La société d'État Energy efficiency services limited (ESSL) va ainsi acquérir 10 000 voitures électriques auprès de Tata Motors. Les premières livraisons devraient voir le jour dès le courant 2017. Les 500 premières e-cars seront livrées à EESL en novembre 2017 et les 9 500 voitures suivantes dans une seconde phase. Le prix des véhicules devrait avoisiner 15 500 dollars.
L'Inde en route vers l'électrique
Il s'agit de la première initiative du gouvernement indien pour remplacer son parc de près d'un demi-million de voitures fonctionnant à l'heure actuelle au diesel ou à l'essence et utilisées par les fonctionnaires haut gradés.
New Delhi souhaite en effet que les voitures électriques représentent la totalité du marché du neuf en 2030. En plus d'acheter 10 000 voitures électrique, le gouvernement va aussi remplacer 100 000 bus et taxis par des modèles électriques dans les prochaine semaines.
En mai dernier, un rapport officiel a estimé que le recours à des véhicules électriques pouvait réduire de 64% la demande d'énergie dans le pays et de 37% les émissions de carbone d'ici 2030.
Peu de concurrents pour le moment
Reste tout de même que Tata n'a pas du se heurter à une concurrence trop agressive pour remporter la mise. Les candidats sont en effet loin de se bousculer au portillon. La plupart des constructeurs mondiaux s'avèrent jusqu'à présent quelques peu réticents à proposer leurs modèles électriques à l'Inde.
Ainsi, Mercedes a d'ores et déjà réclamé des délais plus adaptés alors que le pays a annoncé la fin du thermique pour 2030. Il souhaiterait égaler bénéficier de mesures d'incitation plus alléchantes.
Elon Musk, patron de Tesla, a quant à lui ni plus ni moins reporté son arrivée sur le marché indien, sans vouloir fixer de date.
Au final, Tata l'aura emporté sur Nissan et son concurrent indien Mahindra, seul constructeur de voitures électriques en Inde à l'heure actuelle.
Vers un rapprochement Tata et Chery dans l'électrique ?
Une telle annonce pourrait raviver les rumeurs d'un éventuel rapprochement entre Tata et Chery dont nous vous faisions part récemment. En effet, en vue de se donner les moyens de répondre au vaste défi du gouvernement indien de bannir le thermique dans moins de 15 ans, le constructeur indien pourrait s'associer au chinois. Une telle entente lui offrirait l'accès à la technologie électrique et aux plates-formes de modèles électriques compacts.
A l'heure actuelle, la marque Tata développe en effet des plates-formes à bas coûts, tandis que les architectures de Jaguar Land Rover – dont il est propriétaire - sont destinées à des véhicules haut de gamme.
Un passage de l'Inde aux 100 % électrique oblige donc le constructeur indien à disposer à la fois de nouvelles architectures et de moteurs électriques pour des voitures compactes. Le tout, avec un souci de rentabilité.
Dans un tel contexte, Chery pourrait arriver en sauveur grâce à sa gamme eQ, un atout non négligeable qui lui permettrait en retour de se faire une place au soleil sur le marché indien.
Sources : Tata, AFP
Crédit Photo : Tata