Extérieur et intérieur
L’Alfa Romeo Stelvio entend démontrer qu’il faudra compter avec lui. Et cela commence d’abord par un design qui sent bon l’Italie. Il reprend la tendance de style amorcée par la Giulia. On retrouve donc ainsi le regard de la berline évidemment dans une version un peu plus massive, les formes sensuelles et arrondies qu’on se verrait bien caresser de la main. Le profil fluide et élancé séduit, tout comme l’arrière marqué par un bouclier sportif duquel sortent deux canules rondes d’échappement chromées. On ose le dire, il s’agit probablement d’un des plus beaux SUV du marché, grace à son design classique qui devrait traverser les ans sans prendre une ride.
A bord, on se retrouve dans l’habitacle d’une Giulia. Évidemment l’habitabilité est tout autre. La position de conduite se trouve plus surélevée. Nous nous rappelons avoir été conquis par les nouveaux intérieurs des berlines premiums allemandes, très futuristes et technologiques. Et pourtant Alfa Romeo a réussi à élaborer une planche de bord séduisante et moderne, sans faire appel à des écrans surdimensionnés. Les compteurs enchâssés dans des canons font leur petit effet, et globalement on aime la présentation. Tous les matériaux ne sont pas aussi raffinés que dans les productions d’Outre-Rhin, sans compter quelques assemblages un poil approximatifs, et pourtant on a envie de pardonner, sans savoir vraiment d’ailleurs pourquoi. En outre il manque cruellement d’équipements aujourd’hui incontournables dans un SUV routier du genre. Puis nous pressions le bouton « Start Stop Engine »…
Sur la route
Tout d’abord la procédure. Le bouton se situe sous la branche gauche du volant, comme sur quelques supercars. Emotionellement, il ne se passe pas grand-chose pourtant. Le 2.0 quatre cylindres de 280 chevaux en effet, fait surtout preuve de discrétion. Ensuite nous nous retrouvons sur la route, et c’est là que la magie commence doucement à opérer. Notre Stelvio bondit promptement, et égrène ses rapports à une vitesse aussi rapide que l’éclair… ou pas loin. Même des voitures plus sportives ne peuvent pas se targuer d’avoir une boite aussi rapide. Et le bloc ne manque pas de souffle, il répond à chaque sollicitation de l’accélérateur. Quand on passe sur le mode D, soit le plus dynamique du DNA, la réactivité s’améliore encore. Les énormes palettes derrière le volant permettent de prendre la main sur la vitesse engagée, de la façon la plus instantanée possible. On avait déjà remarqué cela sur la Giulia, et c’est évidemment la même chose dans le Stelvio.
En termes de comportement, on ne se lasse pas de la direction très directe, probablement une des plus communicatives de son segment. Elle ne s’avère pas spécialement collante, et informe parfaitement du placement des roues. Quant au châssis, il est à l’avenant. Le Stelvio atteste d’un équilibre qui nous rappelle logiquement celui d’une Giulia. Il faut clairement se rapprocher de la case danger pour trouver les limites de souvirage. Il prend bien entendu un peu plus de roulis que la berline, mais les mouvements de caisses sont plutôt réduits pour un véhicule du genre. La meilleure place dans le SUV italien, c’est derrière le volant. D’autres font mieux que lui en termes de confort, et pourtant on préfère l’Alfa Romeo. Il faut dire que le constructeur a fait des efforts pour contenir le poids de son gros bébé. Aluminium à gogo, arbre de transmission en carbone etc. Au regard des chiffres, un Audi Q5 de 252 ch par exemple pèse 130 kilos de plus, et ce n’est pas le plus lourd…
Conclusion
Au moment de conclure, en plus de séduire visuellement, le Stelvio se montre très agréable à conduire, et cela sans faire appel à trop d’artifices technologiques. Il s’avère un peu plus naturel en termes de comportement que ses concurrents. Avec sa transmission Q4 intelligente, il évolue habituellement en propulsion et transmet du couple sur l’essieu avant quand cela s’avère nécessaire. Sa place est sur la route, et pas vraiment ailleurs. A 51 300 euros, le Stelvio de 280 chevaux coute au premier regard plus cher que ses concurrents allemands. Mais comme toujours, quand on met les mêmes options face à face, l’Italien repasse en dessous. Cependant, on regrette que certains équipements en termes d’aides à la conduite comme un limiteur par exemple, ne figure sur aucune ligne de la fiche tarifaire. Et pourtant, après l’avoir conduit, on l’aime bien ce Stelvio, beaucoup même. Car il tient largement la comparaison avec les premiums allemands au chapitre de la conduite, pour ne pas dire qu’il les surpasse. A essayer !
+ | Look |
Moteur/Boite |
Direction |
- | Manque quelques technologies |
Maintien latéral sièges avant |
Alfa Romeo Stelvio |
Moteur |
Type et implantation | 4 cyl. turbo essence |
Cylindrée (cm3) | 1 995 |
Puissance (kW/ch) | 280 |
Couple (Nm) | 400 |
Transmission |
Roues motrices | Intégrale |
Boîte de vitesses | Auto. 8 rapports |
Châssis |
Suspension avant | - |
Suspension arrière | - |
Freins | - |
Jantes et pneus | - |
Performances |
Vitesse maximale (km/h) | 230 |
0 à 100 km/h (s) | 5,7 |
Consommation |
Cycle urbain (l/100 km) | - |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | - |
Cycle mixte (l/100 km) | 7 |
CO2 (g/km) | 161 |
Dimensions |
Longueur (m) | 4,69 |
Largeur (m) | 1,92 |
Hauteur (m) | 1,65 |
Empattement (m) | 2,82 |
Volume de coffre (l) | 525 |
Réservoir (l) | 64 |
Masse à vide (kg) | 1660 |