WEC 2018 : Changements en profondeur
par Pierre-Laurent Ribault

WEC 2018 : Changements en profondeur

Chambardement en vue pour le Championnat du Monde d'Endurance. Face au retrait de Porsche et à l'incertitude qui en résulte, l'Automobile Club de l'Ouest a pris le taureau par les cornes. Le calendrier du WEC et le règlement LMP1 changent en profondeur pour la saison 2018, qui devient saison 2018-1019.

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Nouveau calendrier WEC à cheval sur 2018 et 2019

Les nouvelles mesures ont été annoncées à Mexico, à l'occasion de la rentrée du championnat ce week-end. Commençons par le calendrier. L'épreuve reine du championnat est bien entendu celle des 24 Heures du Mans. L'ACO avait déjà émis l'idée de la mettre en fin de championnat, mais pour cela il fallait oser décaler la saison sur deux années calendaires. C'est désormais chose faite. La saison commençant en 2018 se terminera donc en juin 2019 par les 24 heures du Mans, avant que la suivante ne recommence en octobre.

Pour balancer ce gros morceau, le WEC retournera à Sebring pour la fameuse épreuve de 12 heures en mars 2019. L'IMSA y sera également, mais les deux épreuves seront séparées : de 10 heures à 22 heures le samedi pour l'IMSA et de 24 heures à 12 heures le dimanche pour le WEC. Pour le reste, le championnat conserve les 6 heures de Spa-Francorchamps en mai, les 6 heures de Fuji en octobre et les 6 heures de Shanghai en novembre, ainsi qu'une course à déterminer en février.

Pour la première édition à cheval sur 2018-2019, il n'était pas possible de sortir les 24 heures du Mans du championnat, les deux éditions 2018 et 2019 de la classique sarthoise y seront donc, ainsi que les 6 heures de Spa-Francorchamps. Le calendrier est donc le suivant :

5 & 6 avril 2018Prologue, Circuit Paul Ricard (France)
4 & 5 mai 2018WEC 6 Heures de Spa-Francorchamps (Belgique)
16 & 17 juin 201824 Heures du Mans (France)
13 & 14 octobre 20186 Heures de Fuji (Japon)
3 & 4 novembre 20186 Heures de Shanghai (Chine)
Février 2019Pays et course à confirmer
15 & 16 mars 201912 Heures de Sebring (Etats-Unis)
3 & 4 mai 2019WEC 6 Heures de Spa-Francorchamps (Belgique)
15 & 16 juin 201924 Heures du Mans

A partir de la saison 2019-2020, le calendrier comprendra 7 épreuves. Si le découplement avec l'année calendaire demandera de l'adaptation pour les concurrents et les fans, il comporte des avantages certains : facilité à trouver des dates durant l'hiver sans craindre de clash avec d'autres disciplines, moins de concurrence pour l'attention des fans avec la Formule 1, et attractivité pour les constructeurs et les sponsors avec la visibilité augmentée des 24 heures du Mans en dénouement du championnat. La réduction du nombre d'épreuve et leur regroupement géographique va également permettre de faire de grosses économies logistiques puisque le WEC voyagera désormais par bateau.

Retouches pour la catégorie reine

Suite au retrait de Porsche, le gros problème actuel du WEC est la survie du LMP1. Elle passe par le développement du LMP1 privé et la réduction globale des coûts. L'ACO a donc décidé de revoir la réglementation 2020, annoncée cette année au Mans avant le départ de Porsche, et annoncera les ajustements le mois prochain. Le but est bien entendu de réduire le ticket d'entrée en terme de coût et donc de technologie, le point crucial pour espérer attirer d'autres constructeurs. C'est par exemple ce que réclame Peugeot depuis plusieurs années.

De façon plus immédiate pour 2018, afin de ménager à la fois Toyota et permettre aux nouveaux prétendants que sont SMP et Ginetta, plus d'autres qui ne se seraient pas encore déclarés publiquement d'envisager la victoire de catégorie, une équivalence de performance sera mise en place entre les motorisations hybrides et les autres, sachant que les hybrides conserveront un avantage en terme de consommation puisque la quantité de carburant allouée sera identique.

En d'autres termes, des temps au tour équivalents pour tout le monde, ce qui veut dire que les hybrides devront être d'une fiabilité absolue pour pouvoir profiter de leur avantage technologique vis-à-vis de solutions éprouvées à base de motorisation thermique.

C'est une solution intéressante qui ménage tout le monde, en attendant que le règlement 2020 soit mis en place, et cela devrait permettre de conserver pour les deux saisons de transition à venir d'avoir une catégorie LMP1 compétitive. Toyota réserve sa réponse jusqu'au mois prochain, lorsque le futur règlement de la catégorie sera connu.

La réglementation châssis ne change pas, ce qui signifie que l'on ne verra pas dans l'immédiat de DPI aux 24 Heures du Mans, même si l'ACO et l'IMSA confirment leur bonnes relations.

L'ACO a fait sa part du chemin, en se remettant en question sur bien des points, ce qui est louable. Il faut maintenant attendre la réaction des acteurs présents et futurs, en espérant que chacun décide de jouer le jeu.

Source et crédit image : ACO

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Pour résumer

Chambardement en vue pour le Championnat du Monde d'Endurance. Face au retrait de Porsche et à l'incertitude qui en résulte, l'Automobile Club de l'Ouest a pris le taureau par les cornes. Le calendrier du WEC et le règlement LMP1 changent en profondeur pour la saison 2018, qui devient saison 2018-1019.

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