Les constructeurs redoutent un retour aux règles d’origine
par La rédaction

Les constructeurs redoutent un retour aux règles d’origine

Alors que les négociations du Brexit entre le Royaume-Uni et l’Union européenne progressent difficilement, les constructeurs redoutent maintenant le pire, un retour aux tarifs douaniers et aux règles d’origine à partir de mars 2019.

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Dans le cadre d’une enquête parlementaire sur les effets économiques du Brexit, le parlement britannique a récemment auditionné les constructeurs britanniques qui ont exprimé leurs inquiétudes quant aux règles d’origine et la négociation de futurs accords de libre échange avec des pays en dehors de l’Union européenne.

Un accord de libre-échange typique exige que 60 % de la valeur des composants soit produite dans le pays d’origine. Or, à ce jour les voitures produites sur le sol britannique ne contiennent que 44 % de composants produits sur le sol britannique selon le SMMT, la fédération des constructeurs automobiles au Royaume-Uni.

Pour certains constructeurs, la part est encore plus faible. Honda a ainsi déclaré que seuls 25 % de ses composants étaient de source britannique. Honda a notamment fait part de son expérience avec un pays comme l’Israël où il y commercialise la Honda Civic produite à Swindon au Royaume-Uni. « Le non-respect des seuils des règles d’origine... rendrait nos véhicules non compétitifs et imposerait des coûts que nous ne pouvons nous permettre d’absorber », a déclaré le constructeur britannique. Pour Honda, utiliser plus de composants d’origine britannique ne permettrait pas non plus d’atteindre les pourcentages minimums puisque le constructeur estime que la part atteindrait au maximum 40 %, la faute à un réseau de fournisseurs peu développés.

L’Union européenne ne serait pas non plus épargnée comme l’a expliqué Ford. Des modèles produits sur le continent sont propulsés par des moteurs produits à Dagenham et Bridgend. Ils seraient alors pénalisés par les règles d’origine sur certains marchés d’exportation comme l’Afrique du Sud, la Suisse, le Maroc et la Serbie. Pour Ford, « cela ajouterait un coût important à nos activités européennes et pourrait avoir un impact négatif sur la fabrication de moteurs au Royaume-Uni.

Le PDG d’Aston Martin, Andy Palmer, a déclaré qu’il serait difficile pour son entreprise d’atteindre 60 % de composants d’origine britannique sans rapatrier la production de moteurs d’Allemagne. Pour le PDG d’Aston Martin, ce scénario n’est pas viable.

Les constructeurs automobiles britanniques se sont opposés dès le départ à la sortie du pays de l’Union européenne. Les assurances du gouvernement britannique de conserver un accès au marché unique ne trompent plus personne. Le SMMT a encore rappelé que les tarifs résultant d’un Brexit sans accord ajouteraient 1,8 milliard de livres (2 milliards d ; euros) au coût des véhicules exportés.

Source : Reuters, The Guardian, SMMT

Source photo : parlement britannique

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Alors que les négociations du Brexit entre le Royaume-Uni et l’Union européenne progressent difficilement, les constructeurs redoutent maintenant le pire, un retour aux tarifs douaniers et aux règles d’origine à partir de mars 2019.

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