Paris : plus aucune voiture essence en 2030
Interdiction de la voiture essence dans Paris dès 2030. C'est Christophe Najdovski, adjoint chargé des transports à la mairie de Paris qui a fait cette déclaration ce matin sur France Info.
Interdiction de la voiture essence dans Paris dès 2030. C'est Christophe Najdovski, adjoint chargé des transports à la mairie de Paris qui a fait cette déclaration ce matin sur France Info.
On le savait déjà, la Mairie de Paris veut bannir les moteurs diesel dès 2024 de son territoire. Mais, aujourd'hui, on apprend que les moteurs essence le seront également à partir de 2030.
En effet, la mesure a été présentée, hier mercredi 11 octobre, en comité de pilotage du plan climat. Ce plan climat vise la neutralité carbone en 2050 ainsi qu'une énergie 100% renouvelable.
En cela, la Maire de Paris, Anne Hidalgo semble plus royaliste que le roi. Le plan climat de l'état français veut interdire les moteurs purement thermiques à l'horizon 2040. Najdovski parle bien ici d'une interdiction des énergies fossiles. Les véhicules hybrides seraient donc eux aussi interdits de capitale.
"Il s'agit de planifier la fin de l'utilisation des énergies fossiles à un horizon de 2030" déclare le maire-adjoint.
Fin des voitures à essence dans Paris dès 2030 : "définir une ville neutre en carbone à moyen et à long terme" dit @C_Najdovski pic.twitter.com/Gw7NUYTLCG
— franceinfo (@franceinfo) October 12, 2017
Pour la Mairie, cela ne concernerait pas une majorité de Parisiens puisque moins de 40% d'entre eux possèdent une voiture. La Maire balaie ainsi d'un revers de main tous les franciliens ou provinciaux qui doivent passer par Paris vue la configuration "en étoile" de notre réseau routier (*).
D'ici là, le "Grand Paris Express" doit entrer en fonctionnement. Ce nouveau réseau de métros automatiques doit permettre d'améliorer énormément les dessertes du réseau actuel en créant des "boucles" reliant des banlieues de Paris sans passer par le centre de la capitale comme actuellement. Evidemment, c'est en supposant qu'il n'y aura pas de retard.
Pour justifier cette mesure et favoriser transports en commun (diesel ou électrique ?) et les véhicules électriques, la Mairie de Paris met en avant les gaz à effet de serre. En effet, personne ne peut nier qu'un véhicule électrique, ou un transport en commun émet largement moins de CO2 qu'un véhicule thermique grâce à notre électricité décarbonée ("merci" le nucléaire).
Toutefois, cela ne changera pas grand chose en matière de particules fines. En effet, rappelons-le à toute fin utile, le transport routier automobile est responsable, sur l'Ile de France, de moins de 10% des particules fines. Et une moitié de ces particules provient en fait de la dégradation des pneumatiques, et des plaquettes de frein. Ce qu'un VE possède également.
Mais, comme il faut faire quelque chose et qu'un symbole vaut toutes les actions du monde, il est plus simple de s'attaquer au "déplaçoir individualiste" qu'est la voiture à Paris. Et si la solution c'était la voiture à pédale ?
Désormais, les mairies d'arrondissement vont débattre en interne du plan climat les 5 et 6 novembre. Quelques jours plus tard, le Conseil de Paris devrait en débattre en séance plénière. Cependant, l'issue ne fait guère de doute.
[Mise à jour 19h45 : Dans un communiqué officiel, la Maire de Paris accuse les médias d'avoir mal compris les propos de Najdovski.
"(...) Pour réduire la pollution, protéger votre santé et lutter contre le dérèglement climatique, Paris travaille depuis novembre 2016 à un nouveau Plan Climat Air Énergie territorial, (...). Ce plan projette de faire de Paris une ville neutre en carbone en 2050. Cela se décline dans tous les domaines. En ce qui concerne les transports, il fixe pour ambition la fin des moteurs diesel à Paris en 2024 et à essence en 2030."
C'est pourtant bien le maire-adjoint qui a annoncé ce matin sur France Info l'interdiction (en employant ce mot). D'ailleurs, la Maire ne veut pas interdire, mais veut la fin des moteurs diesel et essence. Etrange différence sémantique. Mais dans les faits ?
Pour autant, soulignons la volonté affichée de proposer des alternatives : "Pour atteindre l’objectif d’une fin des moteurs thermiques en 2030, nous avons décidé d’investir dans le développement des alternatives et dans le renforcement des aides financières qui permettent aux particuliers et aux professionnels d’acheter des véhicules propres." ]
(*) 15,5 millions de déplacements quotidiens en voiture en Ile-de-France, dont 1/3 vers ou en depuis Paris intra-muros soit 5,6 millions.
Source : France Info, Mairie illustration : S’Cool Bus (bus où il faut pédaler)
Interdiction de la voiture essence dans Paris dès 2030. C'est Christophe Najdovski, adjoint chargé des transports à la mairie de Paris qui a fait cette déclaration ce matin sur France Info.
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