Sean Gelael est l’archétype du pilote arrivé en GP2 à la seule force de son portefeuille. Un tel "talent" devait logiquement lui ouvrir les portes de la F1. On attendait l'Indonésien chez Force India ou Sauber. Finalement, Toro Rosso est la première à le contacter.

Sepang, course 3 de Formula Pilota China. Sean Gelael est déchainé. Parti en milieu de grille, il remonte ses adversaires. Le leader Antonio Giovinazzi n'y résiste pas. Il y a un safety-car, mais l'Indonésien garde le contrôle. "Gio" est titré depuis la course 1. A-t-il offert la victoire à son équipier, par ailleurs fils de son manager ? En tout cas, c'est la seule victoire en individuel de Gelael.

"Gelaelized" est le fils de Ricardo Gelael (ex-pilote de tourisme; qui est donc son manager) et de l'actrice Rini S. Bono. Il est surtout le petit-fils de Dick Gelael, magnat de l'agroalimentaire (supermarché et surtout, la franchise indonésienne de KFC.) Outre la Formula Pilota China, il a décroché des podiums dans un British F3 déplumé. En F3 Européenne, puis en FR 3.5, décrocher un top 5 était du domaine du virtuel. Pour se rendre indispensable, les Gelael n'hésitaient pas à sponsoriser d'autres voitures. D'abord celle de Giovinazzi, puis à l'heure de la F3, toute l'équipe Carlin !

Puis il y eu l'épreuve de GP2 du Red Bull Ring. Elle a d'abord marquée par l'accrochage entre les leaders Pierre Gasly et Giovinazzi. Artem Markelov prit les commandes avant de sortir de la route. Grâce à un ravitaillement au bon moment, Gelael se retrouva 2e, derrière Evans. Son premier podium depuis le British F3 ! Hélas, ce fut une performance sans lendemain. Durant la suite de la saison, il apparu surtout parmi les pilotes pénalisés pour comportement dangereux.

Est-ce pour sa cassette ou sa performance sur le Red Bull Ring ? En tout cas, Toro Rosso lui a prévu trois "vendredi" (Bahreïn, Budapest et Abu Dhabi.) A 20 ans, il va découvrir la discipline-reine. Il va également rempiler en GP2 (devenu F2) avec Arden.

Crédit photo : F2