Nissan veut que le gouvernement britannique développe la production locale
Nissan souhaiterait que le gouvernement britannique aide le secteur automobile à produire plus de composants au Royaume-Uni si le pays quitte l’union douanière de l’Union européenne.
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Le secteur automobile utilise l’absence de tarifs douaniers au sein de l’UE pour transiter les composants entre les pays et la sortie du Royaume Uni remet en cause ce choix stratégique décidé à l’échelle d’un continent. Près de 60 % des pièces d’une voiture assemblée en Grande-Bretagne sont fabriqués à l’étranger, dont une large majorité en Europe.
Le Premier ministre britannique Theresa May a indiqué par le passé qu’elle souhaitait un accord pour l’après-Brexit qui permettrait à Nissan et à aux autres constructeurs d’automobiles de continuer à produire en Grande-Bretagne. L’an dernier la société japonaise a reçu des assurances lui permettant de maintenir sa production dans son usine de Sunderland, au nord-est de l’Angleterre. Mais ça ne suffit pas selon Colin Lawther, premier vice-président de Nissan en Europe. Ce dernier a déclaré devant une commission parlementaire qu’au vu des derniers déroulements, Nissan devra produire plus de composants au Royaume-Uni.
« C’est ce qu’il nous faut faire à présent, mais quand on regarde la structure des approvisionnements tout n’est pas en place et c’est là que nous demandons au gouvernement de nous aider », a-t-il déclaré aux députés.
De nombreux accords commerciaux internationaux exigent environ 50 à 55 % de production locale, selon la SMMT, la fédération des constructeurs automobiles au Royaume-Uni. Cela veut dire que bon nombre de modèles britanniques ne sont pas aux normes et augmenter le nombre de fournisseurs locaux ne va pas se faire du jour au lendemain sans un coup de pouce du gouvernement de Sa Majesté.
Colin Lawther a également ajouté un peu plus de pression en précisant que même si Nissan a confirmé la poursuite de la production du Qashqai à Sunderland, le constructeur passe en revue ses investissements régulièrement et pourrait changer d’avis.
Colin Lawther a confirmé la semaine dernière à la presse britannique que Nissan avait souffert comme les autres constructeurs de la baisse de 15 % de la livre depuis le référendum sur l’Europe.
Source : Reuters, The Guardian
Source photo : Nissan
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Nissan souhaiterait que le gouvernement britannique aide le secteur automobile à produire plus de composants au Royaume-Uni si le pays quitte l’union douanière de l’Union européenne.