Ford menace de supprimer 1 160 emplois dans son usine de Bridgend
par La rédaction

Ford menace de supprimer 1 160 emplois dans son usine de Bridgend

Ford prévoit de supprimer 1 160 emplois de son usine de Bridgend d’ici 2021, jetant le doute sur l’avenir de l’usine galloise.

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Le constructeur américain a présenté son plan quinquennal qui prévoit de se séparer de 1 160 salariés si les contrats actuels qui arrivent à expiration ne sont pas remplacés. Le site de Bridgend fabrique de petits moteurs essence pour Ford, ainsi que des moteurs V6 et V8 plus puissants pour Jaguar Land Rover.

Lorsque le contrat JLR expire en 2020, JLR devrait déménager la production de ses gros blocs moteurs dans sa nouvelle usine de moteurs à Wolverhampton, ce qui entraînera des centaines de suppressions d’emplois à Bridgend. Le contrat de production de moteur avait été signé au moment où Ford a vendu JLR à Tata Motors en 2008.

Ford prévoit également de réduire la main-d’œuvre dès 2018, après l’introduction d’un nouveau moteur aux volumes de production plus faibles. Le constructeur prévoit de remplacer la production de 511 000 moteurs Sigma/Zetec annuels par 125 000 blocs de la famille Dragon. Au total, ces deux changements entraîneront la perte de 1 160 emplois à Bridgend, selon une évaluation interne de Ford, laissant seulement 600 employés dans l’usine galloise.

L’avenir à long terme de Bridgend dépend de sa capacité à gagner de nouveaux contrats de production. Ford ne tourne pas autour du pot et explique que les salariés de l’usine vont devoir faire des efforts pour garder leurs emplois après la sortie de l’Union européenne. Ford a indiqué qu’il pourrait fermer des sites en sous-performance en vue de rester rentable en Europe.

Ford est le dernier constructeur à remettre en cause sa présence sur le sol britannique alors que les inquiétudes montent sur le devenir du secteur automobile au Royaume-Uni pour l’après-Brexit.

En décembre dernier, Jim Farley, patron de Ford Europe, déclarait vouloir souhaiter un traitement équitable pour tous les constructeurs en cas de l’absence d’accord commercial avec l’Union européenne et réclamait indirectement les mêmes assurances offertes à Nissan. Le PDG avait tenu à rappeler au gouvernement britannique par l’intermédiaire de la presse que « Ford est le deuxième employeur dans la recherche et le développement automobile au Royaume-Uni après Jaguar Land Rover et possède deux importantes usines de moteurs dans ce pays. » Enfin, « Ford est le numéro un du marché », avait-il ajouté. Autant dire que ce plan quinquennal est un moyen de mettre la pression sur le gouvernement britannique.

Si le gouvernement de Sa Majesté offre des garanties offertes à tout le secteur automobile, le coût total pourrait atteindre les 1,35 milliard d’euros. Un audit des déclarations financières de Jaguar Land Rover, Toyota, Bentley, Mini, Rolls-Royce, Aston Martin et Honda ont montré que ces constructeurs avaient une masse salariale représentant 7,5 % du chiffre d’affaires. Les subventions couvriraient dès lors le coût de la main-d’œuvre britannique qui deviendrait alors gratuite pour les constructeurs automobiles.

Source : Reuters, Automotive News, Daily Telegraph

Source photo : Ford

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