pour identifier rapidement le véhicule de son choix en profitant à la fois du meilleur prix et des aides. Pour ceux qui préfèrent le contact physique, il leur suffit de se rendre dans l'une des 11 agences de l'enseigne, réparties sur tout le territoire.
Prenons par exemple la Renault Clio IV, star des ventes 2017 en France. Équipée du moteur essence 0.9 TCe de 90 chevaux, elle est affichée à 13 970 euros sur le site de Qarson. Avec ses 105 grammes de Co2, elle est éligible à la prime à la conversion. Ce qui la met au final à 12 970 euros pour un foyer imposable, et 11 970 euros pour un foyer non imposable une fois l'aide correspondante déduite.
Le mandataire propose également une formule de location longue durée (LLD) jusqu'à 48 mois pour 149 euros par mois. Et moyennant 34 euros supplémentaires, l'entretien est pris en charge.
A noter enfin que Qarson ne se charge pas de la destruction du véhicule repris dans le cadre de la prime à la conversion. C'est au client qu'il appartient de s'en occuper. Celui-ci dispose d'un délai de six mois après l'acquisition de son nouveau véhicule pour faire détruire l'ancien. Pour ce faire, il devra se rendre dans l'un des 1 700 centres agréés VHU (véhicules hors d'usage), qui procédera également (et gratuitement) à la dépollution et au broyage du véhicule.