Rachat d'Opel par PSA : l'Allemagne a son mot à dire selon Merkel
L'Allemagne compte bien ne pas être écartée des discussions sur une possible cession d'Opel au groupe PSA. Mercredi, le gouvernement allemand a ainsi déclaré qu'il s'impliquerait "aussi étroitement que possible" dans les négociations.
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La chancelière allemande Angela Merkel a tenu à préciser qu'elle ne jugeait pas une décision du domaine privé des affaires, mais indiqué que le gouvernement se ferait "sa propre opinion". Le porte-parole de la chancelière, Steffen Seibert a rappelé qu'Opel était une entreprise innovante et présente de longue date en Allemagne, laissant entendre que le gouvernement allemand avait son mot à dire dans l'affaire et ferait tout pour ne pas être lésé, ne serait-ce qu'en terme d'emplois, le constructeur disposant de nombreux sites en Allemagne.
Ces propos interviennent alors que General Motors a annoncé mardi envisager de céder sa filiale en difficultés au Groupe PSA. La déclaration a fortement fait réagir les gouvernements britanniques, français et allemands. Il est vrai que Opel emploie 34 500 personnes en Europe, dont plus de 16 500 en Allemagne.
Une porte-parole de PSA a indiqué parallèlement mercredi que le président du directoire du groupe, Carlos Tavares, avait convenu d'un entretien avec Angela Merkel, sans que la date n'ait pu être encore fixée, le constructeur invoquant les emplois du temps très chargés des deux interlocuteurs pour expliquer ce fait. Carlos Tavares souhaite également rencontrer les représentants syndicaux des salariés d'Opel. D'autant plus que ces derniers avaient dès mardi exprimé leur inquiétude face à une possible acquisition du groupe par PSA.
"Carlos Tavares est très ouvert, et souhaite rencontrer Mme Merkel et les organisations syndicales d'Opel, dans un esprit de dialogue", a déclaré le porte-parole, tentant ainsi de détendre l'atmosphère. Affirmant que le dialogue social était très important au sein de l'entreprise, il a exhorté les parties à le mettre en application de manière "assez rapide" dans le cadre des discussions en cours.
Mardi, la ministre de l'Economie allemande, Brigitte Zypries, avait jugé "inacceptable" qu'un tel rapprochement soit publiquement envisagé sans information préalable du comité d'entreprise, du syndicat IG Metall ou du Land concerné. Le comité d'entreprise d'Opel et IG Metall ont quant à eux protesté face à ce qu'ils estiment être une "violation sans précédent des droits de participation non seulement allemands mais aussi européens" en matière d'information des employés. Volker Bouffier, président du Land de Hesse où se situe Rüsselsheim, siège des activités d'Opel, a de son côté prévenu de sa ferme volonté d'obtenir un maintien de l'emploi.
Sources : The Wall Street Journal, Dow Jones, AFP, Bild
Crédit Photo : Opel
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L'Allemagne compte bien ne pas être écartée des discussions sur une possible cession d'Opel au groupe PSA. Mercredi, le gouvernement allemand a ainsi déclaré qu'il s'impliquerait "aussi étroitement que possible" dans les négociations.