Petite mise au point de Sergio Marchionne, le patron de FCA, sur différents points concernant l'entreprise. Interrogé par les journalistes au sujet d'une éventuelle cession de l'équipementier Magneti Marelli, le dirigeant a indiqué que l'opération n'aurait pas lieu avant la fin de l'année. Ajoutant néanmoins qu'elle devrait voir le jour en 2018. Il aura profité de l'occasion pour démentir tout contact avec Hyundai.
Vers une cession de Magneti Marelli en 2018
Selon Marchionne, Magneti Marelli aurait "un très grand rôle à jouer". Il a par ailleurs déclaré avoir eu une première discussion avec lui la semaine dernière en conseil d'administration. Il ressort des discussions que la cession pourrait être mise "en avant" en 2018, de préférence sous la forme d‘une introduction en Bourse. L'opération fera partie du plan qui sera lancé l'année prochaine, a-t-il ajouté. Précisant que ce dernier sera présenté au premier trimestre 2018 et devrait courir jusqu'en 2022.
Cession d'Alfa Romeo et Maserati jugée prématurée
Réitérant ses propos de septembre dernier, Sergio Marchionne a redit qu'une cession d'Alfa Romeo et Maserati était "prématurée". Arguments invoqués : selon lui "les deux marques n'ont pas assez de substance pour mériter leur indépendance". Il estime en effet qu'elles ont encore besoin de FCA pour leur développement technique. Un avis qu'il ne se prive pas de marteler. L'opération pourrait même voir le jour après la période 2018-2022 couverte par le prochain plan stratégique du groupe.
Pas d'offre pour FCA et encore moins de contact avec Hyundai
Si début septembre, Sergio Marchionne avait assuré n’avoir reçu "aucune offre" pour FCA, offrant ainsi un démenti aux rumeurs de presse, il a par ailleurs assuré aux journalistes que FCA n'avait « aucun grand accord » dans le tuyau.
Si la presse sud-coréenne avait quant à elle le mois dernier relancé les spéculations sur un possible intérêt de Hyundai pour le groupe, son dirigeant a également démenti tout contact avec le constructeur sud-coréen.
La pertinence de l'électrique en question
En ce qui concerne la voiture électrique, Sergio Marchionne a expliqué que son groupe "travaillait sur toutes les formes" de ce type de véhicules. Ajoutant : "nous ne pouvons ignorer des éléments importants". A savoir les éléments financiers et la rentabilité … ainsi que le bilan énergétique global.
Et là, il y a un hic …. Rappelant le lancement de la Fiat 500 électrique en Californie en 2012, le patron de FCA a en effet précisé que le groupe perdait 20.000 dollars pour chaque 500 électrique vendue aux Etats-Unis. Ce qui lui fait dire que le lancement de ce véhicule à grande échelle serait "un acte de masochisme". Pourtant, fin juillet, à l'occasion de la présentation des résultats semestriels, le patron de FCA annonçait que la moitié de la gamme du groupe sera électrifiée d'ici à 2022.
Désormais il considère que tout le cycle de vie doit être pris en compte avant de pouvoir déterminer si les voitures électriques constituent la solution à tous les problèmes actuels liés à l'environnement et à la santé humaine.
"Les émissions d'une automobile électrique, quand l'énergie est produite à partir d'énergies fossiles, sont équivalentes" à celles d'un autre type de voitures a-t-il ainsi déclaré. Estimant même que ce type de véhicule était "une arme à double tranchant". Loin d'être faux quand on sait les quantités d'uranium nécessitées par les centrales nucléaires, sources principales des véhicules électriques. Or, le yellow cake employé aujourd'hui pour la fission, demeure une ressource fossile et limitée.
Sources : FCA, AFP, Reuters
Crédit Photo : FCA