Audi Sport TT Cup
Commençons par l'Audi Sport TT Cup à Hockenheim. Comme chaque année, il y a peu de redoublants. Parmi les dix-huit pilotes (dont trois filles) présents, il y a un invité, le Français Benoit Tréluyer. Le chouchou du public, ce n'est pas le triple vainqueur des 24 heures du Mans, mais un débutant : Fabian Vettel, petit frère de qui-vous-savez...
Yannik Brandt a été plutôt anonyme en ADAC F4. Néanmoins, il marque son territoire pour ses débuts en TT Cup, reléguant le 2e à près de 0,2 secondes.
En course, le Suisse n'arrive pas à faire le break. Philip Ellis et "Gosia" Rdest restent au contact. A mi-course, l'Anglo-Germanique décide que ça a assez duré et il double le leader. La Polonaise l'imite peu après. Milan Dontje se rapproche alors du poleman, mais il arrive à contenir le petit-frère d'Indy Dontje.
Victoire d'Ellis. Rdest est la première fille à monter sur un podium de TT Cup ; c'est également le premier résultat significatif de l'ex-pilote de F4 BRDC. Brandt, 3e, sauve les meubles. Vettel est 15e (sur 15.)
Dontje est en pole pour la course 2. Néanmoins, Rdest lui donne une leçon de launch control. Ellis double lui aussi Dontje et comme dans la course 1, il attend son tour. Dans le peloton, Finlay Hutchinson assure le spectacle. L'ex-pilote de FR NEC double tout le monde, y compris Vettel, Brandt, Dontje et Tréluyer. En tête, la Polonaise n'a plus de pneus et Ellis ne fait pas de sentiment. Kurwa ! 3e, Hutchinson est trop loin pour viser plus haut.
Doublé d'Ellis, Rdest égalise son meilleur score et Hutchinson est 3e. Quant à Vettel, il est 8e.
Carton plein pour Ellis, 1er à 50 points. Bien que plusieurs fois invitée en TT Cup, Rdest est considérée comme débutante. Elle pointe au 2e rang, à 42 points. Dontje est 3e, à 30 points.
F 3.5 V8
Après Silverstone, la F 3.5 V8 est à Spa. Malheureusement, le peloton est toujours aussi clairsemé.
Alfonso Celis (Fortec) décroche sa première pole.
Au feu vert, Pietro Fittipaldi (Lotus) a un problème et il laisse filer le peloton. René Binder (Lotus) hérite de la 2e place, devant Roy Nissany (RP Motorsport) et Diego Menchaca (Fortec.) Nissany tente d'impressionner Binder, tandis qu'Egor Orudzhev (AVF) double Menchaca. Quant à Matevos Isaakyan (AVF), il se sort tout seul. Nissany finit par trouver une solution. Orudzhev saisit l'opportunité. Puis c'est Menchaca qui profite d'une erreur Binder.
Au terme d'une course en solitaire, Menchaca s'impose. Nissany et Orudzhev complètent le podium.
Fittipaldi est en pole le lendemain. Mal réveillé, il se fait débordé par Binder et Menchaca au feu vert. Trop fébrile, le Mexicain oublie de prendre un virage. Fittipaldi repasse alors 2e et Celis est 3e. Fittipaldi, requinqué, double Binder et il prend les commandes de la course. Celis est l'un des premiers à effectuer son arrêt obligatoire. Fittipaldi rentre aux stands un tour plus tard et il y perd beaucoup de temps. Binder, Isaakyan et Menchaca -qui ne se sont pas arrêtés- sont en tête. Le Russe reste un tour de plus que les deux autres. Il ressort devant Binder, tandis que Celis a pris la 3e place à Menchaca.
Isaakyan gère et gagne la course 2. Binder et Celis l'accompagnent sur l'estrade.
Beau week-end de Celis, qui prend les commandes du championnat, à 63 points. Fittipaldi, l'homme de Silverstone, a été pourchassé par un chat noir et le voilà second, à 62 points. Orudzhev, très régulier, est en embuscade à 57 points.
Formula Masters
Pour sa deuxième manche, la Formula Masters Series reste à Sepang. Le seul changement est chez Super Licence où Tomoki Takahashi remplace Takashi Hata.
James Yu (Absolute) domine les essais.
Daniel Lu (Absolute) prend un meilleur départ, mais Yu résiste. Antolin Gonzalez (PRT) se satisfait de son 3e rang. Premier coup de théâtre : Lu est reconnu coupable d'avoir volé le départ ; il doit effectuer un drive-through. Taylor Cockerton (PRT) est promu 3e. Puis Gonzalez tombe en panne. Voilà Danial Frost (Eurasia), sur le podium !
Premier succès de Yu en FMS. Les chançards Cockerton et Frost finissent 2e et 3e.
L'après-midi, Yu se fait déborder par Kurt Hill (Eurasia), Lu et Cockerton. Le Philippin ne reste guère longtemps en tête : il commet une erreur, qui lui coute trois places. Le puni de la course 1 se retrouve en tête et il déroule.
On obtient donc un tiercé Lu-Cockerton-Yu.
De nouveau en pole, Yu garde son calme, cette fois-ci. 2e, Frost est en lutte avec Takahashi. Lu, lui, part de loin. Il arrive à se débarrasser de Cockerton pour la 4e, mais c'est trop tard pour le podium.
Deuxième victoire de Yu. Frost et Takahashi complètent le podium.
Le dimanche, Cockerton parvient à prendre un meilleur envol que Lu, 2e sur la grille. Derrière, Isyraf Danish (Eurasia) se paye Hill alors qu'ils se battent pour la 4e place. Lu ne parvient pas à doubler Cockerton, ce qui fait les affaires du leader Yu.
Yu quitte Sepang sur un triplé. Cockerton et Lu passent ensuite devant le starter.
Le championnat tourne à un duel entre les deux pilotes Chinois de PRT. Lu mène toujours, avec 106 points. Néanmoins, Yu est en embuscade, à 95 points.
Asia Formula Renault
Curieusement, l'Asia Formula Renault est à Sepang, comme sa série concurrente. Egalement présent en AFR, Lu (Asia Racing Team) obtient la pole.
Lu prend un mauvais départ et Leong Hon Chio (BlackArts Racing) en profite. Au 3e rang, on trouve un surprenant Stephen Hong (KRC.) Pavan Ravishankar (BlackArts Racing) souhaite corriger l'imprudent, qui se défend. En tête, Lu se colle à Leong et il double en vue de l'arrivée.
Lu, Leong et Hong forment ainsi le tiercé de la course 1.
Le lendemain, Leong ne réagit pas au feu vert. Lu prend la tête de la course, devant Brad Dias (BlackArts Racing.) Derrière, Luo Kai (S&D) et Victor Liang (PS Racing) sont respectivement 4e et 3e. Au 6e tour, David Pun (BlackArts Racing) se paye Ni Weiliang (Asia Racing Team) et Pun se retrouve arrêté, en pleine trajectoire. Le safety-car sort, mais la course ne reprendra pas.
A l'arrivée, les réclamations sont digne du GP3 : départs volés, dépassement sous safety-car, non-respect des drapeaux jaunes... Les pénalités pleuvent. Liang est déclaré vainqueur, devant Louis Prette (BlackArts Racing) et Dias. Signalons que la Chinoise Grace Gui (S&D) remporte son premier succès en "B".
R8 LMS Cup
On termine à Sepang avec la R8 LMS Cup. WRT prend en charge le Team Castrol et il vient avec Stéphane Richelmi dans ses bagages. Mitch Gilbert, lui, est un transfuge de la Carrera Cup Asia (et un ancien du GP3...) Annoncé, Will Stevens brille par son absence. Le but de l'Audi R8 LMS Cup était de former des pilotes d'endurance Asiatiques. Quelque part, elle a trop bien réussi : certains anciens animateurs sont désormais en Blancpain Asia, voir en Asian Le Mans Series. Du coup, il n'y a que douze voitures pour la première manche.
Alessio Picariello est le plus rapide des essais.
Le samedi, le Belge s'élance devant Gilbert. Derrière eux, Martin Rump et Alex Yoong s'expliquent. Le régional de l'étape laisse finalement la 3e place à l'ex-champion de Formula Masters. Jeffrey Lee tente alors sa chance. L'ex-pilote de F1 lui ferme la porte et le Taïwanais se retrouve dans le gravier. Drapeaux jaunes.
Rump et Gilbert sont en lutte au restart, de quoi permettre à Picariello de s'échapper. Wei Fung Thong met Yoong sous pression. Devant son public, le Malaisien craque et il part jardiner. Thong se retrouve donc 4e. Puis 3e lorsque Gilbert est victime d'un pépin mécanique.
C'est un podium des jeunes espoirs d'Audi Asia : Picariello devant Rump et Thong.
Le lendemain, Yoong est regonflé à bloc. Il se débarrasse facilement du poleman Picariello -alourdi par un "lest victoire"-. Gilbert est 3e. Échaudé par sa mésaventure de la veille, il préfère conserver sa position.
Yoong se venge du samedi. Picariello est 2e et Gilbert, 3e.
Picariello est bien sûr leader du classement, à 45 points. Yoong sauve son week-end et quitte Sepang 2e à 31 points. Rump est 3e à 28 points.
Crédits photos : FMCS (photos 1 et 11 à 16), Audi Motorsport (photos 2 à 6), Formula V8 (photos 7 à 10), FRD (photos 17 à 19) et Audi Motorsport Asia (photos 20 à 23.)