Un design marqué, au risque d’être clivant
Regard disposé sur trois étages, calandre saillante, éclairage avant et arrière englobé dans les protections d’ailes en plastique noir, ligne de caisse haute et montant C en forme d’aileron de requin… On ne pourra pas reprocher au Hyundai Kona de ne pas vouloir se différencier de tous ces petits SUV ayant envahi le marché cette année. Mais à trop vouloir éviter le consensus et marquer les esprits, le petit coréen pourrait être clivant. On aime ou on déteste, en tout cas ce parti pris n’a jamais empêché le Nissan Juke ou plus récemment le Toyota CH-R de connaître un certain succès.
Avec 4,17 m de longueur, le Hyundai Kona est en plein dans la moyenne du segment, même si son design musculeux et ses larges épaules peuvent le faire paraître plus costaud. Un gabarit compact et une garde au sol conséquente de qui en font un parfait aventurier des villes.
Un habitacle nettement plus consensuel
Ceux qui ont été séduit par la ligne original du Kona pourraient être déçus une fois à bord. L’ambiance qui règne dans l’habitacle est nettement plus consensuelle que ce qu’aurait laissé présagé l’extérieur. La planche de bord est fidèle aux autres créations de la marque et semble être tirée de la classique i30. Quelques inserts de couleurs rappelant la teinte de la carrosserie et des surpiqûres arrivent tout de même à égayer le tout, qui présente d’ailleurs plutôt bien. Si seul un bandeau central a droit à un revêtement moussé, la qualité générale est d’un bon niveau avec des assemblage précis, à défaut d’utiliser les matériaux les plus flatteurs au regard.
Côté habitabilité, le Kona s’avère plutôt accueillant pour quatre adultes (pas trop grands) et son coffre de 360 litres s’avère être dans la moyenne de la catégorie. C’est nettement moins que le Seat Arona (400 litres), nouvelle référence du genre, mais autant qu’une star du segment, le Peugeot 2008.
Une offre mécanique simple, en attendant
Au lancement, la palette mécanique du Hyundai Kona est plutôt restreinte. En attendant l’arrivée en 2018 des diesel - et ultérieurement d’une version 100% électrique -, il faudra se contenter de deux motorisations essence. Chez nous, la quasi totalité des ventes seront assurées par ce vaillant 1.0 T-GDI de 120 ch, associé à une transmission manuelle six rapports. L’originale version 1.6 turbo de 177 ch, forcément associée à la boîte auto double embrayage sept rapports et à la transmission intégrale, ne risque pas de convaincre grand monde dans ce segment. Elle a au moins le mérite de proposer une alternative aux versions hautes du Volkswagen T-Roc.
Sur la route, ce petit trois-cylindres essence s’avère d’excellente composition. Souple et disponible, il évite l’écueil de la majorité de ce type de bloc : un creux désagréable en ville sous les 2000 tr/min. Une souplesse qui rend la conduite agréable en ville sans être à la peine sur route, où les performances sont largement suffisantes (un peu moins une fois chargé) et le comportement routier rassurant, à défaut d’être vraiment amusant. Peu d’inertie, une direction suffisamment directe et des mouvement de caisse bien maîtrisés convaincront la majorité des automobilistes. En revanche, le niveau de confort, excessivement ferme, surtout à l’arrière, risque d’en rebuter plus d’un.
Une gamme haut perchée
Avec une gamme démarrant à 21.400 euros, le Hyundai Kona est nettement plus cher que tous ses concurrents, qui débutent aux alentours des 16/17.000 euros. Mais il faut y regarder de plus près pour se rendre compte que le coréen fait tout simplement l’impasse sur les versions d’entrée de gamme. Ainsi, il ne dispose pas de moteur de moins de 120 ch, et « offre » d’office dans sa version Intuitive, l’aide au maintien en file, le régulateur de vitesse, AppleCar Play et AndroidAuto. A 25.900 euros, le haut de gamme Exécutive embarque l’affichage tête haute, les clés mains-libres, le système multimédia avec navigation sur écran de 8 pouces, le freinage automatique d’urgence, la surveillance des angles mortes les sièges en cuir chauffant et électrique. Même la liste des options est réduite à peau de chagrin. Si les Hyundai ont longtemps convaincu par leur prix plancher, il est désormais clair que les coréennes vous en offre davantage pour votre argent.
Conclusion
Suréquipé, belle gueule, bien motorisé et rassurant sur la route, le Hyundai Kona rempli honorablement sa part du contrat. Mais sa ligne pas vraiment passe partout, son confort trop ferme et sa gamme qui fait l’impasse sur les versions plus accessibles pourrait lui être préjudiciable sur ce segment ou les rivaux sont trop nombreux pour s’autoriser le moindre écart.
+ | ON AIME |
- Style différencié
- Finition sérieuse
- Souplesse du moteur
|
- | ON AIME MOINS |
- Confort un peu trop ferme
- Gamme réduite
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Hyundai Kona 1.0 T-GDI 120 Executive |
Prix (à partir de) | 20 500€ |
Prix du modèle essayé | 26 850 € |
Moteur |
Type et implantation | Trois cylindres en ligne turbo essence |
Cylindrée (cm3) | 998 |
Puissance (kW/ch) | 90 / 120 |
Couple (Nm) | 172 de 1500 à 4000 tr/min |
Transmission |
Roues motrices | Avant |
Boîte de vitesses | Manuelle à 6 rapports |
Châssis |
Suspension avant | McPherson |
Suspension arrière | Essieu déformable en H |
Freins | |
Jantes et pneus | 235/45 R18 |
Performances |
Vitesse maximale (km/h) | 181 |
0 à 100 km/h (s) | 12 |
Consommation |
Cycle urbain (l/100 km) | 6,3 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 5,0 |
Cycle mixte (l/100 km) | 5,4 |
CO2 (g/km) | 125 |
Dimensions |
Longueur (mm) | 4170 |
Largeur (mm) | 1800 |
Hauteur (mm) | 1570 |
Empattement (mm) | 2600 |
Volume de coffre (l) | 360 |
Réservoir (l) | 50 |
Masse à vide (kg) | 1308 |