Essai Infiniti Q60 2.0t 211 ch
Infiniti rajoute un nouveau produit à sa modeste gamme, la Q60. Ce long coupé partage notamment sa plateforme avec la berline Q50. Nous l’avons testée une fois n’est pas coutume, près de notre base en Ile de France.
Infiniti rajoute un nouveau produit à sa modeste gamme, la Q60. Ce long coupé partage notamment sa plateforme avec la berline Q50. Nous l’avons testée une fois n’est pas coutume, près de notre base en Ile de France.
On compare souvent la marque de luxe de Nissan à Lexus, propriété de Toyota et sur le même créneau. Sauf qu’Infiniti n’applique pas exactement les mêmes recettes. Et cela passe notamment par un design plus discret et plus fluide, donc moins démonstratif. Il gagne ainsi en classicisme et aussi en élégance. Sa large calandre alvéolée, au contour chromé affiche la couleur. Son profil en goutte d’eau se termine sur un arrière fuyant, orné de petits feux. On émettra peut-être un peu plus de réserve sur l’intégration des sorties d’échappement dans le bouclier, mais il s’agit d’un beau coupé qui ne manque de charme.
A l’intérieur, on se retrouve dans l’environnement de la Q50. Elle en reprend notamment la planche de bord à l’identique, et tous les équipements. Tout s’articule autour des deux larges écrans tactiles, l’un étant plus dédié à la conduite, et l’autre à la gestion des fonctions de confort. La finition apparaît de bon niveau, cependant on reste encore un cran en dessous de ce qui se fait de mieux sur le marché. Pour autant, il ne manque strictement rien pour agrémenter le voyage, on en attendait évidemment pas moins. Un mot sur les places arrière… il vaut clairement mieux vivre à l’avant !
Sous notre capot, un moteur essence suralimenté 2.0 de 211 chevaux. Ce bloc, Infiniti est parti le piocher chez Mercedes, pas la plus mauvaise des références dans le monde l’automobile premium. Il est accouplé à une douce boite automatique à 7 rapports, qui semble avoir laissé sa place aux autres à la salle de sport. Néanmoins le confort y gagne, et sur ce point le coupé du constructeur basé à Hong Kong excelle. Elle rend le quotidien beaucoup plus facile, et on se laisse tranquillement transporter à bord, même au volant. Les assistances électroniques aident en effet à s’occuper du moins de choses possibles. Ce qui réduit donc la fatigue, au bénéfice du bien-être des occupants. Cela étant, malgré des chiffres flatteurs de performances avec un 0 à 100 Km/h atteint en 7,3 secondes et une vitesse de pointe de 235 km/h, on reste un peu sur notre faim.
Et puis quand il s’agit de s’exciter derrière le cerceau, on découvre alors une technologie exclusive à Infiniti. La direction ! En effet il n’y a pas de connexion directe entre le volant et les roues directrices. Un système fait de capteurs et de moteurs électriques appliquent l’angle qu’il faut aux roues, suivant le degré donné par le conducteur. Vu comme ça, cela paraît un peu effrayant. Tout d’abord, il faut savoir qu’à la moindre défaillance, le volant se retrouve immédiatement connecté à une crémaillère mécanique. Ce qu’on remarque, c’est l’absence de remontées parasites. Ensuite, on peut gérer suivant différents programmes, la consistance de la direction. Quand on opte pour une conduite extrême, on se sent moins à l’aise, une pure question de confiance. De toute façon les limites du châssis prennent le pas sur ce désagrément et il pousse plutôt à jouer les chauffeurs de maitre. C’est clairement dans ces conditions que ce grand coupé se sent le mieux.
On aurait aimé un meilleur compromis confort/dynamisme, car cela lui complique la vie face à ses concurrents d’Outre-Rhin, meilleurs dans ce chapitre. Et ce n’est pas sur le prix qu’elle arrivera sortir son épingle du jeu. A près de 45 000 euros, Audi et BMW proposent des modèles équivalents moins chers. Compte tenu de l’image de marque en construction pour Infiniti, pas sur qu’ils seront beaucoup à oser tourner le dos aux séduisantes Allemandes.
+ | Ligne |
Equipements | |
Confort | |
- | Manque de dynamisme |
Tarif |
Infiniti Q60 | |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cyl. turbo essence |
Cylindrée (cm3) | 1 991 |
Puissance (kW/ch) | 211 |
Couple (Nm) | 350 |
Transmission | |
Roues motrices | aux roues arrière |
Boîte de vitesses | automatique |
Châssis | |
Suspension avant | - |
Suspension arrière | - |
Freins | - |
Jantes et pneus | - |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 235 |
0 à 100 km/h (s) | 7,3 |
Consommation | |
Cycle urbain (l/100 km) | - |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | - |
Cycle mixte (l/100 km) | 6,8 |
CO2 (g/km) | 156 |
Dimensions | |
Longueur (m) | 4,69 |
Largeur (m) | 1,85 |
Hauteur (m) | 1,40 |
Empattement (m) | 2,85 |
Volume de coffre (l) | 342 |
Réservoir (l) | 80 |
Masse à vide (kg) | 1 753 |
Infiniti rajoute un nouveau produit à sa modeste gamme, la Q60. Ce long coupé partage notamment sa plateforme avec la berline Q50. Nous l’avons testée une fois n’est pas coutume, près de notre base en Ile de France.
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