Ce weekend, le Norvégien remplace un Kris Meeke mis volontairement en retrait par l'écurie après plusieurs contre performances (sorties de route) importantes. Si après 3 spéciales il accuse déjà un retard de 1 minute (le setup de la voiture est pour le sec, mais il tombe des trombes d'eau NDLA), son expérience lui fait espérer un bon résultat. Mais, Mikkelsen joue surtout son avenir immédiat avec Citroën.
On le sait, Yves Matton n'est pas content des résultats (euphémismes) et si la voiture y est sans doute pour beaucoup, voir son pilote numéro 1 se sortir souvent l'agace. Mikkelsen, laissé libre par le départ précipité de Volkswagen (voir "Mikkelsen, le cocu du retrait de Volkswagen") est une cible de choix. Ainsi après le rallye de Sardaigne où il a remplacé Stéphane Lefebvre, et signé une 8ème place encourageante, Mikkelsen est donc en Pologne. En Allemagne il remplacera de nouveau Lefebvre.
Ainsi, Citroën et lui auront beaucoup (sinon toutes) de cartes en main pour décider de leur avenir en commun pour 2018. Progression avec la voiture, avec les équipes d'ingénieurs et de mécanos, différents terrains testés, etc. "Je suis impatient d’y être car c’est un rallye qui se dispute sur asphalte. Ce sera, pour moi, une nouvelle expérience avec la C3. Mais pour l'heure, je suis totalement concentré sur le rallye de ce week-end, afin de réaliser le meilleur résultat possible".
Si tout se goupille bien, on devrait voir Mikkelsen dans le baquet de la Citroën C3 WRC à plein temps en 2018.
Modifications sur la C3, changement de directeur technique, etc.
Mais Citroën Racing ne mise pas tout sur un pilote en particulier et tire les leçons d'un début de saison totalement raté (ou presque). Une réorganisation interne est en cours, la voiture connait une grosse évolution en Pologne. Ces modifications visent à changer le comportement de la voiture (trop sur le train avant) pour la rendre plus neutre, pour "l'asseoir". En outre, Laurent Fregosi, le Directeur Technique, artisan de cette C3 du retour, est remplacé par Christophe Besse. Besse connait la maison rouge pour y avoir travaillé plus de 4 années à la tête de l'équipe de test, avant d'aller faire ses armes en endurance (avec Peugeot Sport).
A l'arrêt du programme Peugeot Sport en endurance, il a fondé avec un autre ancien de la maison, Sébastien Parisot, la société Trackside, spécialisée dans la fourniture d'expertise, mais aussi de logiciel, aux écuries du sport automobile. Dans le panier de clients, on trouve de la F1, de l'endurance avec Porsche, Audi, Toyota et Alpine, le WTCC avec Citroën, la Formule e avec Renault-e.Dams, DS-Virgin, Techeetah. En WRC la société travaille déjà avec Hyundai et Citroën. Espérons pour les chevrons que ces changements portent rapidement leurs fruits.
Pour l'instant, tout le monde est concentrée sur la Pologne.
Source : Citroën, WRC, illustration : Citroën