Encore un SUV ! Cette fois-ci, Skoda dégaine le petit frère du Kodiaq, et il s’appelle Karoq. Il vient ainsi grossir les rangs d’un marché qui se sature, celui des SUV compacts où se bagarrent notamment le 3008 ou le Kadjar pour citer les Français, mais aussi les cousins Tiguan ou Ateca.
Karoq, un petit Kodiaq
En photo, on croit voir un Kodiaq en réduction. Effectivement, on ne peut guère contredire ceux qui le pensent. Sauf que dans la nature, les cotes font la différence. Ainsi, le tout nouveau Karoq n’apparaît pas imposant comme son grand frère. Il affiche un style résolument moderne, qui n’est pas sans rappeler d’autres production du groupe.. en particulier l'Ateca donc il est un quasi-clone.
On aime son regard futuriste, ses traits taillés à la serpe. Certes, question charme, on n’évoquera pas des sentiments relatifs à l’émotion, mais on imagine ce style bien vieillir avec le temps qui passe et c'est ce que certains clients cherchent. Il devrait ainsi se fondre assez facilement dans le flot de la circulation au milieu de ses nombreux camarades de jeu qui inondent désormais les rues et les routes.
Une habitabilité record
A bord on se retrouve dans un environnement connu, qui ne dépaysera pas un habitué récent de la maison Skoda. On ne va pas se mentir, il apparaît plutôt austère, mais assez fonctionnel. En termes de qualité perçue, cela tient la route, mais n’impressionne pas particulièrement. En revanche, l’habitabilité, une spécialité de la marque tchèque, bat des records.
Et cela tient en partie au système Varioflex, qui offre presque une totale liberté à l’agencement des sièges de la banquette. Il terrasse ainsi par exemple son cousin Tiguan aux plus grandes dimensions. 1 810 l de chargement maxi tous sièges rabattus, c’est un record dans le genre. Enfin, il regorge d’équipements technologiques dernier cri apparus avec les derniers modèles du groupe Volkswagen.
Un TDI 150 sobre et coupleux
Sous le capot de notre Kodiaq, le presque légendaire TDi de 150 ch. Dans un ce segment où la tendance montre que l’essence commence doucement à s’imposer, ce puissant Diesel n’a pas de quoi rougir. En tout cas sur le chapitre des performances et des consommations. Son fort couple lui permet de se sentir à l’aise dans tous les phases de conduite. Sa nervosité à bas régime fait oublier son poids de 1,6 t, et les reprises ne manquent pas de peps.
On regrettera cependant le niveau sonore lors des brusques montées en régime, qui peuvent en partie agacer, sur un rythme dynamique sur des routes de montagne. Surtout, la boite automatique DSG accolée à ce bloc fait merveille. A la fois douce et rapide, cette transmission sied parfaitement à ce moteur. Elle assure aussi une meilleure maitrise des consommations, établies entre 5,5 et 8 l sur notre parcours.
Bon comportement, même sur route bosselée
La Sicile s’avère être un des meilleurs endroits pour tester la plupart des véhicules de monsieur Tout Le Monde. Non pas pour son bitume parfaitement lisse, mais justement car cet asphalte déformé met à rude épreuve les véhicules. Si le Karoq survit ici, il s’en sortira partout. Et ce fut clairement le cas. Il absorbe ainsi plutôt bien les chocs, même si un 3008 garde la tête en termes de confort.
Le Karoq ne se montre pas fainéant quand on le titille. Il se tient plutôt bien sur ses appuis, de manière certes un peu ferme, mais garde le cap. En outre, la transmission intégrale assure une motricité sans faille, bien aidé par une météo très clémente. Du coup, on ne subit pas, on garde facilement la main. Néanmoins, malgré son bon niveau en termes de comportement, il reste en retrait des meilleurs du marché. Pour autant, une famille s’en contentera largement et l’appréciera aussi bien que les autres en conduite normale.
La totale à moins de 38 000 euros
Comme on s’y attendait, ce nouveau Skoda Karoq se place très bien en prix. Notre version d’essai se rapprochait de la finition Style, qui à moins de 38 000 € offre la totale, dont la navigation et les feux à leds. Les concurrents se montrent ou plus chers, ou moins puissants et moins équipés. Compte tenu du combat difficile qui l’attend sur ce marché très disputé, le Karoq a les bonnes armes pour s’y battre.
+ | ON AIME |
- Richesse équipements
- Habitabilité record
- Confort
|
- | ON AIME MOINS |
- Modularité un peu compliquée
- TDi plutôt bruyant à l'accélération
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Nom modèle |
Prix (à partir de) | 25 790 € |
Prix du modèle essayé | 37 390 € |
Moteur |
Type et implantation | 4 cyl. turbo Diesel |
Cylindrée (cm3) | 1 968 |
Puissance (kW/ch) | 110 / 150 |
Couple (Nm) | 340 |
Transmission |
Roues motrices | Intégrale |
Boîte de vitesses | Automatique |
Châssis |
Suspension avant | * |
Suspension arrière | * |
Freins | * |
Jantes et pneus | * |
Performances |
Vitesse maximale (km/h) | 195 |
0 à 100 km/h (s) | 9,3 |
Consommation |
Cycle urbain (l/100 km) | 5,7 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 4,9 |
Cycle mixte (l/100 km) | 5,2 |
CO2 (g/km) | 138 |
Dimensions |
Longueur (m) | 4,38 |
Largeur (mm) | 1,84 |
Hauteur (mm) | 1,60 |
Empattement (mm) | 2,64 |
Volume de coffre (l) | 521 |
Réservoir (l) | 55 |
Masse à vide (kg) | 1 516 |